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Troubles du sommeil : se réconcilier avec ses nuits

  • Un sommeil de qualité est le premier contributeur à notre équilibre psychique et physiologique.Un sommeil de qualité est le premier contributeur à notre équilibre psychique et physiologique.
Article paru dans le journal nº 93

Le sommeil a longtemps été perçu comme un état végétatif et sans intérêt, jusqu’à ce que la science en éclaire l’importance vitale. Il est pourtant l’objet de nombreux troubles, du moins à l’aune de la conception moderne d’une bonne nuit qui voudrait que l’on dorme d’une traite de 22 h 30 à 6 h 30 environ. Mais est-ce bien notre sommeil qui est en souffrance et au fond, de quelle souffrance s'agit-il ? Conseils naturels pour se réconcilier avec ses nuits- Partie 1

Le pionnier de l’électricité Thomas Edison (1847-1931) considérait que « le sommeil est une perte de temps criminelle héritée de l’âge des cavernes ». Aussi ne dormait-il, selon la légende, que quatre heures par nuit. Ce qui ne l’empêcha pas de déposer un bon millier de brevets, de fonder la General Electric et de vivre jusqu’à 84 ans. Mais tout le monde n’est pas Thomas Edison, et si près de 6 % de la population s’accommode d’un sommeil naturellement court, la majorité d’entre nous avons besoin de dormir sept à huit heures pour entretenir notre santé et jouir de nos pleines capacités.

De 7 à 77 ans, nos nuits en quelques chiffres

Quels sont nos besoins en sommeil ? Pour les enfants (5 à 10 ans), de 10 à 11 heures ; les adolescents (11 à 17 ans), de 8 à 10 heures ; les adultes (plus de 18 ans) : de 7 à 9 heures ; pour les seniors (plus de 65 ans) : de 7 à 8 heures. D’après une étude Ifop d'avril dernier, 67 % des sondés ont eu des troubles du sommeil dans les huit jours précédant l’étude, contre 51 % en 1995. 39 % des plus de 65 ans sont satisfaits de leur sommeil, contre seulement 18 % des 18-25 ans. 49 % des 18-25 ans et 47 % des plus de 65 ans préfèrent dormir seuls. 21 % des sondés citent leur lit comme leur endroit préféré, dont 47 % chez les 18-25 ans mais seulement 6 % chez les plus de 65 ans.

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Sommeil et santé

Nous, humains, sommes la seule espèce à se priver délibérément de sommeil pour toutes sortes de raisons, quitte à compenser cette « dette » à l’aide de stimulants et de somnifères. L’ère moderne se distingue par une progression ininterrompue des difficultés à trouver le sommeil alors que paradoxalement, l’humanité n’a jamais dormi dans des conditions de sécurité et de confort aussi élevées. Les Français ont ainsi perdu près d’une heure et demie de sommeil quotidien au cours des cinquante dernières années, ceux exerçant une activité diurne ne dormant plus actuellement que six heures par nuit en semaine.

Est-ce si grave ? La réponse de la science est sans équivoque : oui, absolument ! Les gens qui dorment insuffisamment ont une durée de vie écourtée, plus de risques de développer des complications cardiovasculaires, du diabète, un cancer, Alzheimer, un cerveau plus petit et plus de problèmes reproducteurs, entre autres. Le manque de sommeil perturbe notre cycle circadien et une production équilibrée de nos hormones. Par exemple, c'est pendant le sommeil profond que l'hormone de croissance connait son pic maximal de production. Elle est essentielle à la croissance, comme son nom l'indique, mais également la réparation des cellules et tissus du corps.

Corps et cerveau : travaux nocturnes

Pendant que nous dormons, l’organisme entreprend une série de « travaux de maintenance » indispensables : drainage des déchets métaboliques, synthèse des hormones (notamment l’hormone de croissance), production de nouvelles cellules et réparation des tissus lésés, restauration énergétique et immunitaire, etc.

C’est également pendant que nous dormons que le cerveau traite et mémorise les expériences diurnes, et les assimile en tant qu’émotions, connaissances ou compétences qu’il intègre à notre « narration autobiographique ». Un sommeil de qualité est le premier contributeur à notre équilibre psychique et à nos performances cognitives. La plupart des troubles de l’humeur sont associés, dans les observations cliniques, à au moins une anomalie du sommeil.

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé