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Cancer : une sélection de solutions naturelles
Si le cancer provoque un bouleversement général de l’organisme, les traitements conventionnels sont notoirement agressifs. Heureusement, rien n’interdit de les compléter avec des actifs naturels dont l’efficacité est attestée sur plusieurs fronts : inhibition de la croissance des tissus cancéreux, renforcement des défenses immunitaires, prévention de l’acidose et du stress oxydatif. Voici un survol des solutions les plus fréquemment utilisées (gui, curcuma, champignons asiatiques..)
Face à des cellules cancéreuses pouvant se diviser et circuler rapidement dans le système lymphatique, les défenses immunitaires se trouvent dépassées, affaiblies. Lorsque les tumeurs cancéreuses se propagent par métastases, le cancer se généralise et peut rapidement devenir incontrôlable. Généralement nécessaires pour le soigner, la chimiothérapie et la radiothérapie détruisent les cellules néfastes, mais peuvent par là même diminuer les polynucléaires neutrophiles (type de globules blancs), privant l’organisme de sa première ligne de défense. Le recours à diverses méthodes et la prise en charge de troubles insoupçonnés peuvent pourtant faire la différence chez des patients à l’immunité affaiblie.
Le gui, un précieux allié
Disséminé par la fiente des grives ou des fauvettes sur les branches, le gui (Viscum album) est une plante semi-parasitaire qui pousse sur les pommiers et les pins. L’« herbe du druide », ainsi surnommée en référence à l’usage qu’en faisaient les prêtres gaulois, était déjà évoquée dans la mythologie grecque. Au tournant du xxe siècle, Rudolf Steiner a rendu célèbres ses vertus anticancéreuses.
Ses propriétés médicinales pour le traitement des cancers sont aujourd’hui bien connues. Soumis à une prescription médicale, le Viscum album s’administre dans cette indication spécifique par injections sous-cutanées et offre des principes actifs spécifiques comme la lectine et la viscotoxine, deux substances à l’action cytotoxique : elles préviendraient le développement et la division des cellules cancéreuses.
Mais c’est surtout son totum (la totalité de ses composants plutôt que ses principes actifs utilisés séparément) qui se révèle précieux : plusieurs propriétés le rendent extrêmement bénéfique, comme sa capacité à bloquer la propagation des cellules cancéreuses ainsi qu’à stimuler le système immunitaire. Autre vertu du totum de gui : il permettrait de ralentir l’angiogenèse, la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins irriguant les tissus cancéreux. Venant suppléer les traitements médicamenteux, il contribue d’ailleurs à leur efficacité même lorsque le patient y est résistant.
Celui-ci peut avoir recours au Viscum album tout au long des différentes phases du cancer : durant la phase précancéreuse, où des signes précurseurs apparaissent (dysplasies du col de l’utérus, dysplasies fibrokystiques du sein, ou encore polypes et tumeurs de la vessie), suite à la chirurgie en tant que stimulant immunitaire, puis au cours de la chimiothérapie ou de la radiothérapie jusqu’à la rémission pour atténuer les effets secondaires et prévenir les récidives. Enfin, son action sur l’anxiété, le sommeil et la dépression complète cette approche globale de la maladie.
Le curcuma, une épice en or… mais gare aux contre-indications
Plante anti-inflammatoire et antioxydante originaire du sud de l’Asie, le curcuma (Curcuma longa) y est utilisé depuis des millénaires comme plante médicinale, notamment en Inde par la médecine ayurvédique, pour traiter l’asthme ou les maladies hépatiques. Consommée dans le monde entier, cette épice à la couleur jaune vibrante se compose de curcumine, aujourd’hui largement extraite à des fins médicinales. Bien qu’on se contente souvent d’utiliser les curcuminoïdes contenus dans sa racine, il est recommandé de consommer le curcuma dans sa totalité, en lui associant un corps gras pour favoriser son assimilation.
Anti-inflammatoire, mais également efficace contre la mutagenèse dans le processus d’apparition du cancer, le curcuma peut exercer une action anti-tumorale et contenir le développement de la maladie. En luttant contre les radicaux libres, molécules instables naturellement présentes dans l’organisme pouvant mener à une carcinogenèse (apparition du cancer), les antioxydants présents dans la plante ont une action protectrice.
Recommandé en prévention, le curcuma l’est également tout au long du traitement anticancéreux, notamment durant la radiothérapie, qu’il appuiera, tout en atténuant les effets secondaires. Attention toutefois, la consommation de cette épice doit être soumise à l’avis d’un médecin qualifié : plusieurs contre-indications sont répertoriées, notamment dans le cas d’une association avec certains traitements de chimiothérapie.
La prise alimentaire du curcuma au cours des repas est donc à privilégier : en accompagnement des mets, son action sera antioxydante. En revanche, si l’effet recherché est l’indication anti-inflammatoire, il faut se tourner vers des compléments alimentaires suffisamment riches en curcumine pure et bio-assimilable pour en tirer les bénéfices. Il est recommandé de consommer une quantité minimale de 120 mg de curcumine par jour, ce qui correspond à 3 grammes de curcuma de bonne qualité.
Shiitaké, maïtaké, reishi : des champignons qui sauvent
Du côté de la mycothérapie, plusieurs molécules ont apporté la preuve de leur efficacité dans le soin du cancer. Si des recherches sont toujours en cours pour comprendre les mécanismes expliquant les bénéfices qu’on en retire, quelques champignons sont d’ores et déjà recommandés pour leur action immunostimulante, adaptée à toutes les phases du traitement anticancéreux.
