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Andropause : les plantes au service de la libido
La nature et le vivant ayant des vertus médicinales spectaculaires, nous pouvons cibler des plantes dans des cas plus spécifiques encore, notamment liés au désir sexuel que la chute de testostérone rend plus fragile et moins constant.
Il est d'abord à rappeler que la consultation d’un naturopathe qui saura adapter et ajuster le choix des traitements et leur posologie au profil du patient est un atout majeur.
Des remèdes plus spécifiques pour
soutenir la fonction gonadique et la libido
La berce spondyle (Heracleum sphondylium), la sarriette (Satureja montana) et la Croix-de-Malte (Tribulus terrestris) réalisent le trio gagnant pour la pharmacopée occidentale classique. À utiliser par cures de trois à six semaines en tisanes, teintures mères, poudre, extraits fluides, gélules… Par exemple : 1 à 2 gélules de chaque plante, dosées à 400 mg, au début des trois repas, six jours sur sept en cure de cinq semaines.
Y associer la consommation fréquente de la racine de gingembre (Zingiber officinale) à la fois antiradicalaire, anti-inflammatoire, digestive et très stimulante de la production spermatique… Par exemple, dans l’alimentation (racine fraîche dans les sauces, les poissons, les tartares de la mer), dans les tisanes ou dans les thés (petits morceaux infusés avec les autres plantes), sous forme lactofermentée ou vinaigrée (produits traditionnels de la cuisine japonaise).
À découvrir sous forme germée (en barquettes au rayon frais des boutiques bio ou à faire germer soi-même) ou en graines moulues (les blondir très légèrement à la poêle sèche les rend encore meilleures). L’Eurycoma longifolia, ou Tongkat Ali, autre plante d’origine malaisienne, augmente aussi nettement la testostérone libre. Il semble également que la plante développe la biosynthèse de phéromones grâce à ses glyco-saponines et à ses eurypeptides… Sex-appeal garanti ?
Une autre plante, la Bulbine natalensis, ajoute ses vertus anabolisantes et androgéniques pour booster la production de testostérone. Une étude menée en Afrique du Sud en 2009 a même montré que la plante était plus efficace que le Viagra…
Le plein de testostérone avec…
une soupe aux orties !
La mal aimée de nos campagnes possède en effet des vertus exceptionnelles et assez différentes selon les parties utilisées. Les feuilles seront utilisées en soupe, voire en salade pour les plus jeunes et tendres. Les cueillir avec des gants et simplement les rincer à l’eau claire vinaigrée : les petits aiguillons urticants se ramolliront alors et on ne risquera plus de piqûres en les consommant.
Sur le plan gastronomique, on fera l’expérience d’un merveilleux relais aux épinards, aux verts de blette ou à l’oseille, avec en plus un apport de protéines vertes étonnant (comme dans quasiment toutes les plantes sauvages, l’équilibre des sept acides aminés est comparable à celui de la viande, pour des proportions de 4 à 8 % de la plante…). On trouve aujourd’hui en circuits biologiques des tartares d’orties et d’autres spécialités végétales à découvrir.
On a jadis largement utilisé des bouquets d’ortie fraîche en « flagellations » des genoux, des épaules ou d’autres zones rhumatisantes…
Graines de jouvence
On le sait trop peu mais les graines d'ortie contiennent des actifs aux vertus progestérone-like. On pourra les récolter à maturité, à la faveur d’une fin de matinée ensoleillée, en coupant simplement les sommités de la plante et en les laissant bien sécher quelques jours. Froissées ensuite à la main (gantée si besoin !), ces sommités laisseront se disperser les graines qu’il suffira de rassembler dans un sachet de papier et conserver à l’abri de la lumière et de l’humidité.
Consommez des doses progressives pour ne pas déstabiliser les muqueuses digestives, de 1/3 à 1 cuillère à café matin et soir, mélangées à une compote, un yaourt ou tout autre aliment, en cures de vingt-et-un jours par mois pendant six mois.
Comme toute autre plante censée élever les taux de testostérone, ne pas consommer en cas de cancer de la prostate ou de traitement médical antihormonal (anti-androgènes).
Trois plantes adaptogènes d’exception
La maca (Lepidium meyenii), dit aussi ginseng péruvien, fait bien parler d’elle depuis le début des années 2000. Il s’agit d’un des aliments remèdes des Incas, toujours utilisé par les indigènes des Andes comme tubercule proche de la patate douce ou de la pomme de terre. La maca résiste aux tempêtes et aux variations de températures extrêmes des hauts plateaux arides (soleil de plomb de jour, gel la nuit), ce qui évoque déjà sa capacité d’adaptation qu’il offre à ses consommateurs.
