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Ménopause et bouffées de chaleur : arrêtons d’en baver !

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La femme ménopausée est largement stigmatisée par la société – trop vieille, moins désirable- et rien que pour cette raison, il y a de quoi mal vivre cette période de grande transformation du corps ! La médecine n’est pas avare de remèdes : un nouveau traitement non hormonal vient d’être mis sur le marché. Mais peut-être serait-il temps d’apprivoiser cette période avec des solutions moins drastiques, plus naturelles, et d’apprendre avant tout à faire la paix avec nous-même ?

Un nouveau traitement visant à prévenir et à réduire la fréquence des bouffées de chaleur de la (péri)ménopause a été autorisé au mois de mai aux États-Unis : le Veozah, commercialisé par l’entreprise japonaise Astellas Pharma. À base de fezolinetant, une molécule chimique non hormonale, il cible les neurones présumés responsables du déclenchement de ces sensations soudaines de chaleur intense, dont la genèse reste cependant encore mystérieuse.

Les rates ne connaissent pas de ménopause — celle-ci ne concernant, parmi toutes les espèces animales, que la femme et la baleine, comme le rappelle un récent article dans Nature (1) —, mais lorsqu’on leur enlève les ovaires, donc leurs œstrogènes, elles ont des poussées de fièvre. Et, dans leur cerveau, des chercheurs ont découvert que certains neurones s’activaient pour augmenter la température corporelle et plus particulièrement les neurones NKB, sensibles à la neurokinine B, un neuromédiateur. Des études post-mortem humaines ont confirmé que ce neuromédiateur est particulièrement présent chez les femmes ménopausées souffrant de bouffées de chaleur. Et un essai mené contre placebo a aussi montré que des perfusions de neurokinine B à des femmes préménopausées en bonne santé suffisent à leur déclencher des bouffées de chaleur … Des chercheurs ayant découvert, il y a une dizaine d’années, que le fezolinetant, une molécule non hormonale, était capable de se lier aux neurones sensibles à la neurokinine B chez le rat, bloquant ainsi leur activité l’idée d’un traitement non hormonal des bouffées de chaleur a germé !

Un nouveau traitement encore expérimental…

Cependant, comme le souligne un article du New York Times (2), le fezolinetant ayant des effets indésirables majeurs sur le foie et le rein, il est contre-indiqué en cas de lésions hépatiques ou d’insuffisance rénale. Ses incidences sur la santé cardiaque, la santé osseuse, la santé sexuelle, les symptômes de l’humeur ou encore le poids sont par ailleurs inconnues : pour les découvrir, le laboratoire japonais et les autorités comptent… sur son usage à long terme !

En effet, les trois essais cliniques menés jusqu’à présent par Astellas n’ont porté que sur un peu plus de 3 000 femmes souffrant de bouffées de chaleur modérées ou sévères. Résultats : le fezolinetant, après 12 semaines de traitement, réduit la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur chez environ 60 % des femmes traitées (contre 45 % pour les femmes ayant pris un placebo). Avec un prix annoncé par le laboratoire de 550 dollars pour un traitement de 30 jours – à renouveler, évidemment, tant que l’on ne veut pas voir les bouffées de chaleur réapparaître ! –, le Veozah est déjà annoncé comme un futur « blockbuster » (un médicament-phare, leader des ventes).

Ménopause : ça peut aussi très bien se passer !

Ce médicament, présenté comme une innovation thérapeutique majeure malgré son efficacité discutable et l’insuffisance de son évaluation — sans parler de son coût —, répond-il à un réel besoin ?

Les bouffées de chaleur sont loin d’être le seul symptôme accompagnant la ménopause : suées nocturnes, sécheresse vaginale ou encore hypersensibilité émotionnelle, voire dépression, font aussi partie des troubles climatériques (qui accompagnent la ménopause) susceptibles d’affecter variablement les femmes.

