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Réguler les effets post-pilule
De plus en plus de Françaises délaissent la pilule pour des contraceptions avec moins d’effets indésirables. Beaucoup trouvent des avantages à arrêter les hormones, mais parfois apparaissent des symptômes désagréables. Outre-Atlantique, cela s’appelle le « syndrome post-pilule ». En France, le sujet reste méconnu et les femmes cherchent, seules, des remèdes. Tour d’horizon des bénéfices et désagréments les plus courants de ce changement. (partie V)
Vous avez décidé d’arrêter la pilule et vous craignez le syndrome post-pilule ? Voici quelques conseils qui peuvent être appliqués en prévention un à trois mois avant l’arrêt de la pilule ou dès l’arrêt de celle-ci.
Soutenez votre foie
Les hormones sont filtrées et éliminées par le foie qui en régule les taux. Quand votre corps subit des bouleversements hormonaux comme l’arrêt d’une contraception hormonale, il est important de soutenir son action.
Alimentation :
- Consommez des aliments qui soutiennent son rôle : ail, curcuma, avocat, pamplemousse.
Le Dr Brighten recommande de consommer quotidiennement trois à six tasses de légumes bio (particulièrement les crucifères), d’augmenter la consommation de bonnes graisses (avocat, huile d’olive) et protéines (œufs, noix, poisson sauvage).
- Limitez les aliments qui ralentissent son action : sucres raffinés, alcool et graisses saturées.
- Hydratez-vous suffisamment (2 litres par jour).
Réduisez votre exposition aux substances toxiques : plastique, pesticides, perturbateurs endocriniens dans les produits quotidiens.
Phytothérapie classique :
Le foie se détoxifie en deux phases : d’abord, il se prépare à évacuer les toxines, puis il les élimine. Le ralentissement d’un foie fatigué peut faire ressentir lassitude, maux de tête, problèmes de peau… En pareil cas, dirigez-vous vers des plantes aux effets scientifiquement reconnus pour le soutien du foie : le boldo est particulièrement indiqué (1 g de feuilles séchées en infusion dans 150 ml d’eau jusqu’à trois fois par jour) ainsi que le chardon-Marie, le radis noir, l’artichaut et le pissenlit.
Du brocoli contre l’hyperœstrogénie ?
Le diindolylméthane ou DIM est une molécule qui se forme dans le corps suite à la digestion d’indole-3-carbinol présent dans les crucifères comme le chou, le cresson, les navets, radis ou brocolis. Il a fait l’objet de recherches probantes sur des symptômes de l’hyperœstrogénie comme l’acné ou les douleurs mammaires. Cet extrait de brocoli aide à rétablir un équilibre hormonal sain en ajustant la balance entre les bons et les mauvais œstrogènes et en bloquant l’enzyme qui transforme la testostérone en œstrogène. Il peut donc aussi vous aider à retrouver votre libido, lutter contre les règles hémorragiques et les sautes d’humeur.
Recommandations : prendre une dose de 100 à 250 mg par jour (dose maximale 600 mg par jour). Le Dr Brighten recommande une utilisation en synergie avec la vitamine D3 (cholécalciférol)
Vitamines et minéraux à fond
Leur rôle est essentiel dans votre santé hormonale et toutes les fonctions de votre corps. Vous pouvez opter pour un complément multivitaminé ou vous supplémenter avec les micronutriments les plus impactés par la prise d’hormones contraceptives : vitamines B (1, 2, 3, 6 et 12) magnésium, zinc, sélénium, tyrosine et coenzyme Q10.
À savoir : des études montrent que la vitamine B6 peut aider à un retour des règles ou à diminuer le syndrome prémenstruel. Elle encourage la fertilité et diminue les troubles dépressifs ou l’irritabilité en favorisant la progestérone.
En post-pilule, le Dr Brighten recommande une dose de 100 mg par jour de B6, 300 à 600 mg par jour de magnésium, et coupler zinc et cuivre pour éviter un déséquilibre.
Attention aux intestins
Filtrés par le foie, les résidus de vos hormones sont éliminés en partie par les intestins. Le Dr Brighten explique qu’ils peuvent jouer un rôle dans un syndrome des ovaires polykystiques post-pilule, une difficulté à perdre du poids, une hyperœstrogénie ou encore un syndrome prémenstruel. Pour y apporter une attention particulière, vous pouvez consommer des bouillons d’os, des boissons fermentées (kéfir), des oméga-3, des probiotiques et une supplémentation en L-glutamine (5 à 15 g par jour durant un mois une fois par trimestre).
Un métabolisme serein
De manière générale, relancer votre métabolisme permettra à votre corps d’affronter au mieux ses troubles hormonaux pour les résoudre. Pour cela, il est recommandé d’adopter des habitudes de vie saines qui sont la clef pour aider votre corps à surmonter rapidement un syndrome post-pilule.
Thyroïde et surrénales réglées
Si, depuis l’arrêt de la pilule, vous ressentez une grande fatigue, des règles irrégulières, un syndrome prémenstruel, une altération du goût, de l’odorat ou de la vue, vous souffrez peut-être de dérèglements thyroïdiens ou des surrénales. La complémentation en vitamines B, C, sélénium, zinc, iode et magnésium et le repos sont alors essentiels.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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