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Une vraie pharmacie dans nos verres d'eau

Article paru dans le journal nº 5
Eau

Si l’on a des doutes sur les effets cumulés de ces substances définies et autorisées dans l’eau de consommation (les règles sont les mêmes pour les eaux de source et l’eau du robinet), on ne peut être qu’encore plus méfiant – voire inquiet – en ce qui concerne les molécules qui ne sont pas étudiées. C’est le cas notamment des résidus pharmaceutiques.

À l’entrée des stations d’épuration, on retrouve des stéroïdes synthétiques issus des traitements hormonaux (œstradiol, testostérone), des antidépresseurs (diazépam, amitriptyline), des analgésiques (ibuprofène, aspirine, paracétamol)…

Et à la sortie, la plupart n’ont pas disparu (la France est régulièrement épinglée par l’Europe pour son retard en termes de traitements des eaux usées). L’AFSSET s’inquiète et met notamment en garde contre leur faible dégradation dans l’environnement ou, dans certains cas, leur incapacité à se dissoudre dans l’eau.

Les experts soulignent également leur forte résistance aux traitements en station d’épuration et la difficulté d’obtenir des informations sur leurs niveaux précis d’émission, leurs possibilités de transformation et leurs impacts dans les milieux. Les laboratoires de recherche trouvent également dans les eaux usées des résidus de parfums, des retardateurs de flammes, des plastifiants, des solvants qui ne sont éliminées ni par les stations d’épuration ni par celles de potabilisation. Résultat ? On les retrouve en quantités infinitésimales dans notre carafe d’eau.

La pollution des eaux par les rejets de médicaments est un problème qui n’est en effet toujours pas pris à sa juste mesure. Un tiers environ des 3 000 molécules commercialisées est fabriqué sous forme liposoluble et pénètre donc au cœur des cellules.

De plus, lorsque ces médicaments sont excrétés dans l’environnement, ils polluent la chaîne alimentaire. Si jusqu’à présent, seules sont disponibles des études portant sur différentes races d’animaux qui changent de sexe et connaissent une réorganisation sociale complète avec baisse de la fertilité et donc risque de disparition de l’espèce à plus ou moins brève échéance, il est justifié de penser que des phénomènes équivalents puissent toucher l’homme. Outre les pesticides plastifiants et détergents jusque-là mis en cause, les œstroprogestatifs (pilules contraceptives) sont aujourd’hui fortement suspectés des mêmes effets.

À côté de ces produits à pouvoir hormonal, de très nombreux autres médicaments de synthèse sont retrouvés dans l’eau du robinet. Ainsi, des traces de 9 analgésiques, de 7 bêtabloquants, de 6 agents de contraste aux rayons X, de 5 antibiotiques, de 3 hypolipémiants, de 2 anticancéreux, d’un antiépileptique, d’un tranquillisant ont été relevées dans les effluents de 49 stations d’épuration allemandes.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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