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J'arrête de fumer : la méthode par les plantes

Article paru dans le journal nº 21

Cette année, c’est décidé, j’arrête de fumer ! Parfait, mais comment ? La volonté ne suffit pas toujours, il faut une aide au sevrage tabagique. Et si fumer est un plaisir, se couper de ce plaisir risque fort d’entraîner frustrations et malaises. Comprenez comment fonctionne cette addiction, soyez sincère dans votre souhait d’arrêter et prenez-vous en main. En contrepartie les plantes atténueront vos difficultés.

Vouloir arrêtez de fumer est bien une volonté, mais aussi forte soit elle, elle ne suffit pas toujours. Sans motivation, ni désir fort d’arrêter, le travail sur soi est difficile et la rechute, hélas, trop fréquente.

Envisager d’arrêter de fumer doit impliquer un programme d’efforts qui durera peut-être trois à six mois.

  • En première étape, bien se motiver dans le désir et la volonté de vouloir arrêter.
  • En second, travailler sur la dépendance, traiter l’addiction et s’aider des plantes pour vaincre ce réflexe pavlovien d’apporter à son organisme sa dose de nicotine.
  • Et enfin en phase 3, perdre cette habitude en rassurant l’organisme qui change d’un état de dépendance à un état de liberté.

Pendant toute cette « cure de santé », les plantes seront d’un grand secours pour désencrasser les voies respiratoires, nettoyer la peau, rétablir sa tension artérielle, réduire son rythme cardiaque et rééquilibrer son état psychologique. Si les méthodes pour arrêter sont multiples (et nous allons en regarder quelques-unes de plus près), celle que nous vous décrivons ici s’articule en trois phases :

  • une période de préparation à l’arrêt du tabac, dite phase de pré-sevrage ;
  • une autre d’arrêt, dite phase de sevrage,
  • enfin un temps pour consolider l’acquis, dite phase de consolidation ou de post-sevrage.

Dans chacune de ces phases, vous bénéficiez du soutien de plantes adaptées aux difficultés rencontrées : du stress, de l’anxiété, parfois même de la déprime, certainement des sauts d’humeur, de la boulimie, une perte d’appétit… Courage, arrêtons.

Le mécanisme de la dépendance

Le tabagisme entraîne une dépendance complexe, multifactorielle et qui touche profondément l’ensemble du corps. Et même si des progrès ont été enregistrés dans la compréhension de l’addiction, de nombreuses données manquent encore. La grande question reste posée : comment la nicotine et surtout les agents de saveurs contenus dans la cigarette conduisent à la dépendance ? Car la nicotine n’est sans doute pas la seule responsable…

On sait toutefois que ces produits toxiques agissent à deux niveaux sur l’organisme : d’abord sur nos récepteurs biochimiques présents dans le sang et la lymphe, et d’autre part sur les parois du système cardio-vasculaire et le tissu nerveux. Mais ils bousculent aussi nos mémoires psychiques au niveau du système nerveux central.

L’arrivée de la nicotine et ses composés dans le cerveau est responsable de la libération de dopamine, en particulier dans une zone neuronale chargée de réguler l’émotivité et le plaisir. On comprend alors comment ce neurotransmetteur qu’est la dopamine est une substance clé dans l’émergence du cycle de la dépendance. A l'état normal, ce sont les endorphines qui induisent cette sensation de plaisir, qui stimulent les récepteurs de la dopamine et procurent une sensation de satisfaction (manger quand on a faim, boire quand on a soif). Avec le tabac, cette sensation « agréable » de satiété ne peut donc être déclenchée au préalable que par une sensation « désagréable » de manque : c'est ce que l'on appelle le « circuit de la récompense ».

Une interruption de l’apport de nicotine provoque alors un déséquilibre. C’est le syndrome du manque et ses nombreuses manifestations : besoin irrépressible de fumer, altération de l’humeur, tendance à la déprime. Le plus souvent, le fumeur s’arrange pour restaurer ses taux de nicotine, afin de faire cesser les symptômes de manque.

