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Allaiter, une nécessité physiologique

Article paru dans le journal nº 7

Comment nourrir son bébé ? Cette question, ma mère, comme beaucoup de mamans dans les années 60, ne se l'est pas posée. Elle a fait comme toutes les mamans de son époque faisaient : elle m'a allaité. Mais 50 ans plus tard, cette question taraude bien des femmes sur le point d'accoucher. La moitié à peine des mamans allaitent leur bébé au sortir de la maternité. Un mois après, elles ne sont plus qu'un tiers à allaiter ! Et au bout de six mois, plus personne n'allaite. Pourtant, l'organisme humain ne retrouvera jamais au cours de sa vie un aliment aussi adapté aux plans nutritionnel et immunologique que le lait humain.

Pour allaiter, il faut avoir envie. C'est le droit de la maman. Mais faire le choix de ne pas allaiter pose la question du droit de l'enfant. Depuis des décennies, tout a été fait pour décourager les mères d'allaiter. On leur a dit que les laits maternisés étaient comparables à leur propre lait, en plus complet. Et comme il est plus dur de se réveiller la nuit pour donner le sein que de donner le soir un biberon que le bébé va mettre une nuit entière à digérer, elles se sont laissées convaincre.

Voici pourtant ce qu'elles devraient savoir pour faire leur choix en conscience et pas seulement parce qu'on leur a dit que c'était mieux...

Allaiter, c'est une nécessité physiologique

Allaiter est naturel, c'est un peu bêta de le rappeler... Le nouveau-né arrive en effet sans défense immunitaire avec un tube digestif non abouti et des besoins que seul le lait maternel peut combler. On a été conçu comme ça, on s'est fabriqué et reproduit pendant des centaines de milliers d'années comme ça. C'est la seule alimentation du nourrisson prévue par la nature et elle est vivante, équilibrée et biologique ! On pourra objecter tout ce que l'on veut mais l'espèce humaine de ce point de vue n'est pas au-dessus des autres mammifères. L'avantage de l'allaitement ? relation symbiotique - est double :

  • Pour l'enfant, outre sa fonction nourricière, le sein prévient les allergies, les infections gastro-intestinales, respiratoires, oto-rhino-laryngologiques, contribue à un système immunitaire fort, à un système nerveux central équilibré et à une vie affective harmonieuse.
  • Pour la maman, l'allaitement facilite les suites de couche et prévient le cancer du sein, entre autres.

Depuis les dents « de lait »... jusqu'à 7 ans

Les anthropologues estiment que la durée d'alimentation physiologique minimum nécessaire pour l'enfant se situe autour de 3 ans. Une bonne partie d'entre eux, même s'il y a toujours débat sur ce point, considère que les enfants peuvent être allaités jusqu'à 6 ou 7 ans. Et tous ces spécialistes s'accordent à dire que la diversification alimentaire peut débuter dès que les premières dents apparaissent et que l'enfant peut commencer à mastiquer. D'ailleurs 7 ans c'est l'âge où tombent les dents dites « de lait » : entendez les dents qui accompagnent l'allaitement.

Au Vénézuéla, ils ont interdit le biberon !

Après un demi-siècle de biberons, il semblerait que les femmes en reviennent peu à peuMais les mamans partaient de tellement bas dans les années 80/90 ? époque du tout-biberon - qu'il ne peut en être autrement. On est loin du Venezuela qui légifère actuellement pour interdire les biberons et les laits artificiels dont la publicité est déjà proscrite. Une mesure dictatoriale ? Sûrement. Mais on est loin aussi des 6 mois d'allaitement exclusif recommandés par l'OMS et loin des 90% et plus de femmes qui, librement, en Suède, en Norvège, en Allemagne pratiquent durablement l'allaitement. Dans ces pays, il est fréquent de voir un enfant de 5 ou 6 ans encore au sein ! Dans ces pays, c'est la politique de dépréciation du lait artificiel qui prévaut, comme en Suède où le mot d'ordre officiel est « Breast is best » (le sein c'est meilleur).

L'industrie laitière aime vos bébés

En France plus qu'ailleurs, malheureusement, le lobby laitier a été écouté, au détriment de la santé humaine. Car le lait infantile, ce pâle substitut de lait de femme, n'est qu'une sécrétion de bovin chimiquement dé-bovinisée et transformée. Il ne devrait être considéré que comme une sorte de médicament susceptible de sauver des vies quand l'allaitement n'est pas possible. Ou comme une béquille si un enfant pour une raison ou une autre ne peut pas prendre du lait maternel et qu'il n'y a aucun lactarium à proximité. Mais cela doit rester une invention du registre de la pharmacie.

