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Cancer du sein : les traitements allopathiques en question

Article paru dans le journal nº 31

La nature des traitements allopathiques dans le cas du cancer du sein dépend de l’existence ou non de métastase, de la nature de la tumeur, du caractère hormonodépendant ou non de cette tumeur, de la décision de la patiente, après qu’elle a été informée des avantages et des inconvénients des différentes solutions proposées.

L’élaboration de guides des bonnes ­pratiques à l’attention des praticiens a modifié profondément la relation du médecin à son malade. Le ­praticien se doit de respecter le dispositif ­d’annonce du cancer qui vise à offrir « au patient dans cette situation difficile les meilleures conditions ­d’information, d’écoute et de soutien ».

Une armée de traitements

La proposition thérapeutique comprend un ou plusieurs des éléments suivants :

Chirurgie : simple ablation de la tumeur, ­quadrantectomie (exérèse de la tumeur et du quart de sein où elle est située), ­mastectomie totale, ­exérèse du ganglion sentinelle dont ­l’examen ­dictera la nécessité ou non d’un curage ­ganglionnaire plus étendu.

Radiothérapie : irradiation mammaire en cas d’ablation partielle du sein, irradiation de la paroi thoracique en cas d’ablation totale, irradiation ganglionnaire éventuellement.

Chimiothérapie classique : utilisant ­essentiellement deux classes de produits : ­anthracyclines (Cérubidine, Adriblastine, Zavedos…) et taxanes (Jevtana, Taxotère, Abraxane, Taxol…).

Nouvelle chimiothérapie ou thérapie ciblée : ­faisant appel à des anticorps monoclonaux (­produits industriellement à partir d’une seule lignée de cellules : Avastin, Herceptin, Kadcyla).

Hormonothérapie, ou plus exactement ­traitement antihormonal, lorsque le développement du ­cancer est sous la dépendance du taux plasmatique ­d’œstrogènes (Nolvadex) et inhibiteurs de ­l’aromatase (Arimidex, Aromasine…).

Biphosphonates en cas de métastases osseuses : (Clastoban, Lytos, Bondronat…).

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), actuellement à l’essai, car ils modifieraient ­l’expression des oncogènes.

Des effets collatéraux multiples, parfois majeurs

La médecine officielle reconnaît que les ­traitements dont elle dispose actuellement exposent à de ­nombreux effets indésirables, dont certains sévères et durables, mais n’en donne pas une évaluation chiffrée. Selon une récente étude, six ans après le diagnostic, plus de 60 % des personnes survivantes présenteraient au moins une de ces conséquences désagréables.

Liste abrégée des effets secondaires les plus graves :

Chirurgie : lymphœdème (syndrome du gros bras), destruction de l’image corporelle avec ­répercussion psychologique suite à une exérèse totale sans ­possibilité de reconstruction.

Radiothérapie : production de cellules cancéreuses bien plus agressives que celles qui ont été traitées, lymphœdème après irradiation axillaire, séquelles esthétiques, pneumopathie radique.

Chimiothérapie : quelle que soit sa nature, ­toxicité sanguine, baisse des défenses immunitaires, ­alopécie, altération des fonctions cognitives.
– Toxicité cardiovasculaire : hypertension ­artérielle avec le bevacizumab, insuffisance cardiaque avec les anthracyclines, le trastuzumab et le ­bevacizumab.

Hormonothérapie :
– Tamoxifène : phlébite d’un membre inférieur ­compliquée d’embolie, cancer du col de l’utérus (endomètre), et quand le traitement a duré plus de cinq ans, cancer dans le sein opposé, nettement plus agressif que le premier.
– Inhibiteurs de l’aromatase : douleurs articulaires, ostéoporose précoce.

Moins de thérapies ?

La qualité de vie entre enfin en considération et l’usage de la chimiothérapie chez toutes les femmes atteintes de cancer du sein est remis en cause. Pour que soit ­profitable le recours aux ­traitements, la recherche se concentre sur des marqueurs fiables, cliniques et ­biologiques. Nous n’en sommes qu’au début, mais ne soyons pas bégueules.

L’effet Angelina Jolie

Étant porteuse, selon son dire, d’une mutation sur le gène BRCA-1, Angelina Jolie a opté pour une mastectomie bilatérale. Suite à cette annonce, il lui est aujourd’hui reproché de s’être alors présentée comme un exemple à suivre. Certes, mais c’est oublier l’effet de mode induit par les stars malgré elles. Il n’est donc pas étonnant que le corps médical lui-même reconnaisse que nombre de ces doubles mastectomies sont inutiles. Ce qui ne doit pas faire oublier que la peur de l’extension à l’autre sein est un puissant facteur de stress et par-là même de facilitation de cette bilatéralisation.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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