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Protéines animales ou végétales ?

  • Concernant la viande, tant la quantité que la qualité pénalisent la santé.Concernant la viande, tant la quantité que la qualité pénalisent la santé.
Article paru dans le journal nº 100

Injonctions à bien manger, vagues « healthy », modes diverses… Il est clair qu’on ne manque pas de « recettes » pour apporter les précieux nutriments dans nos assiettes ! Profusion ne vaut pas pertinence : allopathie déguisée, remèdes pas si naturels, déconnexion du vivant, fanatisme alimentaire, manque d’individualisation sont souvent au rendez-vous. Sachons séparer le bon grain de l’ivraie. Partie -3

Le sujet de la consommation de produits animaux donne également matière à discussion. S’il est question de répondre à des problématiques environnementales majeures, une considération éthique et des enjeux sanitaires, du point de vue de la santé humaine, le remplacement total des protéines animales au profit des végétales n’est pas à la portée de tous. En revanche, une consommation raisonnée serait un sacré progrès, même si cette notion reste encore floue à l’épreuve de la conjoncture macroscopique imminente (réchauffement climatique). Au-delà de la recherche de sens, de la volonté d’engagement, et sans faire le procès des choix de chacun, inspectons quelques points pour cheminer dans cette transition alimentaire.

La viande, mauvaise pour la santé ?

Tout d’abord, concernant la viande, tant la quantité que la qualité pénalisent la santé. En effet, on trouve encore de nombreux foyers où l’excès de protéines animales est réel, avec charcuterie, poisson (ou crustacés) cumulés en guise d’entrée ou snack apéritif, suivi d’une viande au plat principal, puis de fromage et d’un dessert dont l’appareil est composé d’œufs et de produits laitiers, soit cinq sources de protéines, là ou une seule de qualité aurait suffi… Cela laisse une belle marge de manœuvre pour réduire sa consommation. Lorsque l’on dit par ailleurs que la viande est acidifiante, effectivement, à tel rythme, les systèmes tampons vont rapidement être dépassés, alors que cette affirmation n’a rien de vrai dans le cadre d’un bon équilibre alimentaire. Ensuite, il faut regarder les conditions d’élevage : d’animaux nourris naturellement à base de végétaux, nous sommes rendus, pour satisfaire les excès de chacun, à des usines de bêtes immobilisées, hypermédicalisées (antibiotiques, psychotropes…) et dont les hormones de stress explosent. Alors il semblerait que la consommation de viande soit corrélée à l’augmentation de cancers, mais qu’y a-t-il d’étonnant à constater une dégradation insidieuse et progressive de la santé de l’homme qui a créé, pour ces bêtes, l’enfer ? Il est assurément davantage question ici de revoir les modalités de consommation et d’élevage que d’incriminer l’animal. Par ailleurs, ce lien de cause à effet concerne les pays industrialisés, où la consommation excessive et de mauvaise qualité s’ajoute à une part trop importante de farineux raffinés et aux grignotages, vrais détracteurs de santé.

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Des témoignages qui s’opposent

Cette surcharge alimentaire globale et la sédentarité détériorent l’oxygénation cellulaire, favorisent un taux élevé de toxines dans le sang (endotoxémie) et les erreurs de réplication dans l’ADN. Distinctions importantes à faire avant d’invoquer la raison « santé » comme choix principal d'éliminer la viande de son alimentation. Car si beaucoup d’individus voient leur santé s’améliorer lorsqu’ils deviennent végétariens ou végétaliens, il y a généralement d’autres habitudes alimentaires occasionnées par ce changement qui contribuent à une meilleure forme, et, à l’inverse, pour d’autres ce revirement n’est pas bénéfique. S’agissant du végétarisme, mal équilibré il faut craindre l’encrassement dû à l’excès de produits laitiers et au grignotage, et pour les végétaliens, les dangers sont plus conséquents.

Il faut prendre en compte plusieurs éléments, à commencer par la variabilité des capacités digestives, conditionnées par le microbiote et par des polymorphismes génétiques. Pour ces raisons, à mode alimentaire similaire, nous ne sommes pas tous égaux, et avant d’entreprendre une modulation de sa nourriture, mieux vaut en connaître les particularités et limites.

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Aménorrhée par carence protéique

La naturopathie considère l’utérus comme un émonctoire, si bien que l’absence de règles chez certaines femmes végétaliennes peut être interprétée, à tort, comme une preuve d’organisme purifié. Or, la muqueuse censée accueillir la nidification se construit de toute façon, par stimulation hormonale. S'il y a absence de menstruation, cela révèle en réalité une destruction des tissus vivants par leurs propres enzymes, une réabsorption pour autonutrition (autolyse) et indique une carence protéique.

Vers le manque de vitalité digestive

Les céréales et légumineuses sont des sources de protéines végétales. Prises quotidiennement, elles représentent un volume conséquent de glucides. Il arrive alors qu’une atonie fonctionnelle de l’estomac accompagnée d’un manque d’acidité dans cet organe (hypochlorhydrie) s’installe. Or, l’acide chlorhydrique déclenche au niveau du duodénum la sécrétion d'hormones jouant un rôle majeur dans la digestion (cholécystokinine pour la vidange biliaire, pancréozymine pour les sécrétions enzymatiques du pancréas, et sécrétine pour la régulation du pH digestif). L’atonie de l’estomac aggrave la condition digestive entraînant possiblement malabsorption, réactions inflammatoires de bas grade et perméabilité intestinale (à l’origine de réactions allergiques, auto-immunes, endotoxémiques).

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé