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Andropause, préserver la force de l’âge
Ce mois-ci, Daniel Kieffer, éminence de la naturopathie et président du Cenatho, un des meilleurs centres de formation de naturopathie, signe notre dossier. Il nous livre toutes les possibilités thérapeutiques naturelles pour lutter contre les symptômes d’un mal très masculin : l’andropause.
Nous aurions pu intituler ce dossier : « Andropause, mythe ou réalité ? », tant on peut lire tout et n’importe quoi sur ce phénomène biologique masculin. Si on la considère comme le pendant masculin de la ménopause chez les femmes, l’andropause, ou déficit androgénique lié à l’âge (DALA), se démarque par le fait qu’elle ne signe pas la fin de la fertilité de l’homme. De plus, la chute hormonale chez la femme lors de la ménopause est massive et rapide, alors que chez l’homme, elle est progressive et lente, débutant à partir de la trentaine. En termes de symptômes, citons des bouffées de chaleur, des érections difficiles, une mésestime de soi et des palpitations cardiaques.
Andropause ou hypogonadisme ?
Rappelons que l’andropause n’est pas reconnue par l’ensemble de la communauté scientifique. Outre-Manche, des spécialistes n’ont cependant pas déjà hésité à fonder une Andropause Society.
Pour illustration, le fait que l’on rencontre des tableaux cliniques associant effondrements hormonaux, baisse de libido et de moral et paramètres biologiques altérés n’est pas vraiment comparable au processus physiologique de la ménopause.
Le terme « hypogonadisme » est ainsi préféré par plusieurs sociétés savantes, mais il n’est pas plus aisé d’officialiser une situation où nombre de malaises hormonaux (ou non) sont fluctuants, d’autant plus qu’ils apparaissent à des âges très différents : on connaît ainsi des hommes dramatiquement ébranlés dans leur biologie, leur sexualité et leur psyché par le stress professionnel dès la trentaine, tout particulièrement dans le milieu boursier américain. Ces hommes là présentent toutes les caractéristiques d’une andro pause précoce.
Les réponses allopathiques des urologues, ou andrologues, sont axées autour de trois clés :
Des antidépresseurs ou correcteurs d’humeur les plus adaptés au profil psychologique de la personne ; le Prozac est ainsi souvent prescrit en première intention, comme on dit…
Des apports hormonaux (essentiellement de la testostérone) si la chute des androgènes est confirmée par les analyses biologiques.
Des stimulants sexuels prescrits comme coups de fouet, sur un temps assez court ; le Viagra a ici trouvé sa cible d’élection.
Hélas, on connaît trop bien la iatrogénie des psychotropes prescrits en première intention, et les fréquentes reconductions du traitement bien au-delà des trois semaines officiellement conseillées, après lesquelles le médecin est censé repenser sa stratégie.
Pour les traitements hormonaux substitutifs (THS) chez l’homme, les apports pondéraux de testostérone sont connus pour augmenter de 30 % les risques de cancer de la prostate…
Du sport plutôt que du prozac
L’exercice physique sera aussi à privilégier, surtout si l’emploi du temps professionnel tend à beaucoup cérébraliser, et donc à couper du corps la personne concernée. Même si les risques d’ostéoporose sont bien moins grands chez l’homme que chez la femme, ils ne sont pas exclus pour autant. Mieux encore, on a pu démontrer dès 2011 que la pratique d’une activité physique quotidienne s’avérait aussi efficace que le Prozac en termes d’antidépresseur… Quel scoop dans le pays d’Europe le plus prescripteur de psychotropes !
Des chiffres minimisés
2,1 % des hommes seraient officiellement andropausés à partir de 40 ans, dont 0,1 % seulement entre 40 et 49 ans.
5,1 % seraient andropausés entre 70 et 79 ans… Mais ces chiffres semblent minimisés car basés essentiellement sur les dosages hormonaux. Des études basées sur les symptômes cliniques donnent des chiffres probablement plus proches de la réalité masculine : 23 % des hommes de plus de 40 ans seraient ainsi concernés.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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