Ainsi, le lentinane, polysaccharide extrait du shiitaké (Lentinus edodes) et la molécule PSK tirée du Yun zhi (Coriolus versicolor – hélas interdit à la vente en Europe) attirent tous deux l’attention en oncologie depuis quelques années, en particulier dans le traitement des cancers de l’estomac et du côlon. Le maïtaké (Grifola frondosa), dont l’usage en médecine traditionnelle chinoise et japonaise remonte à plusieurs siècles, se compose de polysaccharides de type 1,6 bêta-glucane ayant permis d’obtenir des résultats significatifs dans les cancers du sein, de la prostate, du côlon et du poumon.
Le fameux reishi (Ganoderma lucidum), tout aussi populaire en médecine traditionnelle chinoise (en Chine, on l’appelle Lingzhi), aurait également démontré une action notable sur les réponses immunitaires et la prolifération des métastases (en particulier s’il est pris en synergie avec Coriolus versicolor), mais aussi sur la qualité de vie.
Par leurs propriétés antitumorales et immunomodulantes, ces polysaccharides fongiques ne sont pas les seules molécules prometteuses. Divers composants sont encore à l’étude, mais tous semblent renforcer l’effet de la chimiothérapie et accompagnent le patient pendant la phase de rémission pour réduire le risque de récidive. En effet, les rémissions, très délicates, ne sont pas synonymes de guérison.
Les vertus d’ Aloe arborescens
Cousin d’ Aloe vera, Aloe arborescens (aussi appelé aloès candélabre ou corne de bélier) est un arbuste pouvant atteindre 3 mètres de haut. Cette plante peut s’utiliser conjointement aux traitements anticancéreux tels que la chimiothérapie (efficacité confirmée par une étude en 2009). Anti-inflammatoire, anti-bactérien, antioxydant, immunomodulant et riche en acides aminés, Aloe arborescens contient dans son gel des polysaccharides et, dans son épiderme, des lectines inhibant la croissance tumorale.
Indispensable vitamine D
Notre alimentation ne nous apportant pas toujours les quantités requises de vitamine D, il est très fréquent d’être carencé. Pourtant, un apport suffisant permettrait de prévenir le cancer, en particulier colorectal et du sein. Son action limiterait la mutation des cellules à risque et réduirait la prolifération des métastases. L’exposition au soleil, modérée et avec une protection, aide à la synthétiser. Quand ce n’est ni possible ni suffisant, il faut, en suivant les conseils d’un médecin, se tourner vers des compléments alimentaires.
Surveiller la flore intestinale
Ce qu’on appelle la dysbiose est un déséquilibre du microbiote, l’ensemble des très nombreux micro-organismes présents dans notre intestin. Lorsque les bactéries du côlon et de l’intestin grêle voient leur harmonie menacée, le dysfonctionnement peut faire survenir des manifestations gastro-intestinales comme des troubles du transit ou des douleurs abdominales. Les polyamines, molécules naturellement présentes dans l’organisme et dans les aliments qu’il assimile, ont une action de division des cellules. Dès lors qu’apparaît la dysbiose, celles-ci vont se multiplier et favoriser ainsi la croissance des tissus cancéreux.
Cette perturbation de la flore intestinale doit être évitée à tout prix, car elle risque de se traduire par un grave affaiblissement du système immunitaire. Au sein de la muqueuse intestinale se trouvent les plaques de Peyer. Constituées de tissus lymphoïdes abritant de nombreuses cellules immunitaires, elles font de l’intestin une pièce centrale dans les défenses de l’organisme. La muqueuse intestinale, très fine, doit rester saine et imperméable, protégée par les cellules immunitaires et un mucus spécifique empêchant le passage d’éléments délétères dans le sang, porte ouverte aux intolérances alimentaires ou encore au syndrome de fatigue chronique.
Pour prévenir au mieux ces divers dysfonctionnements, il est essentiel d’adopter une alimentation saine et anti-inflammatoire, voire de la compléter par des prébiotiques ou probiotiques qui apporteront des bactéries supplémentaires en renfort de l’immunité, en prévention du cancer, mais également pendant et après son traitement.
Se protéger contre l’acidose
C’est aux poumons et aux reins qu’il revient de réguler le pH de notre organisme. Un excès d’acidité, ou acidose, conséquence possible de certains traitements anticancéreux, peut se traduire par un affaiblissement du système immunitaire.
Pour prévenir cette acidose ou en réduire l’ampleur, il faut éviter de consommer des aliments acidifiants (et non acides) comme le sucre, les produits laitiers, la viande, les céréales raffinées… Et surtout privilégier une nourriture alcalinisante, notamment à base de légumes verts, de soja, de fruits comme la banane ou les châtaignes… Parfois, la prise de compléments alimentaires alcalinisants peut être envisagée.
Par ailleurs, l’équilibre sodium-potassium, deux minéraux primordiaux, pourrait permettre de mieux se prémunir contre le cancer. Cette balance doit être maintenue en diminuant généralement les apports en sel (brut ou contenu dans les produits tels que la charcuterie et les plats industriels) tout en consommant davantage de potassium dans des fruits comme la banane et les légumes (en particulier les légumes secs) ou dans des compléments alimentaires.
Si toutes ces solutions ne doivent pas remplacer les traitements conventionnels, elles agissent conjointement aux soins anticancéreux durant les différentes phases de la maladie, pour renforcer l’organisme et éviter les rechutes. l
Vous pouvez également consulter la chronique du livre Cancer : les clés de la rémission qui contient des informations supplémentaires sur le sujet.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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