Très riche en zinc, en glucosides phytostéroïdes et en iode (fait exceptionnel chez les végétaux non marins), elle stimule puissamment la fertilité des moutons comme celle des bergers et des bergères…
Très appréciée des sportifs comme des étudiants, la plante augmente les capacités de résistance physique (musculaire et sexuelle) mais aussi psychiques (mémoire, concentration, clarté de réflexion). Ni stimulant ni excitant, elle favorise clairement les processus adaptatifs si souvent dépassés chez nos contemporains stressés.
Si la maca peut aider à passer le cap difficile de l’andropause, des résultats encourageants ont aussi été relevés en cas de syndrome prémenstruel et de ménopause chez la femme. À prendre par exemple en poudre, à raison de 1 à 2 cuillères à café le matin et à 18 heures.
Le cordyceps (Cordyceps sinensis), en médecine traditionnelle chinoise, est apprécié pour soutenir les convalescents, combattre le stress et la fatigue, stimuler le système immunitaire et la fonction sexuelle. Seul son prix est hélas souvent un obstacle pour jouir de cures plus fréquentes, d’autant que pour être efficaces, les doses doivent être comprises entre 3 et 10 grammes/jour !
La rhodiole (Rhodiola rosea). Testée favorablement sur des cohortes depuis les années 1960 pour la fatigue physique, intellectuelle, sexuelle et immunitaire, cette belle plante d’altitude est un adaptogène polyvalent. Elle favorise des niveaux plus élevés d’adénosine triphosphate, source d’énergie des cellules. On a pu démontrer qu’elle réduisait la concentration de déchets métaboliques liés au stress (CRH, ou corticolibérine) qui affecte le tonus mental et sexuel.
D’autres études menées en Sibérie la font conseiller aux hommes souffrants de dysfonction érectile ou d’éjaculation précoce. Elle développe l’endurance physique et psychique, la résistance à l’altitude et la gestion du stress (soutien de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien). Selon les marques distribuées en circuits bio, il convient d’adapter sa consommation aux conseils du fabriquant (les dosages sont différents pour les poudres ou les extraits titrés) ; pour préparer un voyage en haute montagne, on débutera la cure trois bonnes semaines avant le départ et le changement d’altitude.
Enfin, la plante entière est bien connue en agriculture biologique ou biodynamique pour participer à la vie du sol. Elle enrichira la terre de sa forte concentration en azote et complétera les composts et autres engrais verts. Devenue « purin d’ortie », elle offrira une aide exceptionnelle aux jardiniers souhaitant lutter contre tels insectes ou maladie et soucieux de respecter l’environnement et leur potager.
Très paradoxalement, depuis quelques années, une triste guerre s’est ouverte entre les services administratifs français et les utilisateurs de l’ortie… On croit rêver, mais ce conflit absurde semble du même type que celui qui menace la commercialisation (et même les simples dons ou échanges privés) de graines des fruits et légumes en voie de disparition. Cette aventure vise tout particulièrement la très sympathique association Kokopelli qui épuise ses bénévoles et sa modeste trésorerie en frais d’avocats depuis trop longtemps.
Cachez ces cheveux blancs…
Si ce changement naturel de la couleur des cheveux pose un vrai problème d’image de soi, il n’est pas interdit de chercher une solution. Le blanchissement des cheveux est un phénomène qui touche plus les Occidentaux que les Orientaux, faisant dire aux médecins chinois qu’il s’agit d’une affection par excès d’aliments yin, que l’on retrouve beaucoup moins dans la cuisine asiatique (produits trop froids, trop sucrés et trop acides notamment).
On sait aussi qu’un puissant stress peut faire blanchir les cheveux en une nuit, sans que l’on ait pour l’heure une explication scientifique.
Fenugrec et prise de poids
Le fenugrec (Trigonella foenum graecum), utilisé germé ou en poudre (gélules ou aromate sur les plats), apporte un petit goût de curry aux aliments et parfume légèrement la transpiration des consommateurs… ceci dit, il est connu pour ses effets naturels sur la prise de poids, grâce à ses saponines stéroïdiques qui augmentent le taux de testostérone libre et peuvent même améliorer la masse musculaire.
Un coktail oriental
En phytothérapie orientale, un autre trio étonnant associe les baies de schizandra (Schisandra chinensis), la poudre d’ashwagandha (Withania somnifera) et le muira puama (Ptychopetalum olacoïdes). Ce cocktail nous a donné de très nombreux résultats positifs en clientèle depuis bien des années, et aucun effet secondaire ou indésirable n’a été rapporté. Par exemple, prendre 1 à 2 grammes de poudre de chaque plante par jour sous formes de gélules par cure de six jours sur sept pendant trois à cinq semaines. Faire une pause de deux semaines entre chaque cure.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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