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Du bon fonctionnement à l’insuffisance rénale
Il suffit de passer en revue les principales fonctions des reins pour mesurer le rôle essentiel qu’ils jouent au sein de notre organisme. Ce qui explique la gravité de l’impact sur la santé dès qu’un dysfonctionnement rénal se déclare.
Les quatre grandes fonctions des reins
Filtration du sang : les reins permettent d’éliminer par voie urinaire des produits de dégradation générés par l’organisme (urée, créatinine, acide urique, etc.) pour remplir les différentes fonctions indispensables à son maintien dans le meilleur équilibre intérieur possible. Chaque jour, les 250 kilomètres de tubes dont ils sont constitués filtrent 180 litres et produisent environ 1,5 litre d’urine. Le volume sanguin total d’un adulte étant voisin de 5 litres, chaque litre de sang est donc filtré 36 fois par jour.
Régulation de la concentration des minéraux (sodium, potassium, calcium, magnésium, etc.) et du volume hydrique total.
Production hormonale : les reins sécrètent l’érythropoïétine (EPO), qui active la genèse des globules rouges par la moelle osseuse, et la rénine, qui stimule une réaction en chaîne chargée de contrôler les mouvements fins de l’eau et du sel ainsi que la pression artérielle.
Activation de la vitamine D, qui participe à la captation du calcium alimentaire, puis à sa fixation sur l’os.
De l’harmonie au chaos
Quels que soient les facteurs susceptibles de leur nuire, les reins ont la capacité de conserver un certain temps une fonction normale, car la nature les a dotés d’un volume très largement supérieur aux besoins physiologiques. Il est ainsi possible de vivre tout à fait normalement avec un seul rein. Toutefois, cette prévoyance de la nature a ses limites : lorsque celles-ci sont franchies, la fonction rénale se dégrade à un rythme qui est propre à chaque individu. Deux tableaux sont alors possibles :
L’insuffisance rénale aiguë (IRA), qui oblige à une hospitalisation rapide en service de soins intensifs, car le pronostic vital est alors engagé.
L’insuffisance rénale chronique (IRC), caractérisée par une évolution longtemps insidieuse, de sorte que, lorsque le diagnostic est posé, la fonction rénale est déjà réduite de plus de la moitié ! C’est pour cette raison que le corps médical est encore à la recherche de marqueurs précoces permettant d’anticiper l’apparition des premiers signes cliniques.
Conséquence de l’élimination insuffisante des déchets, la fatigue s’accroît, l’appétit diminue, on souffre d’un état nauséeux permanent, d’une dégénérescence des nerfs périphériques (membres) et de troubles sexuels. La dérégulation du métabolisme de l’eau et des électrolytes (minéraux présents dans le sang) provoque quant à elle une hypertension artérielle, des troubles du rythme cardiaque et des crampes musculaires. Enfin, la chute de la production hormonale entraîne de l’anémie, de l’hypertension et une perturbation profonde du métabolisme calcique (responsable entre autres de la déminéralisation osseuse).
Le spectre de l’insuffisance rénale terminale (IRT)
IRA et IRC peuvent aboutir à la faillite complète des deux reins. Sans la mise en oeuvre rapide de soins adaptés (la dialyse en première instance, la transplantation dans un second temps, lorsqu’elle est possible), les chances de survie à court terme sont alors réduites. La qualité de vie est alors définitivement et profondément altérée. En cas de dialyse, il est nécessaire de suivre un régime strict, de rester proche d’un centre ou de chez soi, de réorganiser sa vie. En cas de greffe, il faut bien connaître les risques engendrés par la transplantation et les médicaments qui lui sont obligatoirement associés.
Si chacun était au fait des contraintes que l’IRT impose, il serait incité à adopter un mode de vie sain, car bien causes sont aisément évitables.
Reins et appareil circulatoire
Lorsque l’un de ces systèmes est défaillant, le fonctionnement de l’autre en est rapidement affecté. Ainsi, notamment à cause de l’hypertension artérielle qu’elle induit, une IRC expose à un risque accru d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’artérite des membres inférieurs. De même, toute affection cardiovasculaire est facteur de risque pour les reins.
Bilan de la fonction rénale
Il repose sur le dosage de l’urée et de la créatinine dans le sang, la numération des globules rouges, le calcul du DFG, et le dosage de l’albumine dans l’urine. Il peut être complété par un ionogramme sanguin, un bilan métabolique (glycémie, cholestérol…), un dosage du calcium et du phosphore sanguins et urinaires, voire une échographie et une biopsie rénales.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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