Gestion des émotions, le rêve d’une vie zen

Nathalie Rigoulet

rédigé le 17 avril 2018 à 16h58

D’après une étude de l’université Harvard, 60 à 90 % des visites chez le médecin sont causées par le stress.

L’être humain est indissociable de ses émotions. Elles le constituent et participent à son équilibre. Néanmoins, elles peuvent échapper à son contrôle, entraînant ce terrible stress, cause de nombreuses pathologies. Savoir les gérer est essentiel, et de nouvelles thérapies émergent pour nous y aider.

S’il est impossible d’imaginer une vie sans émotions, elles nous jouent souvent des tours. Et dépenser de l’énergie pour les gérer, dans une société qui ne cesse de les exacerber, est éreintant. On se débat contre la pression quotidienne, le stress, les chocs émotionnels, pour se remettre d’un burn-out, etc. Avant de passer en revue quelques techniques de gestion du stress qui ont fleuri ces dernières années, essayons de comprendre ce qui se cache derrière le concept d’émotion, souvent galvaudé.

L’émotion en Occident

Le terme émotion vient du latin emovere qui signifie ce qui agite, remue, bouleverse l’esprit. En Occident, la conception des émotions se concentre sur les réactions psychiques déclenchées par des stimuli issus de l’environnement. L’émotion est provoquée par la confrontation à une situation et à l’interprétation de la réalité ; elle génère une réaction extérieure. On ne doit pas la confondre avec la sensation ou le sentiment. La sensation est directement en lien avec la perception sensorielle, elle est purement physique (comme la chaleur). Le sentiment se construit dans la durée, il est ce que notre cerveau perçoit, ressent. Il est l’expression de nos impressions.

Les chercheurs de tous bords se sont lancés dans une quête de la définition de l’émotion. Chacun donnant sa version selon l’angle d’étude, difficile de s’y retrouver. Retenons que d’un point de vue comportemental, les émotions seraient « un savant mélange de facteurs biochimiques, socioculturels et neurologiques » (O’Regan, 2003). Elles se traduisent par des réactions motrices (tremblements…), comportementales (sidération, fuite…), et physiologiques (pâleur, rougissement…). Malgré la difficulté de donner une définition commune, les spécialistes s’accordent sur le fait que les émotions sont étroitement liées à nos décisions, nos comportements quotidiens…

Ça se passe comment dans le cerveau ?

Les émotions sont stockées, traitées et gérées dans le système limbique, un ensemble de structures cérébrales situées au centre du cerveau, sous le néo-cortex. Ces structures (thalamus, hippocampe, amygdale, formation réticulée, fornix, septum, hypothalamus et hypophyse) sont liées les unes aux autres et s’influencent mutuellement. Les neurotransmetteurs, substances sécrétées en permanence pour faire passer l’information entre les cellules nerveuses, jouent un rôle fondamental dans nos états d’âme. Le système limbique a la capacité de condenser l’énergie de l’émotion (mesurable sous forme de charge électrique) jusqu’à une certaine limite. Au-delà de cette limite il envoie le surplus d’énergie dans certaines régions du corps, ce qui pourrait expliquer les expressions qu’on a tous un jour utilisées : « je me sens sous tension », « je pète les plombs ».

Émotion et MTC

En médecine traditionnelle chinoise (MTC), l’être humain est un tout indivisible. Toute émotion qui l’anime est donc l’expression d’un mouvement d’énergie qui prend sa source au cœur de ...

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