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Alzheimer : le jeûne intermittent pour remettre sa pendule à l’heure ?

  •  80 % des malades d’Alzheimer et se traduisent notamment par un sommeil perturbé ou par le syndrome crépusculaire. 80 % des malades d’Alzheimer et se traduisent notamment par un sommeil perturbé ou par le syndrome crépusculaire.
Article paru dans le journal nº 115

Une nouvelle étude animale publiée dans la revue Cell Metabolism met en lumière le rôle prometteur de la chrononutrition dans la gestion de la maladie d’Alzheimer.

La maladie d’Alzheimer est une pathologie complexe dont les chercheurs tentent encore de comprendre les mécanismes. Certains sont liés aux perturbations du cycle circadien (notre horloge biologique), des troubles qui touchent plus de 80 % des malades d’Alzheimer et se traduisent notamment par un sommeil perturbé ou par le syndrome crépusculaire (sundowning en anglais), une forme d’agitation qui peut affecter les malades au coucher du soleil. Ce que la recherche découvre peu à peu, c'est que loin d’être seulement un symptôme d’Alzheimer, ces perturbations circadiennes sont également en cause dans la genèse ou le développement de la maladie. Cette découverte est plus qu’essentielle, car il existe des moyens pour remettre à l’heure notre horloge biologique. Parmi eux, l’alimentation limitée dans le temps (time-restricted feeding), plus communément appelée « jeûne intermittent », semble très prometteuse selon une nouvelle étude américaine menée sur des souris présentant des symptômes de type Alzheimer.

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En effet, selon les résultats obtenus par l’équipe scientifique américaine, les souris à qui l’on faisait respecter une plage horaire restreinte pour s’alimenter ont manifesté des améliorations cognitives notables par rapport à celles qui avaient accès en permanence à la nourriture. Elles ont montré une meilleure mémoire, une activité nocturne réduite, un horaire de sommeil plus régulier et moins de perturbations pendant le sommeil. De plus, les évaluations cognitives ont révélé que ces souris présentaient moins de symptômes comportementaux associés à la maladie d’Alzheimer. En outre, les résultats étaient également encourageants au niveau physiologique. Les souris soumises au jeûne intermittent ont montré une expression différente de nombreux gènes associés à la maladie d’Alzheimer et à la neuro-inflammation, ainsi qu’une réduction de l’accumulation de protéines amyloïdes dans le cerveau.

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Si, pour le moment, ces conclusions, bien qu’encourageantes, n’ont pas encore été vérifiées chez l’homme, les auteurs ont bon espoir que leurs résultats se confirment dans essais des cliniques chez l’humain.

« L’alimentation limitée dans le temps est une stratégie que les gens peuvent facilement et immédiatement intégrer dans leur vie », rappelle ainsi Paula Desplats, professeure au département des neurosciences de l’école de médecine de l’université de Californie à San Diego et auteure principale de l’étude. « Si nous parvenons à reproduire nos résultats chez l’homme, cette approche pourrait être un moyen simple d’améliorer considérablement la vie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de ceux qui s’en occupent. »

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé