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Virus courants : errance médicale et limite de l’allopathie
Est-ce parce qu’elle est trop habituée à raccrocher une maladie à un symptôme et à les traiter par un acte thérapeutique protocolaire ? Toujours est-il que la médecine conventionnelle se trouve assez démunie devant les maladies chroniques, qui l’obligent à voir les choses sous un angle bien plus large.
Les infections à bas bruit, qu’elles soient d’origine bactérienne ou virale (le plus souvent les deux), sont finalement si peu connues que médecins et patients se retrouvent souvent à poursuivre d'autres pistes qui partagent une partie des symptômes présentés par le malade : spondylarthrite, syndrome de l’intestin irritable, syndrome de la fatigue chronique, dépression, fibromyalgie, sclérose en plaques… Les patients sont ainsi amenés à consommer toutes sortes de médicaments pas toujours opportuns : antidouleurs, anxiolytiques et antidépresseurs, décontractants musculaires, antibiotiques, immunosuppresseurs voire chimiothérapies « légères ».
À leur décharge, les généralistes sont peu formés (et encore moins encouragés) au diagnostic des infections froides chroniques (IFC). Les personnes en souffrance sont donc soit dans la plus complète ignorance quant à la nature de leur mal, soit soupçonnent qu’il pourrait éventuellement répondre à certains critères d’une IFC, mais ne trouvent aucun docteur qui veuille ou qui puisse investiguer dans ce sens. Leurs examens se poursuivent donc sur la voie de pathologies connues, en un parcours qui peut durer des années. Une errance médicale qui finira parfois, en désespoir de cause, sur le terrain de la psychiatrie.
L’allopathie reste démunie
Il existe un certain nombre de molécules qui soignent, comme l’Aciclovir ou le Valaciclovir contre l’herpès, et le Tamiflu contre la grippe. Mais, contrairement aux antibiotiques, peu d’antiviraux sont spécifiques, à l’exception des traitements contre le VIH issus d’un immense effort de recherche. En effet, la particule virale libre étant inerte et sans activité métabolique inhibable, il faut cibler son cycle de multiplication une fois qu’elle devient active à l’intérieur d’une cellule. C’est ainsi que les antiviraux bloquent la fabrication du matériel génétique du virus, mais détruisent au passage des cellules qui se reproduisent vite et en masse comme les cellules digestives ou de la moelle osseuse, entraînant de lourds effets secondaires.
L’interaction entre les virus, les microbes et le système immunitaire semble vouloir en remettre une couche quant à la complexité qui gouverne le vivant. Dans le cas du virus d’immunodéficience simienne (VIS, considéré comme l’ancêtre du VIH), par exemple, la recherche observe qu’il est accompagné de dommages à la barrière intestinale et en même temps d’une expansion considérable de la charge virale intestinale.
Les liens de causalité restent à éclaircir, mais il est évident que les populations de bactéries et virus (sans oublier les mycoses) évoluent sans cesse en nous au gré de notre mode de vie – alimentation, hygiène, médication, environnement… – et de notre statut immunitaire, tout en l’influençant directement. La symbiose étant de plus en plus souvent rompue, le déséquilibre qui en résulte libère de la place au profit des colonisateurs les plus adaptatifs, qui sont aussi généralement les plus virulents.
Des traitements à redécouvrir
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Antibiotiques, pas si contre-indiqués
On ne traite pas les infections virales avec des antibiotiques ! Ce sont les autorités qui le disent, mais ce n’est pas si simple… Une infection virale peut souvent prêter le flanc à une surinfection bactérienne, cause probable de complications et décès. Par ailleurs, de nombreux antibiotiques ont bien une activité antivirale, mais ils n’avaient tout simplement jamais été testés dans ce sens par le passé. Ce qui est en train de changer, notamment avec Ebola.
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Les phages, ces virus qui sauvent
La phagothérapie utilise la capacité des virus à détruire les bactéries qui sont à l’origine d’infections. Elle constitue une alternative ou un complément aux traitements antibiotiques, car ceux-ci se heurtent à une résistance accrue de la part des bactéries ciblées. Abandonnée dans les pays occidentaux depuis bientôt un siècle, elle a été poursuivie par ceux du bloc de l’Est sur la voie des phages, devenant un classique de leur arsenal. L’intérêt principal des phages réside dans leur taille et leur spécificité ; étant en général équivalents ou plus petits que les bactéries, ils ont accès à toutes leurs caches. Également beaucoup plus spécifiques qu’un antibiotique, ils évitent la destruction globale de populations bactériennes bénéfiques comme la flore intestinale. Une technique à redévelopper en Europe.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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