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Ronflements, bedaine, impuissance… Ces signes qui doivent alerter

  • Ronflements, bedaine, impuissance : les signaux qui doivent vous alerterRonflements, bedaine, impuissance : les signaux qui doivent vous alerter
Article paru dans le journal nº 117

Les hommes ne savent-ils donc pas prendre soin d’eux ? Traditionnellement associé à la force et à la puissance physique, le corps des hommes n’en est pas pour autant en meilleure santé que celui des femmes. Difficultés à prendre soin de soi, honte de consulter, méconnaissance de son corps… La santé au masculin reste peu médiatisée, l’occasion pour nous, en ce mois de novembre, de faire un point et de vous apporter des solutions concrètes.

« C’est généralement entre 35 et 40 ans que les choses commencent à se détériorer chez les hommes qui négligent leur santé », explique le Dr Ronesh Sinha, membre de la Fondation médicale de Palo Alto, aux États-Unis. Dans un article de sensibilisation publié sur le site de sa fondation, ce médecin témoigne de ces nombreux hommes, dans la trentaine et la quarantaine, qui conservent un « sentiment résiduel d’invincibilité de la jeunesse » : « Si vous constatez une prise de poids ou des douleurs récurrentes, cela peut être des signes avant-coureurs d’un vieillissement prématuré et non un signe normal de vieillissement. N’attendez pas une crise cardiaque ou une hernie discale pour vous inciter à modifier vos mauvais choix de vie », avertit-il.

Maux de tête, impuissance : signes de pathologies plus graves ?

Pour le généraliste Jean-Claude Nataf, la tension artérielle est l’un des paramètres de santé à surveiller chez l’homme. Appelé « tueur silencieux », « l’excès de tension artérielle est difficile à détecter », explique-t-il. Il peut se manifester par des signes auxquels il faut être attentif : « Des maux de tête, surtout le matin au réveil, un saignement du nez sans raison ; une impression d’avoir des mouches volantes devant les yeux ou une sensation d’être essoufflé doivent alerter. »

Chez les hommes de 45 à 55 ans, une dysfonction érectile peut aussi être le signe d’un problème sous-jacent plus important. En effet, chez la moitié de ces patients, ce symptôme s’accompagne d’un risque élevé de faire un infarctus dans les quatre à douze années qui suivent. Une autre étude, menée sur deux millions de patients, indique qu’une dysfonction érectile est liée à un risque triplé de développer un prédiabète ou un diabète de type 2.

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Quatre troubles quotidiens à ne pas minimiser

Brulures d'estomac : un petit trouble à ne pas minimiser

Voici quatre troubles courants qui peuvent passer inaperçus mais qui pourraient pourtant indiquer un grave problème de santé.

  • Brûlures d’estomac plus de deux fois par semaine : peuvent générer ulcères, inflammations et saignements favorisant cancers de l’œsophage et de l’estomac. Une alimentation avec moins de gras, d’alcool et de viandes transformés peut grandement réduire les crises.
  • Soif excessive et constante : peut révéler une glycémie élevée. Il est temps d’effectuer des analyses de sang.
  • Graisse abdominale : l’excès de graisse dans cette zone est dangereux car elle avoisine les organes vitaux et augmente le risque de développer une maladie cardiaque, certains cancers et le diabète de type 2. Un tour de taille de plus de 94 cm doit vous inciter à prendre des mesures.
  • Troubles urinaires : besoin d’uriner beaucoup, jet plus faible et sensation de vessie non totalement vidée peuvent être des signes avant-coureurs d’un problème de prostate.

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Ronflements : quand consulter ?

Si environ 40 % des hommes de plus de 50 ans ronflent, un sommeil agité, ponctué de microréveils, qui s’accompagne d’une fatigue constante et d’une prise de poids peut être un syndrome d’apnée obstructive du sommeil (Saos) (lire encadré ci-dessou). Le Dr Éric Solyom, chirurgien maxillo-facial spécialiste du Saos et auteur d’Apnée du sommeil. Et si la guérison était possible ? (éd. Mosaïque Santé), nous le rappelle : « Cette pathologie toucherait 22 % des hommes, 17 % des femmes » et est « particulièrement fréquente » chez l’homme d’âge moyen, « ronfleur, en excès de poids et/ou hypertendu ». La nuit, les muscles de la gorge et de la langue se relâchent involontairement, obstruent le passage, et la respiration est suspendue durant dix à trente secondes. Le cœur, et l’organisme, se fatiguent et, « petit à petit, de nombreuses maladies apparaissent ».

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Apnée du sommeil : quels symptômes ?

Les ronflements sont un signe important d’une apnée du sommeil, mais pas le seul. Si vous avez un sentiment de manque de place dans la bouche, que vous vous réveillez souvent la nuit pour uriner ou en ayant la sensation d’étouffer, cela doit aussi vous alerter.

De la fatigue, des maux de tête dès le réveil ou un besoin d’absorber beaucoup d’excitants (café, thé, etc.) pour " tenir " durant la journée sont souvent remarqués chez les patients atteints de ce syndrome. Enfin, des antécédents familiaux ou des extractions de dents font partie des facteurs prédisposants.

— Source : Apnée du sommeil. Et si la guérison était possible ? docteur Eric Solyom, éd. Mosaïque Santé.

 

Les deux traitements officiellement recommandés en France sont les gouttières ou l’aide à la respiration nocturne via un masque. Dans les deux cas, des ajustements sont souvent nécessaires avant de trouver la formule qui sera la plus efficace. Mais pour les formes légères, les recommandations de la Sécurité sociale sont claires et consistent à tenter de modifier sa position pour dormir et à suivre les mesures hygiéno-diététiques suivantes : perte de poids (si surpoids), activité physique régulière, arrêt du tabac, réduction de la consommation d’alcool (surtout le soir) et suppression des médicaments aggravant le syndrome d’apnée du sommeil comme les anxiolytiques et les morphiniques.

Si votre apnée résiste, et si elle est liée à des anomalies anatomiques de la sphère ORL, il reste la chirurgie orthognatique, qui consiste à réaligner les parties hautes et basses de la mâchoire afin qu’elles s’emboîtent mieux, comme le préconise le Dr Solyom.

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé