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Asthme : retrouvez le souffle, naturellement

Article paru dans le journal nº 23

Le mot grec dont asthme est tiré signifie essoufflement sans en préciser la cause. Aujourd’hui, la définition médicale en précise la nature : il s’agit d’un état inflammatoire chronique des voies respiratoires dont la principale manifestation clinique est un essoufflement périodique suite à un concours de circonstances particulières. Chez le nourrisson, on parle d’asthme dès que celui-ci a présenté trois épisodes de gêne respiratoire avec découverte à l’auscultation de râles sibilants (comparables à des sifflements). En vérité, si cet état inflammatoire est toujours retrouvé, d’autres mécanismes interviennent également dans la genèse des crises de dyspnée (terme médical pour la gêne respiratoire), notamment la sécrétion exagérée de liquide bronchique et la constriction des bronches : au total, la circulation de l’air est rendue difficile par l’action combinée du rétrécissement de calibre des bronches et de leur encombrement par des glaires en surabondance et difficiles à expulser. Dans les situations extrêmes (ou état de mal), l’asthmatique se noie dans ses glaires.

Lié ou non à une allergie, l’asthme est caractérisé par un terrain inflammatoire chronique qui affecte toutes les voies aériennes, proximales (trachée et grosses bronches) comme distales (bronchioles et alvéoles). De plus, cette inflammation serait toujours plus intense au niveau distal, là où s’opèrent véritablement les échanges gazeux.

La gravité de l’atteinte des voies aériennes distales est facile à préciser dès la première entrevue sur la seule notion de chronicité, c’est-à-dire dès lors que la maladie pose un problème dans la vie courante de la personne ou que celle-ci est confrontée à trois ou quatre crises graves par an. Le danger ne provient pas tant du rétrécissement du calibre des voies respiratoires que de leur encombrement par une production exagérée de mucus qui fait le danger des crises : l’asphyxie qui en résulte peut conduire à une défaillance cardiovasculaire mortelle.

Un état inflammatoire

La reconnaissance d’un terrain inflammatoire à l’origine des crises d’asthme interpelle. L’inflammation est la première étape d’un système d’autodéfense élaboré par l’organisme vis-à-vis d’agents extérieurs potentiellement nuisibles. Sans elle, ces agents potentiellement agressifs ne pourraient être circonscrits dans l’attente de l’intervention de cellules spécialisées, les macrophages, chargées de « finir le travail », c’est-à-dire de détruire ces agents.

Dans des conditions physiologiques, lorsque l’attaque des intrus est neutralisée, la phase inflammatoire est résorbée par la production de substances anti-inflammatoires. Cet équilibre subtil est rompu quand, pour une raison ou une autre, la phase inflammatoire n’est plus contrôlée et s’emballe. Les substances inflammatoires, dont la toxicité n’était dirigée jusque-là que sur les agents extérieurs à l’organisme, deviennent, du fait de leur trop forte concentration, toxiques pour les tissus dans lesquels elles ont été et continuent d’être produites.

Sans une intervention quelconque pour arrêter ce phénomène, c’est une altération en chaîne qui s’installe et gagne peu à peu du terrain, non seulement par contagion de voisinage mais aussi par essaimage à l’ensemble de l’organisme.

Lors d’une crise d’asthme, quelle qu’en soit la cause, la faillite de la gestion de l’inflammation au niveau des voies aériennes est évidente. Cette faillite reste locale si elle survient lors de la première crise, suite à l’exposition à un allergène ou à un irritant puissant. Elle peut être compensée par la mobilisation des autres moyens de défense de l’organisme.

Mais lorsque la maladie asthmatique est installée et qu’il existe un terrain inflammatoire chronique des voies respiratoires, l’organisme est confronté à une situation bien différente. Ayant recruté tous les moyens de défense dont il pouvait disposer, il ne parvient plus à ramener les tissus respiratoires à leur état normal. Probablement par épuisement. Un épuisement qui ne peut se limiter à la sphère respiratoire mais qui concerne très ...

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