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Ménopause : six astuces naturelles contre la sécheresse intime
Jusqu’à 85 % des femmes ménopausées ressentent des douleurs vaginales pendant les rapports sexuels. Voici six astuces de la naturopathe spécialiste Céline Hovette, afin que le sexe après la ménopause rime à nouveau avec plaisir.
Entre 13 % et 84 % des femmes ménopausées ressentent des douleurs vaginales pendant les rapports sexuels. Comme l’explique le docteur Lauren Streicher, professeur clinique d'obstétrique et de gynécologie à Feinberg à l’occasion de la publication d’une récente étude sur le sujet, la douleur pendant les rapports sexuels peut nuire aux relations, à l'estime de soi et contribuer à la dépression, à l'anxiété mais la sexualité chez les femmes après l'âge de 50 ans est « marginalisée » et les soins gynécologiques ne sont « pas prioritaires, valorisés ou même recommandés ». C’est pourquoi nous vous apportons aujourd’hui toutes les informations nécessaires pour traiter ce trouble au naturel ou, si les symptômes persistent, de mieux en comprendre les causes possibles.
Manque d’œstrogènes, hystérectomie, : les causes des douleurs vaginales après la ménopause
La douleur vaginale ressentie en post-ménopause est souvent due au manque d'œstrogène (une hormone essentielle à la lubrification vaginale et qui chute à près de zéro après la ménopause). Il existe toutefois d’autres causes plus profondes, notamment si vous avez subi un traitement pour le cancer ou une hystérectomie, et qui sont généralement non détectées et non traitées (lire encadré ci-dessous). Cette douleur, également appelée « dyspareunie », est parfois telle que de nombreuses femmes évitent purement et simplement toute activité sexuelle.
Quoi qu’il en soit, comme le rappelle le docteur Lauren Streicher : « Les femmes post-ménopausées ne devraient pas accepter les rapports sexuels douloureux comme leur nouvelle norme. Beaucoup de femmes essaient des lubrifiants en vente libre mais continuent d'avoir mal. Ces femmes, et parfois leurs professionnels de la santé, ignorent qu'il existe d'autres traitements plus efficaces. »
En effet, une enquête menée en 2004 montre que 98 % des femmes d’âge mûr ont au moins un problème sexuel, mais que seuls 18 % de leurs médecins ont abordé le sujet avec elles. Nous vous proposons donc de découvrir six solutions naturelles afin de retrouver du plaisir durant vos rapports. Si malgré tout, cela ne fonctionnait pas, la cause pourrait être plus profonde qu’une simple carence œstrogénique et devrait alors être traitée via d’autres procédés médicaux (lire encadré ci-dessous).
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Chimio, lichen, arthrite : les causes plus profondes de dyspareunie
Si malgré la mise en place de solutions naturelles votre sécheresse vaginale persiste, c’est peut-être en raison de causes plus profondes que vous pouvez traiter et investiguer avec votre médecin. Si vous avez, ou avez eu :
- Une hystérectomie
- Un traitement contre le cancer
- Un lichen scléreux (ou toute autre affection vulvaire)
- Des tensions du plancher pelvien
- Un prolapsus
- Une infection sexuellement transmissible
- De l’arthrite
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Sachez que la cause de votre sécheresse vaginale ou de douleurs lors des rapports est peut-être plus profonde et peut-être diagnostiquée et traitée (par exemple en évaluant votre pH vaginal, en utilisant des dilatateurs vaginaux, de l'imagerie ou une biopsie vulvaire).
Onagre, bourrache, argousier : les huiles végétales contre la sécheresse vaginale
Céline Hovette, naturopathe spécialiste des problématiques hormonales féminines et créatrice d’un programme d’accompagnement de la ménopause remarque en cabinet que la sécheresse intime est une « problématique courante » qui touche « un grand nombre de femmes », que ce soit avant ou pendant la ménopause (et même à d’autres périodes de vie), puisque, comme elle l’explique : « La sécheresse vaginale peut aussi concerner les femmes sous contraceptifs hormonaux, ou encore pendant et après la grossesse ; environ 25 % des femmes non ménopausées sont également confrontées à ce problème. »
En premier lieu, elle conseille les huiles végétales d'onagre, de bourrache et d’argousier, riches en acides gras essentiels, qui sont bénéfiques pour maintenir l'hydratation et l'élasticité de la peau et des muqueuses, y compris la muqueuse vaginale : « Ces huiles peuvent aider à nourrir les tissus vaginaux, réduire les sensations de sécheresse et d'irritation, et améliorer le confort général. » Elles sont à utiliser :
- Matin et soir en en application locale, pour le confort quotidien. (Céline Hovette précisant toutefois que, sur de longues périodes « il vaut quand même mieux opter pour des hydratants vaginaux»)
- Juste avant ou après un rapport sexuel (sauf en cas d’usage du préservatif, qu’il peut endommager et avec lequel il n’est pas compatible.
- En cures par voie interne (ou via des compléments alimentaires), voire en les intégrant dans l'alimentation (onagre, bourrache plus spécifiquement) ; en suivant les recommandations données par le fabricant sur l'emballage.
L'huile de coco est également utile. Grâce à ses propriétés hydratantes et apaisantes, elle peut aider à renforcer la barrière cutanée et favoriser la rétention d'humidité dans les tissus vaginaux. Ses propriétés antimicrobiennes et antifongiques peuvent également contribuer à prévenir les mycoses « très fréquentes durant la ménopause », précise Céline Hovette.
Enfin, le gel d'aloe vera peut aider à réduire les irritations, les démangeaisons et les inflammations associées à la sécheresse vaginale. Il peut également favoriser la régénération des tissus et soutenir la santé globale de la muqueuse vaginale.
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Lubrifiants et ovules d’acide hyaluronique, ce qu’il faut savoir :
Chez les femmes en quête de naturel, les hydratants vaginaux, ovules, les crèmes ou les gels intimes contenant des ingrédients naturels comme l'hamamélis, l'aloe vera ou le muguet bleu (Vitex Negundo) sont souvent utilisés pour accompagner une sécheresse vaginale ressentie sur une longue période. Mais, comme le conseille Céline Hovette à ses clientes : « Attention à lire attentivement les étiquettes pour éviter les ingrédients nocifs tels que les parabènes, les phtalates, les colorants, les PEG, les silicones, le propylène glycol, le laureth sulfate, les allergènes et les nanoparticules qui se retrouvent très souvent dans ces produits. » En ce qui concerne les ovules d’acide hyaluronique, la naturopathe les recommande parfois car elle apprécie les puissantes propriétés cicatrisantes de cette molécule qui « favorisent la guérison des muqueuses vaginales sèches et irritées ». Elle les recommande en prise, deux fois par semaine pour lubrifier l'intérieur du vagin et prévenir les douleurs pendant les rapports. Pour un traitement à plus long terme, il est également possible de prendre des gélules d’acide hyaluronique (sous la forme de complément alimentaire) par voie interne, en cure.
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Les probiotiques pour renforcer la flore vaginale fragilisée après la ménopause
Les probiotiques sont également une piste naturelle à explorer en cas de sécheresse vaginale liée à la ménopause. Permettant de rétablir l'équilibre de la flore vaginale, ils améliorent également l'hydratation (en favorisant la production de substances hydratantes naturelles) et renforcent le système immunitaire local, réduisant ainsi les risques d'infections et d'irritations.
Céline Hovette recommande en particulier la, bien nommée, souche Lactobacillus crispatus, efficace contre la sécheresse intime, l'atrophie de la muqueuse vaginale, la vaginose bactérienne et la candidose.
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Pollen et gelée royale pour atténuer les symptômes de la ménopause
Des études scientifiques récentes, et l’expérience clinique de thérapeutes comme Céline Hovette, montrent que les produits de la ruche peuvent être d’une grande aide pour pallier une sécheresse vaginale liée à la ménopause. La naturopathe affectionne particulièrement le pollen frais, qui « prévient le vieillissement cutané et la sécheresse cutanée en régénérant les tissus et en favorisant la production de collagène » ainsi que la gelée royale, qui a démontré, dans une étude publiée en 2004, son action bénéfique sur les symptômes de la ménopause, notamment la sécheresse vaginale.
Côté posologie, prenez un gramme de gelée royale fraîche par jour, associé à 2 cuillères à café de pollen frais d'abeilles, en cure de 3 semaines, renouvelable si nécessaire (attention : ce traitement est contre-indiqué en cas d'antécédents de cancers hormonodépendants).
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La gemmothérapie pour vos muqueuses vaginales
Un petit bourgeon, le bourgeon d'Aulne glutineux, est également recommandé pour soutenir l'équilibre des muqueuses, y compris la muqueuse vaginale. Ses propriétés astringentes et adoucissantes peuvent aider à hydrater et apaiser les tissus vaginaux.
Sur les conseils de Céline Hovette, vous pouvez opter pour une cure de 3 semaines de prise avec la possibilité d'enchaîner trois cures d'affilées séparées par une semaine de pause. Vous devriez commencer à ressentir les premiers effets au bout de trois semaines.
Les plantes adaptogènes pour soulager la sécheresse vaginale
En phytothérapie, Céline Hovette recommande deux plantes adaptogènes, couramment utilisées pour soulager la sécheresse vaginale : la Shatavari et la Maca.
La Shatavari (Asparagus Racemosus) est traditionnellement utilisée en médecine ayurvédique pour équilibrer le système hormonal et atténuer les symptômes de la ménopause, dont la sécheresse vaginale. « Si les recherches sur son efficacité spécifique pour la sécheresse vaginale sont limitées, elle peut toutefois être envisagée, en complément d’autres solutions naturelles. » précise Céline Hovette.
Quant à la Maca jaune, une plante adaptogène originaire du Pérou, des études suggèrent qu’elle pourrait atténuer les symptômes de la ménopause (dont la sécheresse vaginale), mais la naturopathe précise que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces effets. « Quoi qu’il en soit, elle peut aider l'organisme à mieux s'adapter au stress et à réguler les hormones », ce qui sera toujours une aide supplémentaire pour traverser les troubles sexuels qui accompagnent souvent la ménopause.
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L’alimentation en renfort
Enfin, évidemment, l’alimentation restant un paramètre crucial dans notre santé globale, trois astuces simples à intégrer dans vos repas quotidiens vous permettront de favoriser la diminution de la sécheresse vaginale. Pour cela : hydratez-vous correctement et tout au long de la journée, consommez régulièrement des huiles végétales riches en acide alpha linolénique (ALA), un précurseur des oméga-3, comme l'huile de périlla, huile de caméline, l’huile de lin, de noix ou de colza et consommez deux à trois fois par semaine des petits poissons gras comme le maquereau, la sardine, l'anchois, le hareng, la truite, ou l’anguille.
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Références bibliographiques
« Diagnosis, causes, and treatment of dyspareunia in postmenopausal women », Menopause, juin 2023.
« Effects of an Herbal Medication Containing Bee Products on Menopausal Symptoms and Cardiovascular Risk Markers: Results of a Pilot Open-uncontrolled Trial », Medscape general medicine, février 2004.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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