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Émotions bloquées dans le corps
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EMDR, EFT, kinésiologie pour débloquer les émotions "coincées"
Être rouge de colère, en avoir gros sur le cœur ou ne pas digérer quelque chose… Ces expressions illustrent à quel point nos émotions sont en lien avec notre corps. Qu'elles soient primaires (joie, colère, peur…) ou secondaires (confiance, culpabilité, envie…), nous tendons à les refréner, ce qui n’est pas sans conséquences sur notre santé. Plutôt que de les vaincre, apprenez à en faire des alliées.
Dans Un homme, rue Beaubien René Chicoine écrit : " Les fortes émotions nous apportent en un instant ce que nous aurions mis des années à découvrir. " En effet, les émotions ont de nombreuses vertus. En revanche, lorsque les plus négatives restent comme coincées, non digérées, dans le corps, elles peuvent menacer notre équilibre. Des thérapies faisant appel au corps peuvent alors aider.
Kynésiologie, microkinésithérapie, ostéopathie émotionnelle : ces thérapies qui " débloquent "
La kinésiologie consiste à interroger le corps à travers des tests musculaires précis pour identifier la source d’un mal-être et libérer la charge émotionnelle qui a été associée à l’évènement stressant, et qui se fait ensuite ressentir par divers symptômes physiques. Durant une séance de cette technique psychocorporelle, le praticien va en quelque sorte " dialoguer " avec votre corps afin d’obtenir des réponses qui vont l’orienter. Via des manipulations physiques comme l’acupuncture, il va ensuite accompagner, par exemple, un stress, un deuil ou un trouble du sommeil.
Dans la même veine, la microkinésithérapie, à la croisée de la kinésithérapie et de l’ostéopathie, favorise les processus d’auto-guérison du corps après une blessure ou un traumatisme, physique comme émotionnel. Via des massages, elle aide à libérer les zones de tensions et semble particulièrement indiquée en cas de troubles dermatologiques ou du sommeil, migraines, angoisses mais aussi eczéma…
Enfin, l’ostéopathie émotionnelle peut vous aider à débloquer des traces émotionnelles inscrites dans le corps et demande une participation active lors des séances, comme la verbalisation à voix haute de vos émotions tout en effectuant un travail de respiration. Riche en émotions, une séance de kinésiologie, de microkinésithérapie ou d’ostéopathie émotionnelle coûte une soixantaine d’euros et peut être prise en charge par certaines mutuelles.
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Le mal-être en héritage
Plusieurs études indiquent que les traumatismes infantiles vécus par les mères peuvent affecter la santé de leurs enfants. L'une d'elles1, menée durant sept ans aux États-Unis sur plus de 4 300 mères et leurs enfants, a conclu que les enfants de mère ayant vécu des expériences négatives dans l’enfance ont plus de risque de devenir obèses, anxieux ou asthmatiques. Ce serait un indice que les expériences négatives de l’enfance peuvent affecter la biologie maternelle pendant la grossesse. Ainsi, prendre au sérieux nos troubles émotionnels serait aussi œuvrer au bien-être de ceux qui nous entourent, dont les générations futures.
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EFT, EMDR : rouler des yeux, tapoter des doigts…
D’autres techniques utilisent aussi le corps pour vous aider à surmonter un blocage émotionnel, mais à l’aide de stimuli physiques plus subtils. C’est le cas de l’EFT (Emotional Freedom Technique ou " technique de libération émotionnelle ") qui consiste à stimuler délicatement des points d’acupuncture, tout en se concentrant sur les émotions qui vous causent problème. Constituant une solution d’urgence, elle peut être pratiquée au moment où vous ressentez l’émotion négative, pour aider à la diminuer, ou au quotidien pour atténuer des douleurs chroniques.
De son côté, l’EMDR (Eye Movement Desensitization Reprocessing, ou " désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires ") est une branche de la psychothérapie adaptée pour le traitement des chocs traumatiques tels deuil, agression ou burn out. Durant une séance, le thérapeute vous fait plonger dans le souvenir traumatique tout en vous demandant, les yeux fermés, de regarder à droite, puis à gauche, au gré de " tics, tics " réguliers diffusés dans vos oreilles (ou de tapotements sur vos genoux). Vous devez lui décrire ce que vous ressentez, ce que vous voyez. Les mouvements oculaires, ainsi que l’ancrage de croyances plus positives liées à ce souvenir, vous aident à " désactiver " ou atténuer les émotions négatives qui y sont associées et qui étaient jusqu’alors comme bloquées dans votre cerveau, prêtes à se réactiver au moindre rappel de votre traumatisme.
Si ces deux techniques sont optimales lorsqu’elles sont pratiquées en cabinet avec un thérapeute expérimenté, elles peuvent aussi être pratiquées en autonomie, à l’aide d’un manuel ou d’applications (EMDR Kit ou EMDR Tappers…).
« Être un homme », c’est réprimer ses émotions ?
Dans Le 21e homme, enquête en territoire masculin*, vingt hommes se confient sur leur rapport à la masculinité. Le témoignage de Samuel illustre comment certaines injonctions poussent les garçons à se couper de leur ressenti émotionnel : « Le jour de mes dix ans, j’ai pris la décision de ne plus pleurer. J’avais le soupçon que c’était indigne et déshonorant. Je me suis contraint à ravaler mes larmes. Pour être un homme. Dès lors, j’ai vécu dans une forme de cécité à l’égard de ce que je ressentais. Au point que lorsque les gens me demandaient “Que ressens-tu ?” […], je ne savais pas qualifier ces émotions, je me sentais comme étranger à moi-même. C’est pour cette raison que je salue l’essor du développement personnel. Désormais, le courage c’est de se connaître. »
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Références bibliographiques 
1 - « Transmission of the adverse consequences of childhood maltreatment across generations: Focus on gestational biology », Pharmacology Biochemistry and Behavior, 2022.
« Intergenerational transmission of the effects of maternal exposure to childhood maltreatment in the USA: a retrospective cohort study », The Lancet Public Health, mars 2023.
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