Mais, pour en revenir aux seules bouffées de chaleur, ces dernières concerneraient 16 à 80 % des femmes dans la période qui précède ou suit la ménopause. Une fourchette pour le moins large qui varie selon les sources ou, plus exactement, selon les commanditaires des études. D’après une enquête de la MGEN (Mutuelle générale de l’Éducation nationale) et de la Fondation des femmes, parue en février 2020, seules 26 % des femmes se plaignent d’avoir été gênées par les bouffées de chaleur, tandis que 50 % déclarent n’avoir rien ressenti de particulier au quotidien (3). Une autre enquête, menée en 2021 auprès de 11 771 femmes dans le monde entier, rapporte une prévalence de symptômes vasomoteurs modérés à sévères (bouffées de chaleur et suées nocturnes) variable selon les zones géographiques allant de 16 à 40 % (4). Selon Astellas, le fabricant japonais du médicament miracle, 60 à 80 % des femmes seraient concernées par ces symptômes (5)… Enfin la FDA (Food and Drug Administration) américaine, qui vient d’approuver le Veozah (fezolinetant), a quant à elle retenu la fourchette haute, évoquant 80 % de femmes souffrant de bouffées de chaleur à la ménopause aux États-Unis (6) !

Ce qui est sûr, c’est que même si elle peut s’accompagner de symptômes désagréables, la ménopause n’est pas une maladie. Des chercheurs du British Medical Journal ont rappelé, dans une tribune parue l’été dernier (7), que la médicalisation de la ménopause peut accroître l’anxiété et l’appréhension des femmes face à cette étape naturelle de leur vie…

La ménopause, une construction sociale ?

Pour la sociologue Cécile Charlap, la ménopause est avant tout une construction sociale (8). Le mot n’a d’ailleurs été inventé qu’en 1812 pour désigner, d’un point de vue médical, la période qui suit l’arrêt des règles chez une femme. À cette époque, la médecine s’appuie encore sur la théorie des humeurs, et il est d’usage de considérer que les femmes n’ont plus leurs règles parce que leur sang est « retenu ». Les médecins leur appliquent donc des sangsues sur le ventre pour le faire « dégorger » et traiter ainsi la « neurasthénie de la ménopause » ! Jusqu’à la découverte des hormones dans les années 1920 : la cause de la ménopause, dans les représentations scientifiques, se déplace alors du « trop-plein » (de sang) vers le manque (d’hormones), auquel sont attribués désormais les troubles du climatère (suées nocturnes, peau sèche, sécheresse vaginale, bouffées de chaleur, brouillard mental, hypersensibilité). Les médecins évoqueront également, au gré de l’avancée des connaissances, un risque accru de développer certaines pathologies (perte de masse musculaire, cancer ou encore ostéoporose). Celles-ci existent aussi bien entendu chez les individus de sexe masculin, sauf qu’elles sont attribuées, chez ces derniers, non pas à un manque d’hormones, mais au vieillissement naturel de l’organisme ! Ceci, avant l'arrivée du concept d'andropause, lui-même construit pour désigner tout un ensemble de symptômes différents.

Lire aussi Baisse de la libido et problèmes d'érection chez l’homme : causes, conséquences et solutions naturelles

Le mythe tenace de la jeunesse éternelle !

Les premières « hormones de substitution » ont été mises au point dans les années 1940, et n’ont jamais fait alors l’objet d’aucun essai clinique, puisque ce n’était pas nécessaire à l’époque. Ce sont des œstrogènes extraits d’urine de jument. Ce n’est pourtant que dans les années 1960, que leur prescription va se développer. Robert Wilson, un médecin américain à la tête d’une fondation financée par l’industrie pharmaceutique qui fabrique ces hormones, publie alors Feminine Forever, un best-seller qui fait l’apologie d’un certain idéal féminin occidental selon lequel une femme n’est digne de ce nom que si elle est sexuellement désirable et qu’elle prend grand soin de lutter contre le vieillissement. Extrait choisi : « Après la ménopause, quand l’œstrogène et la progestérone chutent à un niveau bas, les seins commencent à se flétrir et à pendre. Une fois qu’ils ne sont plus alimentés par ces deux hormones nourricières, ils deviennent ridés et flasques. Souvent, la peau des seins s’épaissit et se couvre de squames. La poitrine perd de sa sensibilité érotique […]. Seule la thérapie hormonale peut prévenir le déclin prématuré de cet éminent symbole de féminité. » La messe est dite : il s’agit surtout de contrer les effets du temps qui rendent la femme vieillissante indésirable !

Une énorme campagne de communication accompagne la parution du livre. Elle porte ses fruits : plus de 300 articles feront la promotion du THS (traitement hormonal de substitution) dans des magazines populaires, conquérant de plus en plus de femmes et de plus en plus de médecins prescripteurs. Se rendant rapidement compte que les œstrogènes seuls augmentent le risque de cancer de l’utérus, les chercheurs leur ajoutent des progestatifs, afin d’atténuer l’action des œstrogènes sur la membrane utérine. Un lobbying intense auprès des autorités sanitaires fera entrer, en 1977, les troubles de la ménopause dans la classification internationale des maladies élaborée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), légitimant ainsi la prescription du fameux traitement.

Des études américaines et britanniques menées sur des millions de femmes montreront cependant au début des années 2000 que le THS est susceptible d’augmenter le risque de cancer du sein, des ovaires et de l’utérus, ce qui conduira les autorités respectives de ces pays à recommander d’en limiter la prescription aux seules femmes très gênées par les bouffées de chaleur, sur une courte période et en leur présentant tous les risques liés au traitement. En France, il faudra attendre 2014 pour que la Haute Autorité de Santé émette les mêmes réserves

Le THS n’est plus indiqué « en préventif » et est contre-indiqué chez les femmes présentant des risques spécifiques, notamment de cancer du sein. On ne plaisante plus avec les hormones. Encore tout récemment, notre agence de sécurité du médicament (Ansm) a alerté sur le risque de cancer du cerveau auquel exposent certains progestatifs utilisés dans les THS, tandis qu'une étude du BMJ de juin 2023 a mis en évidence que l'usage des THS à base d'oestrogènes, même pendant moins d'un an, augmentait les risques de démence...

Pas étonnant que dans ce contexte, de plus en plus de femmes se tournent vers les remèdes naturels, réputés moins problématiques pour la santé, pour tenter d’apaiser leurs troubles climatériques !

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Les phytohormones : à manier avec prudence

Nous avons détaillé récemment plusieurs astuces pour remédier à la sécheresse vaginale. Pour traiter les autres symptômes, des tisanes ou des compléments alimentaires à base d’extraits de plantes peuvent être proposés. Ils tirent pour la plupart leur réputation d’un usage traditionnel que ne confortent que très rarement les études cliniques : ces dernières portent généralement en effet sur un trop petit nombre de patientes ou présentent des protocoles méthodologiques trop discutables pour se faire une idée précise. De plus, l’effet placebo semble très important sur ces symptômes… C’est ce que soulignent des chercheurs slovènes qui ont entrepris d’analyser les articles évaluant les principaux remèdes à base de plantes habituellement préconisés en période de ménopause. En conclusion de leur revue de la littérature (9), parue à la fin de 2021, ils notent que :

– L’ actée à grappes noires (Cimicifuga racemosa syn. Actaea racemosa), une plante vivace endémique de l’est des États-Unis et du Canada, bien connue des Amérindiens, est efficace pour traiter les symptômes de la ménopause, en particulier les bouffées de chaleur, y compris chez les patientes souffrant de troubles hormonodépendants. Elle contient des composés phénoliques, dérivés de l’acide férulique, de l’acide isoférulique et de l’acide caféique. Un flavonoïde (la formononétine) avait été identifié dans les premières études portant sur les constituants de cette plante. Or la formononétine est un phytoestrogène, c’est-à-dire qu’il est susceptible d’agir d’une manière analogue aux œstrogènes. La plante est donc déconseillée tant par l’EMA (Agence européenne des médicaments) que par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), en cas de cancer hormonodépendant, mais aussi d’affection biliaire ou hépatique, l’apport d’œstrogènes étant également susceptible de dégrader plus rapidement le foie et la vésicule biliaire. Et ce, bien que la présence de formononétine n’ait pas été confirmée par la suite.

– Le trèfle rouge (Trifolium pratense L.) est efficace contre la plupart des troubles vasomoteurs de la ménopause, mais il contient des isoflavones (formononétine, biochanine A, daidzéine et génistéine) qui agissent comme des phytoestrogènes. Même si les auteurs rappellent qu’aucun effet secondaire significatif n’a été observé après un an de traitement, cette activité œstrogénique fait qu’il est déconseillé, là encore, en cas d’antécédents de cancers hormonodépendants. Par ailleurs, la coumarine qu’il contient pourrait avoir un effet sur l’agrégation plaquettaire (attention, donc, en cas de traitement aux anticoagulants !).