Pourquoi les laits infantiles ne conviennent pas au bébé

D'abord parce que ces laits conventionnels (voire bio !) 1er âge, 2ème âge puis de croissance contiennent, en tant que produits de lait de vache écrémé et transformé :

  1. Trop de calcium : le lait de vache en contient 4 à 5 fois plus que le lait maternel pour que le petit veau puisse atteindre quelques centaines de kilos en 6 mois et ce surcroît n'est pas ramené dans des normes raisonnables pour l'humain dans les laits de croissance par exemple.
  2. Trop de vitamines de synthèse, or ces produits de synthèse sont de disponibilité inférieure à celles du lait maternel.
  3. Trop de maltodextrine : ce sucre utilisé dans les préparations infantiles est connu pour sur-solliciter le pancréas et provoquer des hypoglycémies.
  4. Trop de vitamine C artificielle rajoutée.
  5. Trop d'huile de palme : ses lipides soit disant « très proches du lait maternel » mais au contraire très dissemblables contrarient la minéralisation des nourrissons et entraînent des dépôts graisseux nuisibles.
  6. Trop de fer rajouté : une étude américaine a montré que cet « enrichissement » des laits infantiles affectait le développement intellectuel à long terme de l'enfant. Couplé à la supplémentation en fer, il en résulte des molécules toxiques et pro-oxydantes à l'origine de pathologies inflammatoires.
  7. Trop d'oméga 3 rajoutés le plus souvent : or ceux-ci, passés en partie sous la forme « trans » sous l'effet de la chaleur (voir ci-dessous), sont de disponibilité moindre pour l'enfant.
  8. Trop de déchets industriels : ces laits subissent plusieurs traitements, ils sont en partie déprotéinés, dégraissés, ceci cela, ce qui laisse des traces.

Pour « parfaire » le tout, ces ingrédients sont homogénéisés et pasteurisés. Le lait en poudre subit ainsi un séchage par atomisation (70° à 80°). Or cette chaleur sur un milieu formé de protéines, de sucres, de graisses polyinsaturées, de vitamine C, de fer, etc. engendre des réactions indésirables. La plus connue est la glycation (réaction de Maillard), source de radicaux libres. Ces composés suspects et négligés par les industriels (aucune réglementation ne les contraint) modifient la structure des protéines du lait infantile, les rendent difficilement assimilables et engendrent des réactions pouvant entraîner des inflammations chroniques à bas bruit et de futurs troubles de l'immunité.

La preuve par le caca

On a toujours plus ou moins su que les bébés avaient du mal à digérer tout ça, mais on ne suspectait pas à quel point. Les résultats d'une récente étude californienne publiée dans la revue « Pediatric Research » nous le révèlent : les préparations de lait infantile entraînent de graves troubles intestinaux chez les bébés. Ces troubles sont dus au dégagement d'acides gras au cours de la digestion. Il en résulterait une perte de 47% à 99% des neutrophiles, ces cellules sanguines indispensables à l'immunité.

Voici ce que vous devez simplement savoir pour juger de la qualité du lait que vous donnez à votre enfant : la façon la plus simple et la plus fiable de vérifier cette qualité est d'observer les selles de votre bébé ! Un bébé allaité peut, dans la normalité, ne pas faire de selle pendant une semaine. C'est possible et pas inquiétant. Les selles du bébé allaité, couleur jaune d'or, souvent plus molles, ne sentent pas mauvais, signe d'une faible concentration en bactéries. Alors qu'un bébé nourri au lait artificiel fait des selles foncées et malodorantes en quantité...

Des protéines sur mesure

Plus le lait contient de protéines, plus il est toxique pour l'homme. Et l'on retiendra aussi que le lait de vache, même infantile, contient des molécules plus grosses que le lait maternel. Pour le digérer, l'organisme humain doit mobiliser beaucoup d'énergie, surchargeant le foie. Une maman peut le vérifier lors du sevrage lorsqu'elle donne du lait non humain à son enfant : apparaissent alors des coliques, des diarrhées, une constipation, des régurgitations, des troubles ORL, des problèmes cutanés (eczéma, croûtes de lait...), etc.

Ce que seul le lait maternel apporte...

La composition du lait de la maman (des milliers de constituants en modification constante dans 87% d'eau) suit le développement de l'enfant. Il offre en fait trois variétés dans le temps (colostrum ou premier lait les 5 premiers jours ; lait de transition du 6ème au 15ème jour puis lait mature) qui présentent des différences au niveau des graisses, des protéines, des minéraux, des oligoéléments et des vitamines.

  • Le colostrum est particulièrement riche en anticorps et en interféron, un puissant antiviral que l'on ne retrouve ni dans le lait artificiel ni dans le lait de vache.
  • Le colostrum apporte des nitrites au nourrisson qui reçoit ensuite dès le 8ème jour des nitrates qui vont se transformer au contact de ses bactéries intestinales en nitrites et monoxyde d'azote, deux facteurs de fortification du système cardiaque et de prévention des risques associés.
  • Le lait mature contient 7 facteurs de croissance neurotrophiques destinés au cerveau du bébé et au développement de son système nerveux central. Les fabricants sont incapables de reproduire ses facteurs de croissance dans leurs produits.
  • Il apporte 130 sortes d'oligosaccharides, du bifidus et plus de 700 espèces bactériennes qui vont contribuer à la formation de l'écosystème intestinal et du système immunitaire.
  • Il renferme aussi du lysozyme (5 000 fois plus que le lait de vache), une protéine formée de 129 ( !) acides aminés qui assure l'antisepsie physiologique du tube digestif et de l'organisme.
  • On y trouve, à la différence des laits artificiels ou bovins des immunoglobulines essentielles dans la défense de l'organisme contre les agressions.
  • Il offre le meilleur rapport calcium/phosphore à la différence du lait de vache où ce rapport est disproportionné.
  • Autres merveilles présentes : de la taurine, acide aminé indispensable au développement du cerveau (40 fois plus que le lait bovin), des acides gras oméga 3 (3 fois plus que dans le lait de vache), des alkylglycérols (essentiels à l'activité des cellules Natural Killers du système immunitaire), des oligopeptides en quantité nécessaire, du fer (nécessaire au transport de l'oxygène vers le cerveau), du cholestérol (3 fois plus que le lait bovin) indispensable au développement du cerveau, du zinc...
  • Et pour finir sur une touche sucrée, retenez que le lait maternel contient pas moins de 50 sucres différents (c'est la principale source d'énergie du nourrisson !), des gynolactoses en particulier (sucres simples) qui participent à la construction d'un cerveau complexe tout en neutralisant les mauvaises bactéries dans l'intestin.

De sucre, le lait de vache n'en contient qu'un, le lactose, suffisant pour l'appareil cérébral du veau. Donnez à boire du lait de vache, c'est faire des cerveaux de veaux comme le répète à l'envi le naturopathe Robert Masson.

La meilleure des préventions, par A+B

Il y a dans le lait maternel ce que la science observe et ce qu'elle en déduit. Et il y a ce que les études menées aux quatre coins du monde nous montrent, noir sur blanc :

  • les enfants nourris au sein ont une flore intestinale plus riche et sont ainsi protégés contre les infections digestives : 53% des hospitalisations pour diarrhées pourraient ainsi être évitées selon une étude américaine publiée dans « Pediatrics » en 2007. L'allaitement est particulièrement bénéfique aux bébés nés avant terme en améliorant la maturation de leur muqueuse intestinale.
  • Les enfants nourris au sein ont moins de pathologies respiratoires et d'otites : 55% des hospitalisations correspondantes chez les moins de 12 mois pourraient être évitées par un allaitement d'au moins 4 mois (étude parue dans « Pediatrics » en 2006). Chaque mois supplémentaire d'allaitement abaisserait de 30% le risque d'hospitalisation pour une pathologie infectieuse...
  • Les enfants nourris au sein bénéficient d'une protection contre les allergies, d'une protection anti-cancer (une étude suédoise de 2010 a identifié une protéine, baptisée « Hamlet » qui dans l'intestin du nourrisson se mélange avec l'acide oléique pour former une molécule capable de tuer des cellules cancéreuses et d'éviter ainsi les classiques tumeurs infantiles : maladie de Hodgkin, neuroblastome, leucémies...), d'une protection contre l'obésité (des chercheurs de l'université de Philadelphie ont montré que l'allaitement apprend à l'enfant à réguler ses apports et développe sa sensation de satiété), d'une protection contre les troubles comportementaux, neurologiques et cognitifs. Selon une étude australienne, l'allaitement (au bout de 16 semaines) réduirait de 30% le risque de problèmes de socialisation à partir de l'âge de 5 ans.
  • Les enfants nourris au sein sont plus intelligents : c'est un sujet qui fâche mais une étude canadienne menée en 1996-97 auprès de 14 000 enfants a montré que les bébés allaités pendant 3 mois avaient un QI verbal supérieur de 7,5 points en moyenne à celui des non-allaités et qu'ils apprenaient mieux plus tard à lire et écrire.
  • Les bénéfices de l'allaitement profitent aussi grandement à l'allaitante : cela commence avec les premières tétées qui font se contracter l'utérus et l'aident à se remettre en place (les saignements post-partum diminuent), protègent la mère du « baby blues » (en relançant la production d'ocytocine) des cancers du sein, de l'ovaire et de l'utérus (on estime que donner le sein au moins 1 mois dans sa vie diminue de près de 60% le risque de cancer du sein) mais aussi le risque d'hypertension et de maladies cardiaques (en réduisant l'accumulation de graisses abdominales entre autres).

