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Les hormones magiques contre le vieillissement
Aux alentours de la cinquantaine, notre corps manifeste un certain nombre de troubles physiques. Tous ces signes reflètent la faillite lente et inexorable de notre alchimie hormonale intérieure. L'hormonothérapie permet-elle de retrouver les sensations et les performances de notre jeunesse ?
Cliniquement, aux alentours de la cinquantaine, notre corps manifeste un certain nombre de petits troubles. Ce ne sont en apparence que les aléas physiologiques particuliers à cet âge, que ce soit la baisse du tonus physique, une certaine fatigabilité, une légère diminution de la capacité de concentration, les premiers trous de mémoire, un sommeil plus difficile à trouver, moins long et moins réparateur, quelques douleurs articulaires, une tendance à l’embonpoint, des tests biologiques un peu perturbés, les cheveux qui se raréfient chez l’homme, la ménopause chez la femme…
À 40 ans, un homme sécrète de 2 à 4 fois moins d’hormone de croissance, le déficit étant d’autant plus important qu’il est en surpoids. Au même âge, la sécrétion de testostérone chez la femme a diminué de 50 %. Pire, si toutes les fonctions hormonales diminuent à partir de 25 ans, celles des hormones anaboliques (c’est-à-dire vouées à la construction et à la régénération, comme l’hormone de croissance et les hormones sexuelles) diminuent plus vite que celles des hormones cataboliques (« destructrices », comme le cortisol). Avec le temps, l’écart se creuse entre capacités de déconstruction et de régénération, de sorte que le processus dégénératif s’accélère. Nous perdons du muscle, faisons du gras. Nos défenses immunitaires diminuent, voire se retournent contre nous (maladies auto-immunes).
En réalité, tous ces signes reflètent la faillite lente et inexorable de notre alchimie hormonale intérieure qui subit l’épreuve du temps. Au vu des nouvelles connaissances en hormonothérapie, ce qui était considéré jusque-là comme un phénomène normal ne serait plus aujourd’hui une fatalité. Selon les principes de l’hormonothérapie anti-âge, il est possible après avoir identifié les différents déficits hormonaux dont nous souffrons, de retrouver les sensations et les performances de notre jeunesse en prenant régulièrement un peu de leurs substituts correspondant aux taux sanguins habituellement relevés entre 18 et 25 ans.
Selon les pionniers de cette nouvelle ère thérapeutique, sous l’effet de cette hormonothérapie, non seulement le fonctionnement cellulaire est amélioré, les symptômes qui avaient amené à consulter diminuent voire disparaissent, mais plus encore, l’évolution inéluctable vers certaines maladies – dues à la carence prolongée en hormones – serait ralentie de façon très significative. Notamment, le stress serait mieux géré et donc bien moins destructeur.
L’hormonothérapie anti-âge est donc plurielle, elle comporte plusieurs extraits à des doses modérées. D’autre part, des antioxydants lui sont systématiquement associés. Ainsi sont évités les effets régulièrement observés lors des monothérapies à des doses plus élevées.
Sans effets secondaires ?
Selon les spécialistes de ces techniques, il n’y aurait pas d’effets secondaires, notamment depuis que les normes hormonales ont été établies en fonction du sexe et de chaque tranche d’âge : les prescriptions sont ainsi plus proches des besoins véritables de chacun. Pour autant, tous les risques n’ont pas été éliminés.
D’une part, la proposition du Dr Hertoghe est basée sur l’hypothèse que ramener les taux hormonaux déclinants aux niveaux de ce qu’ils étaient vers 25 ans est la meilleure des choses pour tout un chacun.
Mais faire cette hypothèse, c’est oublier que la sensibilité de nos récepteurs varie considérablement d’une personne à l’autre et que la réponse à la polythérapie hormonale ne peut pas être appréciée que sur ses effets cliniques, les seuls facilement observables. Aujourd’hui, on ignore tout des éventuelles conséquences d’une telle attitude thérapeutique à long terme.
Plus grave encore, la prise régulière de ces compléments hormonaux est susceptible d’induire le tarissement plus ou moins complet de la production hormonale par l’organisme et de rendre l’individu qui les prend totalement dépendant.
Par ailleurs, ces traitements pourraient favoriser l’émergence de certains cancers, notamment quand on utilise l’hormone de croissance (GH).
À cette accusation, les spécialistes répondent que c’est la différence de pratique de chaque côté de l’Atlantique qui serait la principale cause des résultats apparemment contradictoires relevés au fil des études. Les posologies préconisées par le Dr Hertoghe sont très inférieures à celles qui sont régulièrement pratiquées en Amérique du Nord. Et, selon lui, elles n’aggraveraient pas le risque de cancer, mais le diminueraient.
Reste que selon les traitements, on s’expose à différents effets secondaires. Avec la DHEA on rencontre des problèmes d’hyperpilosité chez la femme et une hypertrophie de la prostate chez l’homme. Avec la prégnénolone, si les doses faibles sont bien tolérées, il n’en est pas toujours de même avec des posologies plus élevées : peut alors apparaître un état d’excitation permanent responsable d’une certaine irritabilité, d’une incapacité à trouver le sommeil.