- Les isoflavones de soja sont assez utilisées pour le soulagement des symptômes de la ménopause. Une méta-analyse a résumé les essais sur le sujet et conclu à une réduction d'environ 25% des bouffées de chaleur (après élimination de l'effet placebo), mais après un usage au long cours... Il fallait en effet 13 semaines pour atteindre la moitié des effets maximaux attendus des isoflavones de soja, et 48 semaines pour atteindre 80% des effets maximaux. (10)

– L’efficacité de l’onagre (Oenothera biennis L.) prise par voie orale (souvent indiquée pour les problèmes de sécheresse cutanée), du houblon ( Humulus lupulus L.) qu’on lui associe fréquemment et dont les cônes sont réputés diminuer les bouffées de chaleur, du fenugrec ( Trigonella foenum-graecum L.) ou du soja (Glycine max L.), plantes qui ont toutes une activité de type œstrogénique, n’est en revanche pas bien établie dans les recherches existantes sur les troubles climatériques.

D’autres travaux évoquent également des efficacités assez variables sur les bouffées de chaleur pour :

- Les graines de lin (Linum usitatissimum), qui contiennent, outre des oméga-3 bénéfiques pour l’équilibre nerveux, des phyto-oestrogènes un peu particuliers, les lignanes : une fois passées dans les intestins, ils se transforment en d’autres phytoestrogènes (entérodiol et entérolactone), dont certaines études ont montré qu’ils pouvaient aider les contre les bouffées de chaleur et pourraient être en plus protecteurs du cancer du sein.

- L’igname sauvage ou yam(Dioscorea villosa), également progestagène, est traditionnellement préconisé depuis au moins les Aztèques contre les troubles féminins. Dans les années 1940, un chercheur américain y avait identifié deux substances (diosgénine et dioscine) qui permettaient de fabriquer de la progestérone en laboratoire, d’où sa popularité. Mais notre corps est dépourvu des enzymes nécessaires à la transformation de ces substances en hormones. Il n’a d’ailleurs jamais pu être montré formellement que pris sous forme de complément alimentaire, le yam pouvait agir sur les troubles de la ménopause.

Les plantes qui influent plutôt sur l'axe de la progestérone :

- Le gattilier (Vitex agnus-castus) qui contient également des phytohormones, mais ayant des modes d'action très différents des phyto-oestrogènes. La plante est dite progestérone-like ou encore progestagène. Plusieurs petites études mettent en évidence son efficacité contre bouffées de chaleur et sueurs nocturnes. La plante a en outre une action dopaminergique et mélatoninergique, intéressante pour lutter contre les symptômes dépressifs et les troubles du sommeil.

- L’achillée millefeuille (Achillea millefolium) est également une plante progestagène. Prise en cures courtes de 10 jours, les infusions de fleurs sont traditionnellement réputées réduire les bouffées de chaleur.

Pour plus de conseils sur la chute de progestérone et comment y remédier lire l'article ci-dessous :

Lire aussi Ménopause et traitements substitutifs : tout savoir sur la progestérone

Plus largement, le recours à des plantes contenant des phytoestrogènes ou des progestagènes soulève des questions à l’heure où l’on rejette les hormones de synthèse. Pourquoi ces phytohormones ne seraient-elles pas des « pertubateurs endocriniens » augmentant possiblement les risques de pathologies hormono-dépendantes, au même titre que les hormones de synthèse utilisées dans les THS ? De fait, pour nombre de ces plantes, les données manquent sur l’effet possible de leur usage au long cours (10)

Faute d’avoir des données sur leurs effets au long cours, il convient de rester prudent. Cela dit, tout reste évidemment question de dose (les phytohormones sont bien moins dosées que les hormones de synthèse !), de durée et de bon sens : la tisane de sauge, utilisée de manière empirique de très longue date contre les bouffées de chaleur et pour réguler la transpiration, peut tout à fait vous faire du bien par exemple, même si la sauge contient des phytoestrogènes.

D’une manière générale, les plantes susceptibles d’agir sur les symptômes de la ménopause peuvent être intéressantes à utiliser en soutien, mais elles ne sont pas à prendre en cure prolongée sans l’avis d’un spécialiste. Surtout en cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancer hormono-dépendant, où il faudra veiller à éviter toute plante à action hormonale.

Lire aussi Ménopause : trois habitudes alimentaires pour réduire de 88 % les bouffées de chaleur

Quels autres remèdes à base de plantes pour les problèmes de la ménopause ?

« Les plantes vasculotropes, comme la vigne rouge, l’hamamélis, ou encore le mélilot, peuvent contribuer à atténuer les troubles vasomoteurs de la ménopause (bouffées de chaleur et sueurs nocturnes NDLR). L’extrait d’écorce de pin maritime (pycnogénol) est également intéressant dans cette indication. Lorsque les bouffées de chaleur sont associées à des symptômes dépressifs, des plantes antidépressives (millepertuis, rhodiola, etc.) peuvent être intéressantes, de même que certaines plantes adaptogènes (maca, ginseng) rééquilibrantes du système hormonal, mais pas directement phytoœstrogénique », suggère Carole Minker, pharmacienne spécialisée en phytothérapie.

Ces deux dernières, qui activent comme d’autres plantes le métabolisme, sont cependant aussi à utiliser avec précaution en cas d’antécédents personnels de cancer comme l’explique le Dr Charrié .

Enfin, on n’oubliera pas les plantes susceptibles d’agir sur la tension nerveuse et le sommeil, comme la valériane (Valeriana officinalis), même si son efficacité sur les troubles climatériques n’est pas démontrée.

Comme le rappelle la Revue Prescrire « Chez les femmes gênées par des symptômes liés à la ménopause, peu de traitements ont une efficacité démontrée au-delà d'un effet placebo. Mais l'efficacité placebo, parfois marquée, semble soulager certaines femmes. La valériane en extraits aqueux, ou hydroalcooliques à titre faible, est une option envisageable et sans risque particulier.» (10)

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Des désagréments à limiter grâce à l'hygiène de vie

Avant d’entreprendre un traitement contre les troubles de la ménopause, commencez par revoir votre hygiène de vie. Une simple modification de vos habitudes alimentaires, par exemple, peut déjà tout changer. Faites une activité physique, surveillez votre ligne, arrêtez de fumer et limitez votre consommation d’alcool… Prévoyez dans votre garde-robe des vêtements faciles à enlever en cas de bouffées de chaleur, et dans votre sac à main des sprays d’eau florale de menthe poivrée, à l’effet particulièrement rafraîchissant.

Si vos bouffées de chaleur sont particulièrement désagréables, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) proposent d’apprendre à les gérer, sans médicaments. Enfin, la relaxation ou la méditation de pleine conscience peuvent également s’avérer très utiles pour mieux vivre cette période. La Revue Prescrire précise enfin que « plusieurs méthodes ont montré une certaine efficacité : yoga et acupuncture, sans doute par effet de type placebo, et hypnose. » (11)

En tout cas, il est important, durant cette période transitoire, de garder à l’esprit qu’elle est… transitoire ! Il faut aussi veiller à maintenir des apports suffisants en calcium, vitamine D et vitamine K, sachant qu’avec la disparition des œstrogènes, les os assimilent moins bien le calcium et que le risque cardiovasculaire augmente. Et surtout, prenez soin de vous !

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Références bibliographiques

(1) Ledford H, « Menopause therapy: Brain-based treatment for hot flushes approved by FDA », Nature, 15/05/2023.

(2) Jewett C « F.D.A. Approves New Drug to Treat Hot Flashes » New York Times 12/05/2023 .

(3) « Les Français et la Ménopause », enquête MGEN / Fondation des Femmes.

(4) « Global cross-sectional survey of women with vasomotor symptoms associated with menopause: prevalence and quality of life burden », Menopause, 2021.

(5) Astellas' VEOZAH™ (fezolinetant) Approved by U.S. FDA for Treatment of Vasomotor Symptoms Due to Menopause, Communiqué de presse d'Astellas, 12/05/2023.

(6) "FDA Approves Novel Drug to Treat Moderate to Severe Hot Flashes Caused by Menopause", Communiqué de la FDA, 12/05/2023.

(7) Hickey, M et Santoro N, « Normalising menopause », BMJ , juin 2022.

(8) « La fabrique de la ménopause », Cécile Charlap, CNRS Editions 2021 (thèse de doctorat en sociologie).

(9) "Herbal Products Used in Menopause and for Gynecological Disorders", Molecules, décembre 2022.

(10) "Phytoestrogens and Health Effects", Nutrients 2023.

(11) « Bouffées de chaleur de la ménopause », Prescrire, 2019.

 

Autres références utiles :

« Open-label placebos for menopausal hot flushes : a randomized controlled trial », Sci Rep., 2020.

"Beneficial effects of Lepidium meyenii (Maca) on psychological symptoms and measures of sexual dysfunction in postmenopausal women are not related to estrogen or androgen content", Menopause: The Journal of The North American Menopause Society, 2008.

"Valerian Root in Treating Sleep Problems and Associated Disorders—A Systematic Review and Meta-Analysis", J Evid Based Integr Med., 2020.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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