Toutes les femmes peuvent allaiter

Donner le sein est le geste le plus naturel qui soit mais cela ne s'improvise pas. C'est un geste qui se transmettait jadis de mère en fille et de génération en génération, c'est toujours un geste qui lie les femmes aux femmes et les mères à leur bébé, un acte social d'entraide et de partage des connaissances. Un geste qui renvoie à tellement d'éléments intimes de sa féminité (vision de son propre corps, expériences passées vécues ou vues chez d'autres femmes, croyances, appréhension, fantasmes...) que la baguette magique de « l'allaitement facile » n'existe pas !

Il existe aujord'hui en France environ 650 consultantes en lactation (certifiées IBCLC*) mais aussi des sages-femmes, des puéricultrices, des groupes de soutien LLL (Leche La Ligue) qui peuvent aider la jeune maman et l'accompagner au quotidien, pas à pas. Ces professionnelles sont d'autant plus précieuses que les médecins ne reçoivent pas de formation sur l'allaitement au cours de leur cursus alors que ce sont eux que les femmes vont aller voir en premier lorsqu'elles ont un problème.

A partir du moment où on est bien accompagnée et on sait où on va, le problème de la quantité ne se pose pas puisque théoriquement le corps féminin est fait pour produire du lait. Bien sûr, je ne serai pas aussi péremptoire pour une femme qui a subi des chirurgies au niveau mammaire, souffre d'un cancer ou une maman qui rencontre des problèmes hormonaux. Par contre les seins d'une femme qui n'a pas ce genre de soucis vont fonctionner. Simplement il faut que les tétées soient efficaces, qu'elle sache s'y prendre et donc encore une fois tout est une question de connaissances et d'accompagnement.

Comment retrouver le plaisir sexuel de l'allaitement ?

Le plus important dans l'allaitement, c'est que la maman prenne du plaisir à ce qu'elle fait. Le bébé le sentira. La plupart des consultantes en lactation vous diront que l'allaitement est une part importante de la sexualité féminine. Ce sont les mêmes hormones qui sont en jeu que pour les rapports sexuels et pour l'accouchement. D'ailleurs, les mamans qui allaitent le mieux sont sur celles qui vivent sur un petit nuage, qui prennent beaucoup de plaisir à allaiter... là le lait coule... comme de source ! Pour allaiter, avant toute chose il faut donc se sentir à l'aise. C'est ainsi que le nouveau-né aura une bonne succion, prendra bien le sein, à un rythme correct.

Poids et pipi, les deux indicateurs d'une bonne prise

La nature humaine a ses fondamentaux, et rien ne vaut l'observation des selles et des urines pour savoir si bébé a pris la bonne quantité de lait. C'est très simple : surveillez d'une part la prise de poids, qui est un indicateur fiable, et d'autre part les « sorties ». Si le bébé urine correctement, en quantités suffisantes, c'est forcément qu'il y a des entrées. L'observation des selles est plus complexe parce que le lait maternel étant extrêmement digeste comme on l'a vu, certains bébés font par conséquent peu de selles (c'est le signe d'une digestion totale, sans déchets). De toute façon, une femme qui a un minimum de conscience est capable de voir si son enfant va bien ou pas, s'il est éveillé, s'il grandit, s'il est tonique !