À la dose de 100 mg par jour et plus, la prégnénolone génère un risque élevé de faciliter un cancer hormonodépendant. Et comme prégnénolone et DHEA ont certains effets similaires, leur association doit être prudente.
Par ailleurs, une étude a montré que le risque de développer un cancer est doublé avec un traitement à l’hormone de croissance avec des doses de 10 à 50 fois supérieures aux doses physiologiques.
L’accès à cette mode paramédicale est fort heureusement freiné par le prix exorbitant de certains de ces extraits. Une ampoule d’hormone GH, par exemple, se vend aux environs de 400 euros.
Les hormones magiques contre le vieillissement
La DHEA
Cette hormone protège contre le vieillissement artériel (athérome puis artériosclérose), l’hypertension et l’insuffisance cardiaque. Elle préserve également le capital osseux, participe à la régulation du phénomène inflammatoire, renforce les défenses immunitaires, diminue le risque de maladies auto-immunes, élève le seuil de tolérance à la douleur, favorise une meilleure qualité du sommeil…
Elle est de loin l’hormone la plus secrétée. Prise en complément de l’alimentation, on attribue à la DHEA la capacité de provoquer un sentiment de rajeunissement général ; Toutefois, après l’engouement qui a accueilli sa découverte, plusieurs experts internationaux ont précisé les limites de son usage.
Aujourd’hui, la DHEA est interdite à la vente au Canada et en Irlande. Elle n’est autorisée en France que depuis juin 2001, et uniquement sur ordonnance. À l’opposé, elle est en vente libre aux USA qui sont devenus une véritable plaque tournante.
Les hormones thyroïdiennes
Elles sont préconisées comme au cours d’une hypothyroïdie mais sur des signes plus subtils et à des doses souvent moindres.
L’oestradiol
C’est le plus actif des trois oestrogènes de la femme. Il a une action trophique sur de nombreux tissus (peau, muqueuses, glandes mammaires, squelette, système cardiovasculaire, cerveau, tube digestif, appareil urogénital). À la ménopause, tous ces tissus subissent donc une involution plus ou moins grave.
La progestérone
Elle est indispensable à l’initiation de toute grossesse, exerce également une action protectrice au niveau osseux en stimulant
les ostéoblastes, cellules chargées de la synthèse de nouvelles protéines indispensables à la structure cellulaire. La diminution naturelle de sa production induit les premiers signes de la ménopause et accélère la perte osseuse.
La testostérone et son dérivé (le dihydrotestostérone)
Ils stimulent le métabolisme (de base et aérobie) et la synthèse des protéines, favorisent la résistance des muscles
(en particulier du cœur), participent à la régulation des triglycérides et du cholestérol, protègent de l’ostéoporose, encouragent la persévérance dans l’effort, participent à l’entretien d’une bonne capacité de mémorisation, améliorent la qualité du sommeil, activent le désir sexuel. La production de testostérone diminue dès 40 ans (d’environ 10 % chaque décennie).
La capacité de désir sexuel est étroitement liée au taux de testostérone circulant dans le sang. Chez la femme, un patch est proposé depuis peu, l’Intrinsa (300 µg/j). Son indication en France est actuellement limitée aux femmes ménopausées chirurgicalement avant 60 ans (pour une raison autre que cancéreuse) et désireuses de retrouver une certaine libido. La testostérone est alors prescrite en association avec un oestrogène (non équin).
La prégnénolone
Synthétisée par l’organisme à partir du cholestérol, elle est à la fois une hormone et le précurseur d’autres hormones : DHEA, œstradiol, testostérone. Au niveau cérébral, elle stimule à la fois la production de l’acétylcholine, neurotransmetteur essentiel aux processus de mémorisation, que l’expression de nombreux récepteurs comme ceux du GABA, neurotransmetteur impliqué dans la régulation du stress. En quelques semaines, la prise de prégnénolone améliore le sentiment de bien-être de façon très significative.
La mélatonine
Produite par la glande pinéale, elle est secrétée la nuit en réponse à l’obscurité. Très abondante chez l’enfant, elle n’atteint plus à 70 ans que 10 % de son niveau maximal. Véritable horloge biologique, elle détermine la qualité du sommeil, stimule
les défenses immunitaires et protège les cellules de la production radicalaire.
Le cortisol
La baisse de sa sécrétion est suspectée quand existe une fonte musculaire importante, puis confirmée après dosage sanguin. On la pallie par de l’hydrocortisone à la dose la plus faible possible, toujours en association avec de la DHEA afin d’en limiter les effets négatifs.
L’hormone de croissance
En plus de favoriser la croissance chez l’enfant et l’adolescent, cette hormone, stimule tout au long de la vie la synthèse protéique et la lipolyse (utilisation des graisses stockées), participe à la conservation d’une bonne densité osseuse et contrebalance les effets du vieillissement.
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