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La médecine officielle en difficulté

  • "Les autorités de santé ne semblent pas y voir un problème à part entière"
Article paru dans le journal nº 47

Bien que la profession médicale ait pris la mesure du défi représenté par les biofilms, les autorités de santé françaises ne semblent pas y voir un problème à part entière, nécessitant des mesures spéciales. De nouveaux pansements dits antibiofilm sont alors régulièrement proposés sur le marché, notamment via internet, en réponse aux ulcères variqueux, fistules et certaines escarres. Mais les seuls bénéfices garantis sont ceux du vendeur, car les résultats obtenus sont rarement à la hauteur des allégations avancées... Pourtant, ne s’agit-il pas réellement d’un problème de santé publique ?

Une véritable cape d’invisibilité

L’existence d’un biofilm pathogène échappe encore aux examens de laboratoire, car seuls les micro-organismes planctoniques peuvent être identifiés alors qu’ils ne représentent qu’un seul pour cent de la biomasse infectieuse !

Aussi en est-on réduit à un ensemble de critères cliniques pour suspecter l’existence d’un biofilm pathogène, parmi lesquels :

  • Infection traînant depuis un mois, car résistante aux traitements antibiotiques.
  • Infection subaiguë ou intermittente.
  • Reprise de l’infection à l’arrêt d’un traitement, pourtant bien mené.
  • Constitution d’une nécrose.
  • Présence d’un film gélatineux brillant sur une plaie.

Des stratégies officielles mal assurées

De nombreux essais sont régulièrement menés afin d’améliorer la prise en charge de ces biofilms dangereux, mais, à ce jour, aucune percée vraiment décisive n’a encore été réalisée. À noter : les recherches sont aujourd’hui plutôt axées sur des solutions naturelles. Voici, à grands traits, les options actuellement disponibles en curatif.

Physiques ou mécaniques

  • Ablation du dispositif médical.
  • Débridement chirurgical conservateur (suppression des tissus nécrosés ndlr) suivi de sonication (application d’ondes sonores à raison de 25 000 vibrations par seconde).
  • Hydropulsion (jet dentaire contre la plaque dentaire).

Chimiques ou biologiques

  • Inhiber ou bloquer l’adhérence : lactoferrine, EDTA, oxyde nitrique.
  • Inhiber le passage de la forme planctonique en biofilm.
  • Inhiber ou bloquer les échanges d’informations entre les micro-organismes.
  • Inhiber la production de la matrice extracellulaire protectrice.
  • Inhiber la formation ou la structuration du biofilm.
  • Prolonger le temps d’exposition aux antibiotiques et antiseptiques en augmentant leurs concentrations ou en combinant antibiotiques et antiseptiques.
  • Dégrader le biofilm afin de libérer et disperser les micro-organismes retranchés : bétaïne, bactériophage...

Parmi les nouvelles solutions thérapeutiques, citons les furanones halogénés (extraites de la Delisea pulchra, une algue rouge), l’hamamelitannine (extraite de l’hamamélis de Virginie) et la casbane diterpène (extraite du Croton nepetaefolius).Elles ne reposent pas encore sur des bases solides : insuffisance du nombre d’études, manque de vérification in vivo des résultats observés in vitro, etc. De plus, identifier le choix le plus adapté à chaque individu relève de la gageure, au point que certaines équipes ont décidé de recourir à un algorithme !

Et pour la prévention :

  • Le respect strict des consignes d’hygiène en pré-, per- et post-opératoire.
  • Le recours à des prothèses possédant un revêtement hydrophobe et le plus lisse possible.
  • Le traitement antibiotique du receveur.
  • La fixation d’antibiotiques sur la prothèse.
  • L’irrigation du site d’implantation par une solution combinant un antibiotique (vancomycine) et de la protamine (antidote de l’héparine).
  • Le recours à des molécules capables de disperser le biofilm.
  • La pose dans les services hospitaliers de poignées de porte et de rampes en cuivre.

Pléthore de solutions n’est pas synonyme d’efficacité. De plus, définir le choix le mieux adapté à un individu est difficile tant il y a de facteurs à prendre en compte.

Des propositions mal assurées

Parmi les nouvelles solutions thérapeutiques, citons les furanones halogénés (extraites de la Delisea pulchra, une algue rouge), l’hamamelitannine (extraite de l’hamamélis de Virginie) et la casbane diterpène (extraite du Croton nepetaefolius). Elles ne reposent pas sur des bases solides : insuffisance du nombre d’études, manque de vérification in vivo des résultats observés in vitro, etc. De plus, identifier le choix le plus adapté à chaque individu relève de la gageure, au point que certaines équipes ont décidé de recourir à un algorithme !

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


Tags sur la même thématique bactéries antibiorésistance biofilm