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Les traitements à double tranchant du Parkinson
Actuellement aucun médicament n’est à même d’amener à la guérison et d’arrêter le processus dégénératif. Dans la plupart des cas, on prescrit de la L-Dopa, mais pas toujours. Ces médicaments parviennent à traiter les manifestations souvent gênantes de la maladie. En compensant les effets de la sécrétion défaillante de dopamine et en mimant son action, ils apportent un certain soulagement et retardent l’évolution de la maladie. Mais leur dosage est délicat. Des effets secondaires graves, entraînant en particulier de réels changements du comportement, sont vite au rendez-vous et déstabilisent les malades et leur famille qui n’ont pas été prévenus. Quelle que soit leur typologie, tous les médicaments antiparkinsoniens exposent aux hallucinations et au délire !
La L-DOPA (lévodopa) est le traitement allopathique majeur de la maladie de Parkinson. Il sert également de test thérapeutique.
En clair, quand le diagnostic de la maladie de Parkinson reste incertain, l’administration de L-DOPA est utilisée pour le confirmer ou l’infirmer. Si on constate une rapide amélioration des symptômes suite à la prise de L-DOPA, le diagnostic de la maladie de Parkinson validé.
D’après l’approche conventionnelle, le diagnostic de la maladie de Parkinson ne peut être définitivement affirmé qu’après trois ans d’épreuve au traitement si ne sont apparus aucuns signes de résistance à la L-DOPA, ni aucun signe inhabituel… Ce procédé n’est pas sans conséquences :
- D’abord ce traitement est purement symptomatique ; il ne peut amener à la guérison.
- Par ailleurs, il n’a qu’une action limitée dans le temps. Après une « lune de miel » pendant laquelle la maladie est stabilisée (en moyenne dix ans), le tableau s’aggrave à nouveau. Cela à cause des effets toxiques propres au médicament et/ou de l’évolution naturelle des signes non pris en charge par la L-DOPA.
- De plus, la prise du médicament réduit l’activité (déjà faible) de l’enzyme nécessaire à la conversion de l’acide aminé précurseur en L-DOPA. Le patient devient donc dépendant à la L-DOPA.
- Plus grave encore : on sait depuis peu que suite à la première prise de L-DOPA, des modifications irréversibles apparaissent au niveau du striatum, région du cerveau impliquée dans la motricité automatique. Ces lésions sont à l’origine des dyskinésies (incoordination des mouvements alternant avec des spasmes et/ou des épisodes de paralysie partielle) qui apparaissent quelques années plus tard. Les positions debout puis assise deviennent alors de plus en plus difficiles à tenir et confinent progressivement le patient au lit.
En fait, le recours à la L-DOPA devrait être repoussé au maximum car un dépistage précoce ne se fait pas au bénéfice du patient si on considère les effets à moyen terme du traitement.
Ces problèmes commençant à être connus, de nombreux médecins préconisent de commencer par d’autres molécules appelées agonistes de la dopamine : ainsi, en première intention, on préfère prescrire la Dopergine, le Parlodel, le Requip, le Sifrol, et le Trivastal. Mais ils sont régulièrement abandonnés, soit parce qu’ils perdent de leur efficacité, soit parce qu’ils ont induit des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : addiction aux jeux d’argent, hypersexualité...
D’autres classes de médicaments sont alors utilisées : IMAO B (comme la sélégiline : Déprényl), certains anticholinergiques (Akineton, Artane, Lepticur, Parkinane, efficaces uniquement sur le tremblement).
Certains de ces médicaments nécessitent un suivi régulier afin de s’assurer leur bonne tolérance : examens sanguins (avec la clozapine, la tolcapone : Tasmar), échocardiographie cardiaque (avec le pergolide : Celance)… Ces traitements apportent donc un certain soulagement mais au prix de trop nombreux effets secondaires…
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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