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Post-partum : se reconstruire, un défi dans un cadre hormonal perturbé.

  • Le corps de la femme, en période post natale a particulièrement  besoin de protéines et d’acides gras saturésLe corps de la femme, en période post natale a particulièrement besoin de protéines et d’acides gras saturés
Article paru dans le journal nº 115

Des bouleversements majeurs affectent plusieurs dimensions de la vie d’une femme suite à son accouchement. Par leur diversité, ils façonnent le paysage de cette période appelée post-partum. S’il est difficile d’appréhender la singularité de cette expérience, identifier les phénomènes en jeu et leurs origines peut être un socle pour bien l’accompagner. Partie-5

La contractilité de l’utérus, le retour à sa taille d’origine, la délivrance sont optimisés par la multiplication durant la grossesse des récepteurs à l’ocytocine, hormone intervenant dans la gestion de la douleur, la mise en place de l’allaitement, et grande maîtresse de l’attachement. L’adrénaline, sécrétée en cas de stress ou de vigilance, peut occuper ces récepteurs avec des effets antagonistes. C’est pourquoi les besoins d’intimité, de confort et de sécurité pendant le post-partum immédiat et la dégestation (l’état qui suit l’accouchement) sont une base pour l’imprégnation hormonale à l’ocytocine. Or la maternité à venir est perçue à travers le prisme du « risque à éviter » : nombreux examens, recommandations pour une alimentation stérile,etc. L’enfantement est devenu un acte médical, privant ainsi les femmes de leur confiance en leur capacité à perpétuer la vie. Dans le protocole des maternités, on trouve l’injection d’ocytocine de synthèse en fin de travail, pour « prévenir »le risque d’hémorragie de la délivrance (expulsion du placenta). Paradoxalement, cette injection est associée à une plus grande prévalence des hémorragies encas d’usage trop important. En effet, elle déclenche ou accélère le travail et convient à la temporalité des protocoles pratiqués en milieu hospitalier, mais est inutile dans des conditions respectant vraiment la physiologie. Étant donné son effet trop spécifique sur la contractilité, les bénéfices de cette ocytocine synthétique sont ambivalents. En occupant les récepteurs, elle ne permet pas à l’hormone naturelle, aux effets plus complets, d’y parvenir. Il n’est pas farfelu de questionner son influence dans l’attachement très tardif à leur bébé dont témoignent de nombreuses femmes.

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Le support des plantes et des compléments

L’outil ultime pour renforcer l’organisme est la consommation de foie (si possible peu ou pas de cuisson), riche en rétinol, vitamine D, vitamines B dont des quantités importantes de la triade B6-B9-B12 et acides aminés spécifiques. Cela comble parfaitement les exigences en micronutriments indispensables (détoxication, méthylation, synthèses de tissus, immunité…). L’eau de mer microfiltrée apporte des oligoéléments, relance la digestion et le métabolisme et prévient la fatigue. Le macérat de bourgeons de chêne épaule la convalescence et l’adaptation, et peut être complété par la racine d’ashwagandha. L’huile de foie de morue accroît l’apport en oméga-3 pour aider à entretenir les fonctions cérébrales, surtout en cas d’allaitement.

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L’alimentation : amener la matière au post-partum

Principe élémentaire pour reconstruire des tissus : manger suffisamment protéiné. Toutes les structures du corps sont construites avec des protéines – les enzymes qui orchestrent les fonctionnalités organiques travaillent avec les protéines –, et la plupart des hormones en nécessitent aussi. On sait aujourd’hui que les recommandations de santé officielles ont sous-estimé le besoin en apports protéiques, à plus forte raison pendant cette étape de la périnatalité. Ce type de convalescence conjointe à l’adaptation à fournir exige un niveau de protéines similaire à celui nécessaire à un sportif de haut niveau, aussi en multiplier les sources favorise leur utilisation dans l’organisme (viandes, poissons, crustacés et coquillages, algues, fromages). Le corps de la femme, et particulièrement si elle allaite, a aussi besoin d’acides gras saturés (beurre cru – hors cuisson–, huile de coco, ghee, suif et graisse de canard – cuisson –, crème crue, etc.), d’aliments digestes et riches en nutriments facilement assimilables, soit plutôt d’origine animale (nutriments sous forme active et non piégés par des fibres) : il est préférable de s’inspirer de l’alimentation ancestrale, ou éventuellement de la Brewer Diet (plus complexe). Les épices réchauffantes et les préparations comme le lait d’or – contenant notamment lait végétal, curcuma, cannelle et gingembre –, le bouillon d’os et les snacks à base de dattes présentent des intérêts considérables. C’est un mode alimentaire pour servir la santé, qui répond aussi aux problématiques de fatigue, d’équilibre des neuromédiateurs, hormones et échanges prévus par la lactation. Il s’oppose donc souvent aux divers régimes qui ont pour ambition l’aspect pondéral, source courante de contrariété après les ajustements de la silhouette pendant la grossesse.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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