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Le cancer : une maladie inflammatoire ?

  • L'inflammation encourage l'irrigation accrue des cellules cancéreuse L'inflammation encourage l'irrigation accrue des cellules cancéreuse
Article paru dans le journal nº 48

Les phénomènes inflammatoires entretiennent des relations étroites, bien qu'encore mal comprises, avec le développement de cancers. Les causes en jeu ont souvent à voir avec notre mode de vie.

L’inflammation est donc un phénomène de protection naturelle essentiel à notre survie, lorsqu’elle agit positivement sur notre organisme. En effet, sans elle, nous serions confrontés à des agents pathogènes néfastes qui agiraient sans que nous disposions d’un mécanisme de défense adapté ou d’un signal d’alerte pour prendre conscience de l’agression. La douleur et les manifestations inflammatoires jouent ici le rôle de signal de détresse. Néanmoins, lorsqu’elle est trop puissante ou qu’elle agit sur une période trop longue et inadaptée, l’inflammation devient dangereuse et serait même responsable de nombreuses autres maladies. Les chercheurs associent nombre d’entre elles à certains cancers, qui seraient alors une conséquence de cet état inflammatoire chronique.

inflammation et cancer

Nous parlions de chercheurs, car le cancer est mis en avant dans de nombreuses études. En effet, la cellule cancéreuse ne peut survivre seule dans notre organisme et elle est également inapte à détruire, à elle seule, les tissus de son environnement. Dès lors, la cellule cancéreuse va provoquer une inflammation et envahir les cellules voisines pour créer un climat propice à la croissance de cellules de proximité. C’est ainsi que, petit à petit, naît la tumeur cancéreuse.

Concrètement, la cellule cancéreuse utilise l’inflammation pour progresser et grandir petit à petit sans même que l’on s’en rende compte. Cette inflammation silencieuse est de plus en plus destructrice, et de manière totalement invisible. De plus, ces tumeurs créées peuvent produire des vaisseaux sanguins pour se nourrir en nutriments et oxygène, mais également pour évacuer leurs propres déchets. Cette angiogenèse permet ainsi le plus naturellement du monde à la tumeur de vivre et de s’implanter correctement sur le terrain choisi.

De l’inflammation au cancer :

Certaines maladies inflammatoires peuvent favoriser le développement d’un cancer.

Voici quelques exemples :

Maladies de l’intestin > Cancer du côlon

Hépatite B > Cancer du foie

Prostatite > Cancer de la prostate

Inflammation des trompes de Fallope > Cancer des ovaires

Syndrome de Barrett > Cancer de l’œsophage

Infection au virus HPV > Cancer du col de l’utérus

Un enjeu de santé globale

Réduire les états inflammatoires et consolider le terrain seraient alors la priorité dans une hygiène de vie censée optimiser la santé.

On entend souvent dire que « le cancer, c’est génétique ». Et parfois même, certains médecins assènent cette phrase comme on aurait pu dire « c’est le destin ». Qu’en est-il ? Nous pouvons parler de fatalité génétique lorsque le cancer touche plusieurs générations d’une même famille. Cependant, seulement 5 à 10 % des cas de cancer sont liés à l’hérédité par une modification génétique qui va se transmettre d’une génération à l’autre, et cela vaut pour certains cancers seulement (prostate, sein, ovaire, peau, etc.) Ce qui laisse donc, 80 % à 90 % de malades non concernés par ces prédispositions héréditaires. Pour cette immense majorité, on peut affirmer que le développement d’une maladie cancéreuse résulte malheureusement d’un mode de vie totalement inadapté.

Comprenons alors qu’en modifiant les habitudes de vie et de consommation, nous pouvons tenter de minimiser le développement de certains cancers. En effet, de nombreuses études prouvent aujourd’hui que l’obésité est le siège d’inflammations chroniques. Cependant, les statistiques de l’OMS ne nous rassurent pas, car environ 1,9 milliard de personnes dans le monde présentent un excédent de poids, et 600 millions de personnes ont un indice de masse corporelle supérieure à 3, ce qui correspond à l’obésité. En 2014, 41 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses, un constat effrayant pour l’avenir de la population.

Sensibiliser autant que possible la population mondiale à l’avantage de perdre l’excédent de poids pour un objectif de santé, et non pas uniquement dans un but esthétique, pourrait sauver bien des vies. En effet, tout comme le tabac ou l’alcool sont des agents cancérigènes connus de tous, l’excès de poids devrait également être mis en avant dans les campagnes contre le cancer.

Certaines personnes peuvent aussi naître avec un gène défectueux lié à l’hérédité (lire l’encadré ci-contre). Dès lors, des cellules précancéreuses apparaîtront très tôt dans le cheminement de la vie. Sans aller jusqu’à l’épigénétique, nous comprenons rapidement que notre mode de vie influe énormément sur le développement de ces cellules, et qu’en adoptant une qualité de vie anti-inflammatoire, nous diminuons les risques de développer une inflammation chronique et donc, un cancer.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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