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Brevet, bac, concours… Aidez jeunes et ados à booster leur mental

  • Des cerveaux en pleine construction… et rébellion !Des cerveaux en pleine construction… et rébellion !
Article paru dans le journal nº 111

Dès la mi-juin, des millions d’élèves vont noircir leurs copies de brevet, de bac ou de fac en vue d’obtenir un diplôme déterminant pour leur avenir. Stress, troubles du sommeil, fatigue, surconsommation d’écrans… Découvrez comment les aider au naturel et sans médicaments, en faisant avec leur physiologie plutôt que contre.

Une enquête menée en 2018 sur la santé des élèves français de 11 à 18 ans révèle que leurs habitudes quotidiennes sont loin d’être optimales pour favoriser une pleine santé, essentielle en période d’examens. Près de deux adolescents sur trois ne mangent pas assez d’aliments riches en nutriments, et 30 % se sentent fatigués presque chaque jour en se levant le matin.

Les élèves subissent aussi une « pression croissante », qui s’accentue jusqu’au baccalauréat, et se disent davantage stressés par le travail scolaire que les générations précédentes. Dans le supérieur, plus de la moitié des étudiants ressentent des états d’épuisement ou de stress, et 40 % souffrent de troubles du sommeil. Plus que jamais, nous – parents, grands-parents ou entourage proche – avons donc un rôle à jouer pour les soutenir. Cela commence par comprendre quelles tempêtes s’agitent parfois sous leurs casquettes.

Un cerveau encore en construction

Comme le révèle le Dr Daniel Siegel, expert du cerveau de l’enfant et auteur de Le cerveau de votre ado (éd. Les arènes), « ce ne sont pas les bouleversements hormonaux des ados qui leur font “péter les plombs” mais ceux dus à leur développement cérébral ». En effet, le cerveau humain mûrit jusqu’à 25 ans, et a, durant cette période, tendance à nous faire « sous-estimer les risques ».

Cela peut, par exemple, pousser un ado à « discuter tard le soir au téléphone la veille d’un examen » sans mesurer les conséquences. Malgré l’aspect crispant de ces comportements, le Dr Siegel exhorte les parents à comprendre que ce fonctionnement cérébral fait que les encouragements sont bien plus efficaces que les interdictions (lire "Gérer les écrans et les périodes de repos").

Tous dopés ?

De plus en plus d’étudiants consommeraient des psychostimulants pour doper leurs capacités intellectuelles :

  • 5 à 30 % des lycéens prendraient des médicaments pour améliorer leurs performances intellectuelles.
  • 16 % des lycéens déclarent avoir pris un produit (médicament ou complément alimentaire) dans le cadre de la préparation d’un examen.

  • 30 % des étudiants en médecine utilisent des stimulants : 30 % des produits en vente libre (boissons énergisantes, comprimés de caféine, etc.), 7 % des produits sur ordonnance (comme la Ritaline dérivée des amphétamines) et 5 % des drogues illicites (cocaïne, ecstasy).

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« Il n’existe pas d’enfant paresseux »

La psychologue Jeanne Siaud-Facchin, autrice de Mais qu’est-ce qui l’empêche de réussir ? (éd. Odile Jacob), estime qu’il « n’existe pas d’enfant paresseux » et invite à « décoder le vrai message » derrière un comportement récalcitrant : un manque de motivation est « toujours lié à une difficulté », soit psychologique (anxiété…) soit « technique » (trouble de l’apprentissage). Elle explique qu’une « motivation efficace » est intrinsèque, elle « appartient » à l’enfant : « Je suis content d’avoir cette note, je suis fier de moi » vaut mieux que « Je le fais pour faire plaisir à mes parents ».

Cette motivation, qui vient du « plaisir qu’on retire, de l’intérêt qu’on porte à ce qu’on fait » serait plus efficace pour fournir les efforts nécessaires pour réussir (lire encadré ci-dessous), ce que nous vous proposons de découvrir dans ce dossier.

Menacer, encourager ? L'art de motiver son enfant

« En demandant à nos enfants d’être motivés, nous avons tout faux. On ne peut contraindre quiconque par la raison ou par les explications d’être motivé ! […] Préférons le dialogue autour de ses envies et de l’importance qu’il trouve en lui une motivation, en insistant sur l’idée que nous ne pouvons le faire pour lui. Plus nous essayons d’inculquer une motivation externe, plus nous risquons d’empêcher l’enfant de trouver ses propres sources de motivation. […] Il faut bannir le chantage, trop souvent utilisé… On ne met pas ses enfants au travail en les menaçant, mais en les encourageant ! »

Jeanne Siaud Facchin dans Mais qu’est-ce qui l’empêche de réussir ? (éd. Odile Jacob).

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé