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Les traitements d'Alzheimer, officiels ou pas
Il n’existe à ce jour aucun médicament capable de guérir la maladie d'Alzheimer. On utilise plusieurs molécules mais leur vocation n’est que de ralentir l’évolution de la maladie. Cependant, la fréquence élevée de leurs effets indésirables limite considérablement leur usage optimal. On propose rarement des traitements naturels, pourtant, leur efficacité est comparable.
Les traitements médicamenteux
Les médicaments couramment prescrits par le corps médical dépendent de la sévérité de la maladie. Cette dernière est appréciée par un test de capacité mnésique (MMSE) dont la note maximale est 30. Au-dessous de 24, le diagnostic de démence est établi.
- Si le score est supérieur à 20, sont prescrits donézépil (Aricept), galantamine (Reminyl) ou rivastigmine (Exelon). Ces molécules agissent en s’opposant à l’action d’une enzyme qui dégrade l’acétylcholine, un neurostransmetteur cérébral essentiel à la conservation des capacités cognitives.
- Entre 20 et 10, soit un des médicaments précédents, soit la mémantine (Ebixa). Ce dernier médicament limite la production de glutamate par le cerveau.
- Au-dessous de 10, la mémantine (Ebixa) uniquement.
- À 2 et au-dessous, la maladie est trop avancée pour que les médicaments aient encore une quelconque efficacité.
Leurs effets indésirables
Comme chacun de ces médicaments expose à des effets indésirables, leur prescription ne doit être poursuivie que si les bénéfices obtenus sont significativement supérieurs aux inconvénients.
Pour l’Aricept, il s’agit, par ordre de fréquence de diarrhées, maux de tête, perte de l’appétit, vomissements, crampes musculaires, incontinence urinaire, agressivité, fatigue, hallucinations et agitation, et plus rarement d’hémorragie digestive et d’ulcères gastriques.
Pour le Reminyl et l’Exelon, les effets indésirables sont les mêmes mais leur fréquence est moindre. Pour l’Ebixa, il s’agit surtout d’hypertension artérielle, de maux de tête, de somnolence et de sensation de vertige. Certains de ces effets secondaires peuvent donc accélérer l’évolution naturelle de la maladie.
À côté de ces médicaments, bien d’autres peuvent être prescrits en fonction du contexte : antidépresseurs, antipsychotiques (en cas d’hallucinations), sédatifs (contre l’agitation), anticonvulsivants (si crises d’épilepsie). Ce qui complique la gestion du traitement car le risque que les effets indésirables soient plus nombreux, plus fréquents et plus intenses est augmenté de façon significative.
Le rôle des compléments alimentaires
Si l’efficacité des médicaments allopathiques est encore des plus modestes, plusieurs nutriments ont montré un intérêt évident au cours des deux premiers stades pour ralentir l’évolution de la maladie.
Le glutathion
Cette molécule, essentielle à la détoxification interne des cellules, vient rapidement à manquer au cours de la maladie.
Habituellement, 300 mg de glutathion sont nécessaires au minimum pour qu’elle soit bien assimilée.
La vitamine D et la curcumine
En laboratoire, la vitamine D3 ou cholécalciférol, qui est bien connue pour stimuler le système immunitaire, participe par cette même stimulation de l’élimination du peptide bêta-amyloïde chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Rappelons la carence en vitamine D est très fréquente.
Quant à la curcumine, qu’elle soit extraite du curcuma ou synthétique, elle renforce l’effet de la vitamine D3. Selon les réalisateurs de ce travail, les résultats sont suffisamment convaincants pour que la consommation régulière de curcuma (400 mg par jour) et la complémentation en vitamine D3 du 15 octobre au 15 avril (sur prescription médicale) devienne rapidement une recommandation officielle.
La curcumine seule est également protectrice des fonctions cognitives en protégeant du stress oxydatif les membranes des neurones. La curcumine est notamment capable (chez la souris) de lutter contre la formation des plaques amyloïdes. Elle est plus efficace lorsqu'elle est associée à la piperine extraite du poivre noir. On la trouve d'ailleurs en général sous la forme en complément (voir le carnet d'adresse).
Pour en savoir plus sur le curcuma : lisez notre article complet sur le curcuma en traitement d'Alzheimer
La vitamine E
En préventif, elle protège les membranes cellulaires des neurones de l’oxydation à laquelle elles sont très sensibles.
En curatif, administrée à forte dose (800 à 1 000 UI, 2 fois par jour), elle ralentit le déclin cognitif.
Le DHA ou acide cervonique
Bien que son mode d’action ne soit pas encore élucidé, il est aujourd’hui certain que cet oméga 3 protège le cerveau de la maladie d’Alzheimer tant en prévention qu’en curatif (du moins dans ses deux premières phases). Après 50 ans, notre capacité à synthétiser cet acide gras à partir de l’acide alpha-linoléique (ALA) présent dans certaines huiles (colza, noix, lin) est souvent réduite, il faudra donc augmenter dans son alimentation la dose de produits marins sauvages (poissons de mers froides, crustacés, coquillages)…
L'huile de Périlla est un excellent fournisseur d’acide alphalinolénique qui est le précurseur du DHA
La phosphatidylsérine
C’est aujourd’hui la molécule naturelle la plus active pour la récupération de la mémoire… à condition qu’un nombre suffisant de neurones n’ait pas déjà été détruits, c’est-à-dire pour les formes débutantes et moyennement évoluées de la maladie. Son efficacité est augmentée lorsque le DHA est pris conjointement.
Chaque jour, 1,5 g (PS-Nut), soit 1 g le matin et 0,5 g à midi, au cours des repas.
Alzhotin
Alzhotin est un complexe homéopathique regroupant des dilutions de trois médicaments allopathiques (halopéridol, Majeptil et réserpine) et de deux plantes (Duboisia et Rauwolfia serpentina).
Dans de l’eau peu minéralisée (Évian, Thonon, Volvic…), 15 gouttes, 2 fois par jour pendant 2 mois minimum.
Styxium
Outre du curcuma, ce complexe contient du poivre noir (dont la pipérine facilite l’assimilation de la curcumine), de la Porphyra umbilicalis (une algue rouge), de la mélisse et de la lécithine de soja (qui permettent de résorber une partie des troubles de la mémoire), de la sauge officinale (qui stimule les fonctions cognitives et réduit l’agitation), du ginkgo et de l’ail (qui réduisent les effets de la composante vasculaire de la maladie).
Chaque jour, 2 à 3 gélules.
Des essais à confirmer
Quelques études isolées fournissent de nouvelles pistes de médicamentation mais elles demandent à être confirmées.
- Le nicotinamide ou vitamine B3 : chez la souris, cette vitamine améliore la mémoire à court terme des animaux sains et amoindrirait le déficit cognitif des animaux malades. Elle agirait en inhibant la production des microfibrilles au sein des neurones.
- Les polyphénols du raisin et du vin rouges : ces composés présents dans la peau et les pépins du raisin rouge préviendraient la formation du peptide bêta-amyloïde.
- Le romarin : l’acide carnosique qu’il contient est un antioxydant puissant susceptible de protéger les structures cérébrales de la production exagérée de radicaux libres.
- Le café : L’administration de 500 mg de caféine dans la ration d’eau quotidienne de souris génétiquement programmées s’est révélée efficace pour ralentir la progression de la maladie à ses débuts. L’expérimentation a commencé lorsque les animaux ont manifesté une baisse de mémorisation, c’est-à-dire entre 18 et 19 mois (soit 70 ans chez l’homme). Après deux mois, les souris montraient non seulement des capacités mnésiques largement supérieures aux souris malades qui n’avaient pas profité de la caféine, mais plus surprenant encore, avaient rejoint les performances de souris non programmées du même âge. À l’autopsie, les cerveaux « caféinés » présentaient moitié moins d’accumulation de peptide bêta-amyloïde que les cerveaux « non caféinés ». À ce jour, l’étude n’a pas été répétée chez des souris présentant un stade plus évolué de la maladie, aussi la question de savoir si la caféine est également active aux autres stades reste en suspens. Pour nous humains, consommer 500 mg de caféine revient à boire quotidiennement 5 tasses de café ou 14 de thé. Non seulement certaines personnes ne le supporteraient pas mais de plus il n’est pas prouvé que ce qui a été mis en évidence chez la souris programmée sera vrai chez l’être humain !
Les fausses pistes
- Le ginkgo : les extraits de cet arbre sont incapables d’éviter la survenue de la maladie, ni de la ralentir, en revanche ils diminuent l’impact des facteurs vasculaires qui lui sont souvent associés.
- Les vitamines B6, B9, et B12 : la supplémentation est inefficace lorsque la maladie est déclarée.
- L’acupuncture ne semble apporter aucune amélioration tant au niveau de la cognition que des habitudes de vie. Cependant, comme les études pratiquées sur ce sujet sont peu nombreuses et ne concernent qu’un nombre restreint de patients, il est encore trop tôt pour trancher définitivement.
Continuer à stimuler le cerveau
Certaines attitudes de l’entourage et des soignants peuvent être positives pour le malade. Il convient ainsi de stimuler le malade en valorisant toute nouvelle performance même si celle-ci est minime. Cet accompagnement positif est proposé dans le cadre d’initiatives locales, via des associations ou des établissements de soins. Par exemple, certains établissements ont ouvert des jardins thérapeutiques car la répétition de certaines tâches et leur balisage dans le temps aide les malades à garder des repères. Des expériences sont aussi menées autour des arts plastiques comme moyen d’expression pour ces personnes qui retrouvent alors un intérêt dans leur quotidien. Renseignez-vous auprès des associations pour en savoir plus sur ce qui se fait à proximité de chez vous.
Carnet d'adresse:
La Vie Naturelle:
Les portes d'Antigone - Bat. B
71 place Vauban
34000 Montpellier
Tél. : 0 800 404 600
Site : www.la-vie-naturelle.com
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