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Indications médicales du cannabis
Pour donner de l’appétit, favoriser le sommeil ou encore soulager les douleurs, l’interaction entre THC, CBD et nos récepteurs endocannabinoïdes se révèlent remarquable. Notamment pour les personnes atteintes de cancers ou les malades Alzheimer.
Le THC (ou drobinol) a longtemps concentré l’attention des chercheurs, les études et l’intérêt médical. Mais, depuis quelques années maintenant, le cannabidiol (CBD) dévoile aussi des atours thérapeutiques qui séduisent les scientifiques. Potentiel médicinal avéré, absence d’effets psychiques et d’effets secondaires sont en effet des qualités qui ne passent plus inaperçues. Le nombre de produits dérivés et d’essais cliniques en centres hospitaliers universitaires (notamment au CHU de Garches) en atteste.
Mais c’est surtout en synergie que ces deux cannabinoïdes se révèlent remarquables. Ils permettent à l’organisme, via le système endocannabinoïde qu’ils stimulent et avec lequel ils entrent en lien, de lutter contre un très grand nombre de pathologies. En voici des exemples.
La maladie d’Alzheimer
Dans les pays qui ont légalisé le cannabis médical, on utilise le chanvre naturel pour calmer les patients agités, accroître leur appétit ou encore les aider à dormir. En outre, sachant que les cannabinoïdes sont également anti-inflammatoires et que l’inflammation est la pierre angulaire de la progression de la maladie d’Alzheimer, des thérapies les impliquant ont été mises au point. En interaction avec les endocannabinoïdes du corps, la stratégie thérapeutique est de cibler et potentialiser les mécanismes neuroprotecteurs tout en modérant la neuro-inflammation causée par la maladie.
L’arthrite
C’est une des indications phares du cannabis thérapeutique. En premier lieu, le THC et le CBD sont d’excellents antalgiques et agissent avantageusement sur la douleur. En l’occurrence, les cannabinoïdes provoquent des réponses anti-inflammatoires ciblées. On estime, pour information, que le THC possède une activité anti-inflammatoire deux fois plus importante que l’hydrocortisone. Les chercheurs savent aujourd’hui que le système endocannabinoïde et ses récepteurs (en l’espèce, CB1 et CB2) se trouvent également dans les membranes synoviales des articulations. L’interaction entre THC, CBD et nos récepteurs endocannabinoïdes pourraient jouer un rôle protecteur du cartilage des articulations.
Le manque d’appétit
Le cannabis est reconnu comme un stimulant de l’appétit depuis la Chine antique et l’Inde. Dans la médecine ayurvédique, il est cité comme permettant d’augmenter le feu digestif. Au XIXe siècle, la Grande-Bretagne l’utilisait médicalement pour accroître l’appétit et, dans la même dynamique thérapeutique, au début des années 1980 aux États-Unis, on a recouru au cannabis pour traiter la cachexie de patients souffrant du sida.
La cachexie, autrement appelée syndrome de dépérissement, est liée à des maladies comme le cancer ou le sida. Bien plus qu’un simple manque d’appétit, car on perd de la masse corporelle à mesure que la maladie progresse, ce syndrome peut être relié à une réponse inflammatoire issue de la cytokine, substance de signalisation cellulaire synthétisée par les cellules immunitaires (entre autres). Le THC et le CBD moduleraient l’activité cytokine et interféreraient avec la réponse inflammatoire.
Là encore, c’est notre système endocannabinoïde qui est stimulé. On a récemment découvert que c’est ce système qui est le principal modulateur de l’apport alimentaire. Les cannabinoïdes stimulent les récepteurs du système endocannabinoïde situé dans l’hypothalamus et les structures du cerveau postérieur responsable de la régulation de l’appétit.
Les maladies auto-immunes
Les maladies auto-immunes se caractérisent par une sorte « putsch » de notre armée propre : notre système immunitaire se retourne contre les cellules et les tissus sains de notre corps. La stratégie thérapeutique, dans certains cas, est l’immunosuppression. En cause (même si les études sont encore trop récentes et qu’il reste beaucoup à faire) : le récepteur endocannabinoïde CB2, en charge de la modulation du fonctionnement des cellules du système immunitaire.
Pour l’heure, les scientifiques ne maîtrisent pas l’action des cannabinoïdes végétaux. Mais qu’ils soient de synthèse ou naturels, les cannabinoïdes révèlent une action anti-inflammatoire et immunosuppressive des plus intéressantes. Une étude de l’université de Prague, présentée en 2002 aux États-Unis au Congrès international sur la maladie de Parkinson, a prouvé qu’au bout d’un certain temps, des malades de Parkinson traités au cannabis ont constaté une amélioration sensible de leurs symptômes, notamment la dyskinésie.
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