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Détresse psychique : les clefs de la résilience
Un quart de la population souffre de dépression, deux tiers dort moins bien, les urgences psychiatriques débordent. La grand-mère isolée, le célibataire empêché, l’employé en télétravail avec ses trois enfants, le patron de bar pourtant toujours enjoué, etc. Chacun a son histoire à raconter, certes, mais la détresse psychique concerne tout le monde, vous et moi aussi.
(Dossier partie I)
Les clefs de la résilience
Les émotions n’ont pas la cote. C’est assez culturel, par manque de compréhension parfois, d’éducation souvent. Pourtant, nous sommes des êtres sensibles, dotés de sens physiques comme le toucher, l’odorat, l’ouïe, le goût, la vue, la proprioception, et de sens psychiques avec les expériences émotives que nous cherchons souvent à taire. Notre rapport au monde détermine la trame subtile de notre vie intérieure car, si la capacité de ressentir est innée, l’interprétation et l’expression des émotions s’acquièrent dans l’enfance, puis tout au long de la vie.
Les expériences émotives : un système d’information
Les émotions sont souvent jugées comme bonne ou mauvaise, alors qu’elles sont toutes légitimes et révélatrices d’un besoin. Écouter, identifier et comprendre ces phénomènes sophistiqués nous guide pour évoluer. Nos cerveaux analytiques ont ainsi meilleure vocation que chercher à les inhiber. D’ailleurs, on admet facilement qu’il faut tenir compte des sens physiques, le cerveau sait comment réagir à une sensation de brûlure ou une odeur nauséabonde. Il sait qu’il préfère revivre des sensations agréables, telles une étreinte chaleureuse ou le goût d’un chocolat fondant (là aussi, c’est culturel). Ainsi, les émotions peuvent orienter les décisions de sorte que celles vécues comme négatives nous permettront de savoir satisfaire les besoins suggérés, et les positives nous donneront une représentation de la qualité de leur satisfaction pour aiguiller nos vies.
Indicateurs de satisfaction des besoins
Des besoins insatisfaits, en temps de crise, il y en a un paquet. C’est dire comme le Covid-19 fait fuser les émotions : peur, anxiété, tensions, colère, frustration, tristesse, apathie, déprime, dépression, maux divers… et parfois tout à la fois ! Chacune continuera de s’exprimer tant que le besoin lié ne sera pas satisfait. Confinements, gestes « barrière » et port du masque ne prendront pas soin de la frustration et de la tristesse liées à l’isolement de certains, alors qu’ils satisferont le besoin de sécurité exprimé par la peur et l’anxiété des autres. De plus, les situations face auxquelles nous sommes impuissants peuvent nous proclamer leurs victimes ; c’est alors le renforcement de ces émotions. La neurochimie est bousculée, l’axe neuroendocrinien réagit, le cerveau s’organise différemment, tout cela malgré soi, comme si on avait changé de programme interne. Avec l’aide des neurosciences, voyons comment même les personnes qui s’y attendaient le moins, en arrivent à vivre une détresse psychique, à tendance anxieuse ou dépressive.
Vers un syndrome de stress post-traumatique ?
Le stress entremêle l’inattendu et le changement. La période Covid-19 avec la surexposition aux informations anxiogènes, répétées et permanentes place les individus dans ce type de contexte, touchant à des peurs fondamentales : maladie, mort, solitude, argent, emploi, etc. Parallèlement, un événement est considéré comme traumatique s’il y a confrontation à des expériences de mort ou d’atteinte à l’intégrité physique et avec un sentiment d’impuissance, de perte de contrôle. On a alors vu apparaître des syndromes de stress post-traumatique et des états de sidération psychique issus d’états d’alarme qui ont duré.
Besoins des uns et des autres
Saviez-vous que l’accord émotionnel avec nos semblables augmente le tonus vagal, la santé et la synchronisation des activités cérébrales ? Le registre émotionnel humain est considérable et nous disposons d’un vocabulaire riche pour nuancer nos joies et nos peines, si bien qu’outre son rôle informatif, il représente un véritable dispositif de communication. Par ailleurs, imaginez vos conversations dénuées d’expressions émotives : moins vivant n’est-ce pas ?
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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« L’analyse psycho-organique concilie psychanalyse et thérapies corporelles »