Dépendances physique et psychologique étroitement liées

Fumer rassure. Sous l’effet d’une cigarette, les récepteurs nicotiniques et les mémoires sont stimulées et procurent une sensation (superficielle mais réelle) de bien-être et de sécurité. Pour réussir un sevrage efficace et aider le fumeur dans sa volonté d’arrêter, il semble logique de chercher à réduire le nombre de ces sites récepteurs ainsi que leur activité. Il est aussi utile d’éviter le déclenchement des mémoires psychiques ou, tout du moins, de les réduire à des niveaux où la volonté de la personne suffit à y faire face. C’est le rôle du kudzu et d’un complexe de plantes dont on prépare par infusion une boisson chaude ou froide, mais agréable à boire. Ensemble, ils vont agir comme draineur et nettoyant sanguin d’une part, comme relaxant, décontractant et équilibrant nerveux d’autre part.

1ère étape : le pré-sevrage ou « décidez d’arrêter »

Sur un mois environ, le pré-sevrage prévoit la prise de 2 gélules de kudzu (voir ci dessous) réparties dans la journée, ainsi que l’absorption d’environ un litre de boisson obtenue à partir d'un mélange de plantes anti-tabac (voir plus bas). Vous constaterez progressivement une moindre envie de fumer et donc une baisse de consommation de cigarettes, parfois de moitié, simplement parce que les sites récepteurs à la nicotine auront diminué d’activité. Et vous constaterez qu’aucun trouble de type anxiété ou grignotage ne fera son apparition. Durant cette période, le taux de toxines va diminuer et l’hyperactivité nerveuse due à la nicotine va s’estomper. Il sera alors temps d’amorcer la seconde étape : le sevrage.

La première phase de pré-sevrage ne nécessite pas d’emblée l’arrêt de la cigarette. Toutefois il faut être sûr de ses motivations à vouloir stopper définitivement le tabac et se persuader que l’on va y arriver. Le souhait est la base de toute réussite. Il faut développer sa volonté si besoin, en travaillant sur soi, en apprenant à s’aimer, en identifiant ses ressources pour parvenir à ses fins. Si nécessaire, à ce stade, vous pouvez vous faire aider d’un thérapeute afin de travailler sur cette notion qui engendre l’échec « je ne me sens pas capable ». Des plantes de bien-être pourront aussi vous aider à appréhender calmement ces efforts, comme la griffonia (voir plus loin).

2ème étape : le sevrage ou l’arrêt total

Vous vous sentez plus calme, l’addiction au tabac décline. Votre consommation a baissé depuis un mois, vous êtes prêt à arrêter… Il est temps de cesser complètement de fumer. C’est le moment de vous fixer une date pour arrêter définitivement avec un programme de diminution et d’arrêt sur une courte période. Par exemple sur 5 ou 10 jours, en calculant une réduction progressive, linéaire et constante pour atteindre la consommation zéro au cinquième, ou dixième jour.

Pendant cette période qui converge vers l’arrêt définitif, le manque psychologique peut se faire sentir. C’est là qu’intervient l’action du kudzu. A ce stade, il faut donc augmenter la prise de gélules à 6 ou 8, voire même 12 gélules par jour et tenir. Après les 5, ou 10 jours que vous vous êtes fixé, vous constaterez que le moral va bien, vous ne ressentez pas d’effet de manque, vous êtes plutôt calme et détendu. Bravo, vous avez atteint le stade 0 cigarette.

Mais la période qui suit, la 3e étape mérite une grande attention, il est impératif de ne pas stopper aussitôt les gélules de kudzu, mais de baisser progressivement et un peu plus tard les prises.

3ème étape : consolidez votre état de non-fumeur

La période dite de post-sevrage peut durer facilement de trente à soixante jours, voire au-delà. Les effets du complexe de plantes vont continuer leurs effets comme régulateur nerveux, tonique du système digestif, antistress par un soutien de l’activité des surrénales, fortifiant des bronches et des poumons qui profitent de l’arrêt du tabac pour « se refaire une santé ». Vous pourrez alors fêter votre victoire sur le tabac.

Le café entretient le besoin de tabac

La molécule de nicotine a une sœur jumelle, la caféine. Elle agit sur les mêmes sites récepteurs et les stimulent. Il faut donc veiller à réduire l’apport de caféine. Modérez au maximum la prise de café, de thé, de maté, de guarana pendant toute cette période de sevrage.  L’alcool joue aussi une action similaire. De meilleurs résultats seront obtenus en réduisant les boissons alcoolisées. Cet effort de limiter ces molécules excitantes doit nécessairement être combiné à un réglage alimentaire pour aider l’effet détoxifiant du kudzu et du complexe de plantes (encadrés). Car ce sont les reins et le foie qui vont effectuer ce travail de « nettoyage » du sang et de la lymphe.

Surveiller son alimentation

Dans le but de limiter les molécules excitantes, cousines de la nicotine, il est recommandé aussi de réduire la prise de protéines d’origine animale au repas du soir pendant toute la période du sevrage : les viandes rouges et blanches, les poissons, les œufs, mais aussi les fromages et produits lactés. Lorsqu’ils sont accompagnés d’hydrates de carbone, leur effet perturbateur du drainage est augmenté. Il vaut donc mieux favoriser un plat de légumes verts, au dîner seulement.

D’autre part, sachez qu’une flore intestinale correcte possède un pouvoir anti-toxique égal à celui du foie. Or, il est possible d’aider l’intestin à se débarrasser de ces déchets grâce à la prise de ferments lactiques. Dans la boisson proposée en encadré, les fibres de la racine d’aunée favorisent une bonne flore intestinale. Le kudzu aussi en contient d’autres.

Tordre le cou aux idées reçues

Des travaux ont été aussi entrepris sur les liens entre l’usage du tabac et les troubles anxieux et dépressifs. Contrairement à l’idée répandue selon laquelle l’usage du tabac atténue les troubles anxieux et dépressifs, celui-ci pourrait contribuer au développement de ces troubles. L’hypothèse actuelle favorise une prédisposition d’ordre psychologique et génétique à la fois au tabagisme, à la dépression et aux troubles anxieux.

Les plantes anti-tabac qui marchent

Le kudzu (Pueraria lobata) possède des propriétés relaxantes et décontractantes bien particulières, il agit sur le stress induit lors d'une sensation de manque. Il favorise ainsi la  désaccoutumance au tabac, mais aussi à l'alcool. Bon régulateur du transit, il équilibre aussi la  flore intestinale et participe efficacement à l'élimination des toxines .

Egalement riche en phyto-estrogènes, c’est un régulateur hormonal similaire au soja face aux troubles de la ménopause.

Posologie : 2 à 3 gélules par jour et jusqu’à 12 en cas de nervosité lié au manque.

Faites réunir par votre herboriste les plantes suivantes à parts égales : chardon-marie (graine), aspérule, anis vert, aubépine, aunée, astragale, réglisse, plantain, sauge, myrtille (feuille), framboisier. Ce complexe de plantes entraîne un drainage du corps par une action douce sur le foie, et un effet fortifiant sur les reins. Ce complexe de phytothérapie anti-tabac optimise aussi les effets antistress du kudzu.

Et que penser des autres ?

Réglisse et trèfle rouge sont deux plantes citées par le célèbre herboriste américain DUKE. Ils sont souvent proposés pour lutter contre le gestuel et ne présentent pas précisément d’action contre la dépendance, hormis l’action tonique du foie de la réglisse.

La valériane a la réputation d’être utile en cas d’arrêt du tabac. Efficace contre la nervosité, elle peut en effet être utile devant le syndrome de manque, mais son usage prolongé (au-delà de 3 semaines) a parfois révélé qu’elle entrainait une autre dépendance à son tour…

Les plantes de confort

Pour le tress, l'anxiété, la déprime et les troubles du sommeil il faut se tourner vers la graine de griffonia (Griffonia simplissifolia) qui croît en Afrique sub-tropicale. Elle contient un précurseur de la sérotonine le 5-hydroxytryptophane, appelé 5-htp. Et la sérotonine est convertie en mélatonine, la fameuse hormone du sommeil.

Une cure de 40 jours permet de restaurer les niveaux de sérotonine si importants chez les  gens dépressifs, anxieux ou sujets à l'insomnie. Cette cure agira efficacement pour limiter la prise de poids, mais aussi face à des migraines à répétition.

Pour relancer les fonctions digestives et le système urinaire, se faire préparer chez l’herboriste la formule suivante que l’on doit à Raymond Dextreit : souci (calice), genêt (fleur), polypode (rhizome), asperge (racine), pissenlit (racine) : 10 g de chaque. Grémil (plante), prêle (plante), aspérule odorante (plante), réglisse (racine) : 20 g de chaque. 2 c. à soupe pour un litre, infuser 10 mn et boire dans la journée.

Complétez en alternance, une semaine sur deux, avec cette formule : verge d’or (plante), arénaria (plante), busserole (plante), salsepareille (racine), aunée (racine), framboisier (feuille), bucchu (feuille) : 10 g de chaque. Réglisse (racine) : 30 g. 2 c. à soupe pour un litre, infuser 10 mn et boire dans la journée.

Pour relancer les fonctions respiratoires, on fera appel au lierre terrestre, au plantain ou à l’aunée.

Pour relancer et/ou corriger un déséquilibre acido-basique il est nécessaire de modifier son régime alimentaire mais il existe cependant des compléments qui peuvent inverser rapidement une tendance à l’acidose ou, au moins, en diminuer les effets. Il s’agit la plupart du temps de complexes de sels basiques (sels de magnésium et d’acide citrique) mais certaines plantes peuvent également améliorer le terrain comme par exemple le cassis (en infusion, une poignée de feuilles pour un litre d’eau) ou l’aubier de tilleul (en décoction 40g d’écorce pour un litre d’eau) qui permettent de drainer les acides par les reins ou bien le sureau (en infusion, une cuillère à soupe de fleurs par tasse) qui élimine les acides par la peau. On y ajoutera des reminéralisants comme les jeunes pousses ou les jus d’herbe ou encore la spiruline, qui contient une grande variété de minéraux  et de sels alcalinisants.

La fécule de kudzu, à ne pas confondre avec les gélules, et pouvant être utilisé comme liant en cuisine, est aussi intéressante pour rééquilibrer l’acidité. La fécule est obtenue par broyage des racines dans l’eau, filtration puis séchage.

Pour gérer le stress induit par le manque de nicotine, on peut aussi faire appel aux plantes adaptogènes qui présentent des actions décontractantes ou régulatrices de l’humeur. On peut citer : les racines de ginseng, d’éleuthérocoque ou d’ashwagandha (cette dernière calme d’abord pour fortifier ensuite, et permet de retrouver repos et sommeil), mais aussi la gomphrena (décontractant puissant), l’astragale (stimule en plus la défense immunitaire), la rhodiola (qui favorise aussi le transport et la gestion de l’oxygène dans le corps et s’oppose aux tendances dépressives), et surtout le kudzu (jusqu’à 12 gélules réparties dans la journée, sans contre-indication).

L’intérêt de l’hypnose

La méthode de l’hypnose peut être envisagée en complément au sevrage par les plantes, pour valoriser sa volonté d’arrêter avant de commencer à arrêter le tabac ou dans les étapes de sevrage pour aider le fumeur à se détourner de son obsession de fumer. L’hypnose faite par un thérapeute ou l’autohypnose peuvent être de bons moyens d’accélérer les chances de réussite chez des personnes qui se sentent équipés de peu de volonté. Cette méthode permet un éclaircissement sur la dépendance, « l’addictologie ». Elle sera d’un grand secours pour toutes les situations de conflits que le fumeur va rencontrer avec lui-même et son entourage : comme la sensation que fumer est vitale, le conjoint fume, les soirées entre amis et les lieux conviviaux qui  « invitent à fumer », la peur de grossir, un précédent échec, les problème et soucis personnels, une fragilité psychologique, l’absence totale de volonté… De plus l’hypnose est compatible avec le principe de dépurer l’organisme et de favoriser une réduction des sites récepteurs de la nicotine. L’hypnose permet d’oublier le tabac.

 

Carnet d'adresse:

La Vie Naturelle: Kudzu, Griffonia, Rhodiola

Les portes d'Antigone - Bat. B
71 place Vauban
34000 Montpellier
Tél. : 0 800 404 600
Site : www.la-vie-naturelle.com

 

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