Le manque de temps : un alibi qui ne tient plus

Voilà une autre objection courante. La femme moderne, active, a d'autres chats à fouetter ! C'est vrai, mais si le temps des nourrices est révolu, le tire-lait vous tend les bras. C'est une solution idéale. Mais à condition de ne pas faire que ça et de consacrer quelques tétés bien réelles à votre enfant. On conseille le sein au moins 1 ou 2 fois par jour, surtout au début, car bébé stimule le sein mais pas le tire-lait : rien ne vaut le contact peau contre peau, avec votre bébé qui vous étire le mamelon, là, dans la chaleur, avec son odeur, ses petits bruits, ses caresses, son regard planté dans le votre. Tous ces stimuli, ne l'oubliez pas, sont déterminants.

Mais avec un tire-lait, vous avez tout loisir de préparer le soir, en regardant un bon film par exemple (et pas en sirotant un Margarita mais au moins 3 h après...), la quantité de lait nécessaire pour le lendemain, quand votre enfant sera chez la nounou, à la crèche ou à l'école. Surtout si vous choisissez un tire-lait qui permette de tirer les deux seins, ce qui fait gagner du temps et de l'efficacité. A vrai dire, c'est le seul moyen de continuer à vivre normalement sa vie de femme moderne tout en allaitant son enfant. Et l'avantage, c'est que ce matériel peut se louer pour une somme modique qui en plus est remboursée par la Sécurité sociale et les mutuelles de santé.

Le meilleur moyen d'allaiter le plus longtemps possible

A partir d'1 an et demi ou 2 ans, l'allaitement maternel va donc se résumer à une, deux ou au maximum trois tétées par 24 heures. Ce sera par exemple la tétée du petit-déjeuner et puis le dessert du repas du soir. Le tire-lait est là aussi bien pratique pour soulager la maman bien que la tétée soit alors plus facile et plus rapide, la maman étant « rodée » et l'enfant tirant beaucoup plus de lait en 10 mn.

Cet instrument sera plus précieux encore si vous souhaitez allaiter votre enfant jusqu'à 5 ans. Surtout, le tire-lait évite qu'un enfant de 5 ans puisse à n'importe quel moment de la journée venir soulever le tee-shirt de sa mère pour téter. Ce qu'il vaut mieux éviter dans tous les cas. On n'allaite pas un enfant de 1 mois comme on allaite un enfant de 5 ans.

A cet âge là, l'enfant doit savoir demander la permission de boire du lait à sa maman. Autrement il finira par croire que sa mère lui appartient et son équilibre psychologique et relationnel en pâtira. Toutes ces bonnes conditions étant posées, il n'y a plus aucune raison de ne pas allaiter aussi longtemps qu'on le souhaite et que l'enfant le demande.

*IBCLC : International Board of Certified Lactation Consultant (organisme international délivrant un diplôme unique de par le monde).

PS : bien que ce ne soit pas le sujet de cet article, je sais d'avance que des lectrices vont me demander quels sont les meilleurs laits infantiles et autres « préparations de suite » pour leur bébé. Il existe pas loin de 200 produits en magasins et pharmacies, je comprends donc qu'il soit difficile de choisir, surtout quand les autorités vous affirment qu'il n'existe aucune preuve scientifique permettant de recommander une marque plutôt qu'une autre... Je renvoie donc par avance ces lectrices à l'excellent livre « Quels laits pour mon bébé ? » de la naturopathe Candice Levy. En sous-titre, cet ouvrage paru en septembre vous promet de « Tout savoir sur l'alimentation maternelle, artificielle et végétale » et ce n'est pas une fausse promesse.

PPS : Contrairement à ce que voudrait nous faire croire les lobbies des laits maternisés et de l'industrie laitière, allègrement relayés par les pédiatres, il n'y a aucun danger à donner au bébé à partir du 4ème mois du lait végétal avec mesure. Dans un lait d'amande ou de noisette il n'y a que du bon : des minéraux, de bons glucides, des protéines de qualité, d'excellents acides gras... Veillez seulement à donner au bébé de petites doses (la moitié de la dose habituelle indiquée pour un adulte) et à rajouter un peu d'eau à ces laits. Pensez à varier les goûts et à donner les plus légers le soir (châtaigne surtout). Notez que le lait de riz est le moins nourrissant et écartez seulement le soja, qui contient trop de phytohormones.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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