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Verrues : les faire disparaître naturellement

  • La Chélidoine de nos campagnes est aussi appelée La Chélidoine de nos campagnes est aussi appelée "herbe aux verrues"
Article paru dans le journal nº 15

Les verrues sont des excroissances cutanées généralement bénignes. Cependant, elles peuvent être douloureuses et représenter une gêne esthétique selon leur localisation. Alors que les verrues peuvent disparaître aussi bien en quelques semaines qu’en plusieurs années, voici quelques remèdes naturels pour vous aider à en venir à bout ainsi que des conseils pour les prévenir.

Article mis à jour le 07/09/2023 par Nihel Amarni

Les verrues sont dues à l’infiltration d’une famille de virus (les papillomavirus humains ou HPV) dans une peau fragilisée (très sèche ou trop humide) ou abîmée (microcoupure, crevasse, blessure). Au niveau du derme, ce sont plus particulièrement les HPV 1, 2 et 3 (non cancérigènes) qui sont responsables de ces lésions disgracieuses. Au niveau génital, les HPV 6 et 11 (non cancérigènes) ou les HPV 16 et 18 (risque oncologique) peuvent induire des condylomes.

Comment reconnaître une verrue ?

Il existe trois types de verrue de la peau différents :

  • Les verrues communes ou vulgaires : elles peuvent avoir différents aspects. Rondes, rugueuses et en forme de dôme – elles se localisent le plus souvent sur les mains, et même sous les ongles, ce qui peut être particulièrement douloureux, voire conduire à leur décollement –, ou filiformes et allongées. Ces dernières apparaissent plus particulièrement au niveau du visage, plus précisément autour de la bouche et du nez. Pour les hommes, les zones de rasage sont plus à risque.
  • Les verrues planes : plus fréquentes chez les enfants, les adolescents ou les personnes immunodéprimées, elles se présentent sous forme de plaques légèrement surélevées de la même couleur que le derme ou à peine plus foncées. Ces verrues se retrouvent sur le visage, les mains, mais aussi sur d’autres parties du corps (intérieur du coude, jambes…). Les gratter engendre leur extension.
  • Les verrues plantaires : comme leur nom l’indique, elles se situent au niveau des pieds. Il en existe deux sortes. Les verrues multiples, ou dites « en mosaïque », et les verrues uniques. Les premières sont superficielles et se confondent souvent avec de la corne, tandis que les secondes sont profondes, bien délimitées et parfois douloureuses. Vascularisées, ces dernières sont couramment tachetées de noir, signe que de minuscules vaisseaux ont éclaté. Les verrues dites « uniques » peuvent aussi saigner.

Comment attrape-t-on des verrues ?

Attraper des verrues n’est pas seulement dû à un manque d’hygiène. En effet, les papillomavirus sont des agents pathogènes extrêmement contagieux. Le simple fait d’entrer en contact avec une surface ou de l’eau contaminée peut engendrer l’apparition de verrues. Néanmoins, quelques gestes simples peuvent vous éviter ce désagrément :

  • Ne marchez pas pieds nus dans les endroits humides (piscine, douche collective, salle de sport) qu'affectionne tout particulièrement le virus.
  • Lavez vos chaussettes de sport après chaque utilisation.
  • Séchez bien vos pieds lorsqu’ils sont mouillés (après la baignade, la douche, le bain) et faites sécher vos chaussures avant de les porter à nouveau.
  • Ne grattez jamais une verrue existante et n’appliquez pas la face collante d’un pansement sur une verrue. Écorcher ou égratigner la verrue contribuera à la dissémination du virus, ce qui peut favoriser la contamination de vos proches, mais aussi la vôtre.
  • Ne partagez pas votre serviette, votre gant de toilette ou vos chaussettes lorsque vous avez une ou des verrues.

Enfin, une baisse d’immunité ainsi que des troubles d’ordre psychosomatique peuvent être à l’origine de l’apparition ou de la récidive de certaines verrues. Une cure de magnésium, idéale pour booster l’immunité et gérer le stress, est alors tout indiquée.

Lire aussi Le molluscum contagiosum : quels traitements naturels ?

Verrues séborrhéiques

Les verrues séborrhéiques sont, comme les autres verrues, des excroissances de la peau totalement bénignes. Pourtant, il ne s’agit pas de verrues. En effet, les verrues séborrhéiques, aujourd’hui appelées « kératoses séborrhéiques », ne sont pas d’origine virale. Elles apparaissent le plus souvent à partir de 40 ans au niveau du tronc, du dos, sous la poitrine ou les aisselles, et parfois sur le visage. Généralement de forme sphérique et plus foncées que le derme, elles peuvent nous interpeller. Une visite chez le dermatologue suffira alors à écarter le soupçon de cancer de la peau. Une fois le diagnostic établi,il est possible de les éliminer grâce à la cryothérapie ou de les réduire grâce à des huiles essentielles (gaulthérie odorante, lavande aspic, citron). Il est également possible de nouer un fil fin à la base de la kératose pour couper l’afflux sanguin. Elle finira par tomber en quelques jours.

Verrues aux mains et verrues plantaires, traitement et solutions naturelles

Pour faire disparaître les verrues, il existe plusieurs moyens allopathiques :

  • L'acide salicylique : commercialisé sous forme de crème, de gel, de vernis ou de patch, il a la réputation d’être efficace. Seulement, en l’appliquant soi-même, il existe un risque de détruire des zones saines de la peau. De plus, l’acide salicylique est déconseillé aux enfants de moins de 2 ans, aux femmes enceintes, ainsi qu’aux personnes diabétiques ou souffrant de troubles vasculaires périphériques.
  • Le bistouri électrique ou la vaporisation laser : deux procédés, pratiqués sous anesthésie locale (ou générale s’il y a de nombreuses lésions), qui vont brûler les cellules concernées.
  • La cryothérapie : les cellules de la verrue vont être détruites par le froid (azote liquide). La séance peut être conduite par un professionnel, mais il existe également des kits pour les particuliers vendus en pharmacie. Là encore, le risque est de détruire des zones non infectées.

Il est cependant possible de préférer à ces méthodes parfois douloureuses, voire dangereuses lorsqu’elles ne sont pas pratiquées par des professionnels de santé, des solutions plus naturelles.

Homéopathie :

  • Verrues cornées et douloureuses sur la plante des pieds et sur les mains. Elles sont multiples ou récidivantes chez les gros mangeurs : Antimonium crudum 9 CH, 3 granules deux fois par jour.
  • Verrue jaunâtre, indurée, parfois saignante, avec une douleur vive comme une écharde : Nitricum acidum 5 CH, 3 granules deux fois par jour.
  • Verrues qui saignent quand elles se fissurent : Thuya 15 CH, une dose par semaine, ainsi que Antimonium crudum 9 CH et Nitricum acidum 9 CH, 3 granules de chaque avant les deux repas (matin et soir).
  • Verrues plates et transparentes, non douloureuses, multiples, souvent sur le dessus des mains : Dulcamara 5 CH, 3 granules deux fois par jour.

Vous pouvez également faire préparer par votre pharmacien un petit flacon d’un mélange contenant 3 grammes de teinture mère de thuya et 30 grammes de collodion. Appliquez sur les verrues quelques gouttes de ce produit qui forme une fine pellicule en durcissant. Remettez quelques gouttes du mélange dès que ce film se décolle, et ceci jusqu'à ce que les verrues disparaissent.

Phytothérapie :

La chélidoine de nos campagnes est appelée « herbe aux verrues », car son suc frais appliqué sur celles-ci est un des moyens les plus sûrs et efficaces pour s'en débarrasser. Si vous possédez de la chélidoine dans votre jardin, appliquez localement le suc frais, deux à trois fois par jour, jusqu'à disparition de la verrue. Sinon, appliquez quelques gouttes de la teinture mère.

Remède de grand-mère

Dans son livre Homéopathie - Le livre de référence pour se soigner au naturel, la Dr Martine Gardénal partage une recette de grand-mère qui peut valoir le coup d’être essayée :

  • Éplucher une orange (bio) en gardant le zeste avec le mésocarpe, puis le laisser macérer 5 jours dans du vinaigre de cidre (bio également).
  • Appliquer un bout du zeste  (face blanche) directement sur la verrue.
  • Répéter l’opération une fois par jour pendant 5 jours. Puis arrêter le même laps de temps avant de recommencer. Suivre ce protocole jusqu'à disparition de la verrue.

