Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous

Jin shin jyutsu : l’art d’équilibrer l’énergie intérieure

  • Chaque doit est relié à un couple d'organes et aux émotions associées.Chaque doit est relié à un couple d'organes et aux émotions associées.
Article paru dans le journal nº 78

Les mains sont le seul outil indispensable à la pratique ancestrale japonaise du jin shin jyutsu. Les mains posées sur des zones du corps facilitent la libre circulation de l’énergie vitale et fluidifient les réseaux d’énergie qui ont de multiples raisons émotionnelles, physiques et mentales, d’être encombrés, ou bloqués.

Afin d’appréhender ses spécificités et ne pas faire d’amalgame avec d’autres pratiques énergétiques (médecine traditionnelle chinoise, shiatsu), un retour historique s’impose. Au début du XXe siècle, le maître japonais Jirô Murai (1886-1960) est atteint d’une grave maladie que la médecine ne réussit pas à guérir. Il se retire en montagne où il pratique la méditation, le jeûne et des exercices appelés en sanskrit « mudra » qui signifie « signe », ou « sceau ». D’après la tradition védique, chaque doigt permet de véhiculer une énergie bien spécifique. La pratique des mudras permet de faire circuler ces énergies, de les faire dialoguer entre elles en connectant les doigts. Sa guérison inespérée est une telle révélation qu’il choisit de consacrer sa vie à comprendre et à étudier cet art de guérison à travers des expériences personnelles et l’étude poussée de textes anciens. La ­cosmogonie japonaise racontée dans le Kojiki, cette « Chronique des faits anciens », le plus ancien écrit japonais achevé en 712, recueille des connaissances transmises jusqu’alors de génération en génération de manière orale. Il dévoile que cet art, que Jirô Murai appellera jin shin jyutsu, faisait partie de la sagesse traditionnelle avant de tomber aux oubliettes. À la fin des années 1940, le maître transmet son savoir à une étudiante américaine d’origine japonaise Mary Burmeister. À son tour, dès 1963, elle dédie sa vie à cet art et l’enseigne en Occident jusqu’à sa mort en 2008.

À pratiquer sur soi-même

Ce brin d’histoire donne un éclairage sur la richesse de cet art qui s’est nourri, entre autres, des savoirs ancestraux chinois, indiens, japonais… Le jin shin jyutsu, qui signifie « l’art du créateur à travers l’homme de connaissance et de compassion », évoque l’idée que chaque être humain qui est à l’écoute de soi et de son énergie vitale (ki en japonais), possède les capacités de guérison. S’imprégner de cet art ancestral est un véritable art de vivre. À la différence d’une majorité de soins énergétiques, le jin shin jyutsu se pratique très facilement sur soi-même, à son rythme. Cet art considère que l’énergie vitale circule dans chaque être vivant et que sa densité varie selon les profondeurs. Les neuf profondeurs correspondent aux différentes dimensions d’un être vivant en lien avec les fonctions spécifiques du corps, du mental et des émotions. Ces profondeurs interagissent entre elles et avec l’univers. L’explosion d’énergie à l’origine de l’univers constitue la neuvième profondeur que nous avons en nous. Chaque profondeur est engendrée par la précédente (source, étincelle de vie, matière, être humain) et liée à une zone de la main. Chaque doigt est relié à un couple d’organes et aux émotions associées. Il est ainsi possible d’envelopper le pouce droit avec les doigts de votre main gauche pendant deux minutes pour travailler en douceur sur les troubles en lien avec l’estomac et la rate et les émotions d’inquiétude et d’anxiété. Une grande attention est portée au souffle, l’expiration exprime l’évacuation de l’énergie stagnante et l’inspiration nourrit le corps en énergie nouvelle. Cet art utilise 26 points d’énergie appelés « verrous de sauvegarde » placés sur des trajets énergétiques qui alimentent les deux côtés du corps.

Lorsque l’énergie est verrouillée, bloquée, le praticien, tel un artiste devant sa palette de couleurs, choisit les zones où poser ses mains, sans appuyer. C’est le choix sensible de l’association des zones qui permet de lever les stagnations et d’harmoniser les flux énergétiques. Le choix de zones sur le courant central qui parcourt le corps peut être associé aux 26 verrous. La douceur de cette pratique est appréciée et convient à tous les âges. Elle soulage les douleurs en général, les troubles psychologiques et nerveux, les troubles du sommeil, les problèmes ­cutanés, digestifs, respiratoires… Seuls 22 instructeurs transmettent cet art dans le monde. Nathalie Max, qui se consacre à cet art depuis vingt ans, est la treizième personne à pouvoir transmettre l’enseignement du jin shin jyutsu.

Un exercice global

Voici un petit exercice à pratiquer à votre rythme, bien installé (debout, assis ou couché). Il travaille sur le flux du courant central. Placez les doigts de la main droite au sommet de la tête et les doigts de la main gauche entre les sourcils. Tout au long de cette pratique, la main droite reste au sommet du crâne. Chaque étape dure au minimum deux minutes. Déplacez les doigts de la main gauche vers le bout du nez, puis vers le sternum entre les seins, puis vers la base du sternum et enfin vers le pubis. Pour la dernière étape, gardez la main gauche sur le pubis, déplacez les doigts de la main droite vers la base de la colonne vertébrale (coccyx).

 

En savoir plus

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


Tags sur la même thématique circulation des énergies médecine énergétique

Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous