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Virus courants : un boulevard pour de nouvelles maladies ?
Une grande partie de la population héberge, sans le savoir généralement, de nombreux virus à l’état latent. Or ceux-ci peuvent un jour devenir actifs – selon différents facteurs, liés à l'environnement, à la vaccination, à la constitution génétique de leurs porteurs… On les soupçonne à présent d’être liés à nombre de maladies chroniques invalidantes.
Une infection froide, dite aussi « à bas bruit », commence souvent par un incident anodin à première vue. Une petite poussée de fièvre, une fatigue persistante, une douleur articulaire ou musculaire récurrente, une paupière qui sautille toute seule, des arythmies, des vertiges, des rougeurs cutanées, etc. On pourrait rallonger la liste presque à l’infini tant les manifestations peuvent varier d’un individu à l’autre. Mais, avec le temps, « ça » va s’installer et s’aggraver, quelques fois très rapidement, d’autres fois plus lentement, tantôt avec un symptôme unique, tantôt avec plusieurs.
Derrière les maladies « classiques », aux premiers rangs des causes de mortalité (cancers, cardiopathies et maladies dégénératives), pointent désormais des maladies chroniques, aux contours beaucoup plus flous, complexes à identifier et plus encore à traiter. Elles ont pour noms syndrome de fatigue chronique, maladie auto-immune, hypersensibilité chimique multiple, hypersensibilité électromagnétique, maladie de Crohn… mais aussi troubles du comportement, schizophrénie ou encore maladie de Parkinson.
Une capacité d’adaptation lente
Ces dernières années, la médicamentation forcenée, les vaccinations à l’aveugle, sans compter le développement de nombreux facteurs environnementaux délétères (pollution chimique et électromagnétique…) ont été propices à l’affaiblissement des organismes, tandis que, de leur côté, les germes pathogènes élevaient leur niveau de résistance. Les hôpitaux en savent quelque chose : les maladies nosocomiales ont proliféré au point de toucher aujourd’hui 1 patient sur 20 et de causer 3 000 à 5 000 décès annuels. Faut-il alors encore s’étonner que nous, humains, à la capacité d’adaptation biologique relativement lente, nous retrouvions en position de plus grande vulnérabilité face à des virus et des bactéries aux capacités d’adaptation, d’association et de recombinaison infiniment plus rapides ?
La médecine admet que des virus peuvent favoriser des cancers (ex. : le papillomavirus à l’origine du cancer du col de l’utérus, les hépatites B et C à l’origine du cancer du foie, etc.), mais elle détourne encore le regard des autres conséquences possibles, notamment les affections du système nerveux, les maladies dégénératives, cardiovasculaires ou métaboliques. Or de nombreux virus, tel l’herpès, hébergés par une grande partie de la population mondiale et généralement présents à l’état latent – donc ne déclenchant aucune manifestation visible –, peuvent devenir actifs à différents degrés, abaissant l’immunité, érodant les muqueuses, détruisant des cellules nerveuses ou suscitant des mutations génétiques... et donc de «nouvelles» maladies.
Pas d’égalité face aux germes
Une question demeure : pourquoi certaines personnes expriment-elles des symptômes plus ou moins sévères, tandis que d’autres, porteuses elles aussi, n’en montreront aucun de toute leur vie ? La science n’a pas encore la réponse, mais la constitution génétique des individus et l’environnement dans lequel évoluent les virus au sein des organismes pourraient expliquer cette différence.
Le fait qu’ils aient ou non des effets délétères sur la santé dépendrait principalement des microbiotes (buccal, pulmonaire, digestif, cutané) et des systèmes immunitaires avec lesquels ils composent chez leurs hôtes. En effet, si les microbiotes ont leur utilité, ils sont aussi le substrat rêvé des virus, qui y trouvent toutes les ressources pour survivre, se multiplier et évoluer.
Mondialisation et urbanisation : les pandémies en raffolent
Le virus Ebola a refait surface au Congo-Kinshasa et se propage. En Afrique comme en Asie, l’accroissement des populations urbaines et la déforestation au profit de l’agriculture et de l’élevage contribuent à une plus grande proximité des hommes avec les animaux de la forêt tropicale, porteurs de virus pouvant passer d’une espèce à l’autre.
Les roussettes, pour leur part, véhiculent des germes mortels comme Ebola ou Nipah sans en être affectées. Ces animaux ont en effet développé une tolérance à ces virus sur des milliers d’années de co-évolution, que ne possèdent pas les autres animaux, domestiques ou sauvages, ni nous-mêmes. Parmi les dix maladies listées par l’OMS comme les urgences sanitaires prioritaires en février 2018, toutes étaient des zoonoses (maladies venant des animaux) de type virales.
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