Huiles essentielles (HE) :

Voici deux formules réservées à l’adulte

  • HE Citrus limonum (zeste) 3 ml
  • HE Citrus paradisii (zeste) 3 ml
  • Vinaigre de lavande 4 ml
  • Teinture mère de thuya 5 ml

Appliquer ce mélange deux fois par jour à l’aide d’un coton-tige, jusqu'à disparition complète de la verrue. Ou

  • HE de Cinnamomum cassia 2 ml
  • HE de Satureja montana 3 ml
  • Teinture mère de chélidoine 5 ml

Mélange à appliquer deux fois par jour jusqu'à disparition définitive de la verrue.

Attention : de nombreuses huiles essentielles sont déconseillées aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux enfants de moins de 7 ans. Il est également préférable, avant toute application, de tester les huiles essentielles dans le creux du coude.

Enfin, dans son livre Huiles essentielles - Le guide complet pour toute la famille, Françoise Couic-Marinier, aromathérapeute et pharmacienne, propose une synergie très simple pour les plus jeunes et les femmes enceintes (plus de 3 mois de grossesses révolus) :

  • HE de pamplemousse : 2 gouttes
  • HE d’arbre à thé : 2 gouttes

À déposer sur un coton-tige puis à appliquer sur la verrue. Renouveler l’opération deux à trois fois par jour, jusqu'à disparition de la verrue.

Lire aussi Le prochain défi des huiles essentielles : les virus

Les verrues ano-génitales

La peau n’est pas la seule zone sur laquelle les verrues peuvent se développer. En effet, certains types d’HPV (HPV 6 et HPV 11 dans plus de 90 % des cas) sont la cause de verrues ano-génitales appelées « condylomes ». Le traitement est, dans ce cas, plus délicat. Il vaut mieux alors s'en remettre à son médecin, car certaines lésions peuvent être à risque oncologique (HPV 16 et 18 notamment).

À quoi ressemblent les verrues ano-génitales ?

Les verrues ano-génitales sont de petites lésions, le plus souvent bénignes, qui peuvent siéger sur les organes génitaux externes (pubis, pénis, testicules), à l’entrée du vagin et de l’anus, sur l’urètre et le col utérin. Ces condylomes, lorsqu’ils sont visibles, sont alors décrits comme papuleux (ils prennent la forme de boutons secs) ou acuminés (souvent de petite taille, mous au toucher). Ils sont fréquemment localisés sur un même site où ils composent une formation exubérante en chou-fleur ou en crête de coq.

Comment développe-t-on des condylomes ?

Une infection à HPV se transmet par contact direct ou indirect. Les verrues ano-génitales comptent parmi les IST, les infections sexuellement transmissibles. Indépendamment de l’âge, de l’ethnie ou du statut social, les verrues ano-génitales peuvent se manifester chez n’importe quelle personne, homme ou femme, sexuellement active. La période d’incubation jusqu’à l’apparition de verrues visibles peut parfois être assez longue (allant de plusieurs mois à plusieurs années), de sorte que même des personnes qui n’ont plus de vie sexuelle active depuis longtemps peuvent être infectées par l’HPV. En outre, la transmission des papillomavirus, comme nous l’avons vu, peut être manuportée ou se faire par un simple baiser. L’eau des piscines et des jacuzzis peut également être un vecteur de propagation.

Lire aussi Virus dormant : les réponses naturelles

Quels traitements pour les verrues ano-génitales ? Au moindre doute, il est important d’en parler à un médecin, un urologue ou un gynécologue. Ils pourront déterminer, grâce à leur expérience, mais aussi à des examens (péniscopie, frottis, coloscopie, anuscopie), la gravité du condylome. S’il n’est pas à risque oncologique, des traitements allopathiques peuvent être proposés (comme pour les verrues de la peau : cryothérapie, chirurgie, curetage, crèmes spécifiques…). Du côté des remèdes naturels, des solutions existent également : huiles essentielles, probiotiques, mais aussi champignons vous aideront à faire disparaître les condylomes, mais aussi à prévenir leur récidive. Pour plus de détails vous pouvez vous référer à notre article : « Papillomavirus : causes, symptômes, et traitements naturels ».

 

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