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Le traitement allopathique de l'insuffisance rénale chronique
Les traitements de l’IRC suivent l’évolution de la maladie. Pour cela, ils se fondent généralement sur la valeur du débit de filtration glomérulaire (DFG), c’est-à-dire le volume de liquide filtré par minute pour une surface corporelle moyenne (ml/mn/1,73 m2).
LES CINQ stades de l’IRC
Stade 1, égal ou supérieur à 90 : maladie rénale chronique établie avec DFG normal ou augmenté.
Stade 2, entre 89 et 60 : maladie rénale chronique avec DFG légèrement diminué.
Stade 3, entre 59 et 30 : insuffisance rénale chronique modérée.
Stade 4, entre 29 et 15 : insuffisance rénale chronique sévère.
Stade 5, inférieur à 17 : insuffisance rénale chronique terminale.
En pratique
Avant le stade de l’insuffisance rénale terminale
- Réduire l’impact des facteurs de risque sur la fonction rénale et l’impact de l’IRC sur la fonction cardiovasculaire en régulant la tension, la glycémie, le cholestérol, etc. En cas de surpoids, par exemple, une intervention chirurgicale permet de réduire de façon drastique la capacité d’ingérer de grandes quantités d’aliments.
- Arrêter le tabac.
- Adapter son régime alimentaire en fonction de la réduction du DFG sous le contrôle d’un diététicien : réduction plus ou moins drastique des aliments riches en sodium (sel de cuisine, plats préparés, conserves, charcuterie, soupes en briques, chips), en potassium (lentilles, dattes séchées, pruneaux, épinards, avocats, châtaignes, noix, abricots, artichauts, pommes de terre, bananes, sel de régime, etc.) en phosphore (foie, rognon, poisson, gruyère, quinoa, etc.) et en protéines ; adaptation du volume des boissons à la fonction rénale ; assaisonnement avec des épices douces et des herbes du jardin ; le tout en recherchant à éviter la dénutrition.
- Conserver une activité physique régulière, mais à un niveau modéré : marche, cyclisme, natation.
- Quant aux médicaments, on prescrit avant tout des antihypertenseurs, en particulier des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (captopril, énalapril, trandolapril, etc.), de l’EPO, du fer, du calcium, de la vitamine D3 et éventuellement des chélateurs du phosphore, des antidiabétiques, et des statines.
- Éviter les médicaments toxiques (surtout les anti-inflammatoires) et adapter la posologie des autres remèdes en fonction du DFG (notamment les antidiabétiques habituels, biguanides et sulfamides).
- Limiter le risque infectieux : vaccinations contre l’hépatite B, les pneumococcies, la grippe.
Au stade de l’insuffisance rénale terminale
- L’hémodialyse qui, grâce à un filtre artificiel, permet d’épurer le sang des déchets et de réduire l’excès hydrique. En moyenne, on pratique 3 séances hebdomadaires de 4 heures chacune, en service spécialisé ou chez soi. Toutefois, certains auteurs préfèrent doubler la fréquence, car cela réduirait sensiblement la survenue d’accidents cardiovasculaires et, de ce fait, la mortalité.
- La dialyse péritonéale, qui utilise le péritoine comme filtre. Plus douce, elle a pour inconvénient d’être quotidienne et de durer un minimum de 10 heures. C’est pourquoi elle est principalement réalisée de nuit.
- La transplantation rénale, considérée comme la solution idéale, même si elle expose aux effets indésirables parfois sévères des médicaments antirejet : en effet, le risque de mort subite par accident cardiaque, très élevé au cours de dialyse chronique (15 à 20 fois supérieur à celui observé dans la population générale), se trouve alors considérablement diminué.
Vivre avec un greffon
Se faire transplanter et vivre avec un greffon, c’est vivre avec une véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête. La belle aventure peut s’arrêter brutalement à cause d’une complication : crise de rejet, infection pulmonaire ou neuroméningée, diabète induit par les corticoïdes, goutte, sténose vasculaire, infarctus du myocarde, hépatite, pancréatite, cancer… surtout si l’on continue de fumer. Le risque de fibrose rénale et de cancer pourrait toutefois être significativement réduit par une complémentation en vitamine D, car celle-ci est souvent très déficitaire chez le greffé rénal.
IRT, FA et risque d’AVC : anticoagulant ou non ?
La fibrillation auriculaire (trouble du rythme cardiaque des plus dangereux) apparaît fréquemment au cours de l’IRT et plus encore sous dialyse. Faut-il alors prévenir le risque d’AVC ischémique (par manque d’oxygénation) au moyen d’un anticoagulant, au risque de provoquer un AVC hémorragique ? Certainement pas au-dessus de 75 ans !
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