Accueil Dossiers Quels soutiens nécessaires pour le diaphragme ? (VI)
Quels soutiens nécessaires pour le diaphragme ? (VI)
Située au centre du corps, cette masse musculaire à l’allure d’un parachute se contracte et se relâche au rythme de la respiration, animant ses voisins au tempo de son mouvement perpétuel. Il bouge… plus ou moins bien. C’est alors que suivent tant de fonctions organiques pour lesquelles un soin particulier consacré au diaphragme s’impose comme le premier remède.
Comment la micronutrition, la phytothérapie ou l'aromathérapie peuvent aider le diaphragme, notamment en cas de spasmophilie ?
Dossier partie VI
Parallèlement aux applications mises en place pour apprendre à optimiser le fonctionnement de son diaphragme, il peut être utile de vérifier si tous les facteurs sont traités. Par exemple, le blocage du diaphragme connaît une plus grande prévalence chez des personnes au terrain spasmophile, qui sont sujettes à des carences particulières empêchant une myorelaxation efficace.
Spasmophiles, gare aux carences
En effet, la particularité de ce terrain est qu’il consomme fortement deux nutriments jouant un rôle essentiel dans la contraction et le relâchement musculaires. D’autre part, ces nutriments sont aussi consommés par l’organisme stressé pour compenser certains mécanismes d’adaptation. Il s’agit du magnésium et du calcium. Tous deux ayant un récepteur commun pour la pénétration intracellulaire : lorsqu’une contraction est commandée, le récepteur est libéré de son magnésium pour faire pénétrer le calcium.
Mais chez les individus ayant une « affinité pour le spasme » ou les tremblements – c’est le cas des spasmophiles (au sens naturopathique) –, la stratégie naturelle du corps est le blocage partiel des émotions dans les mécanismes d’adaptation ; pour éviter de les ressentir (ou de les montrer) trop intensément, une hyper-réceptivité (ou sensibilité) sous-jacente est l’une des origines de cette stratégie. Aussi les « fuites » magnésiennes sont répétées lors de ces excitations neuromusculaires.
La spasmophilie au sens allopathique est diagnostiquée par l’absence du gène HLA B35, qui a pour conséquence un défaut de fixation du magnésium en intracellulaire. Par ailleurs, toute adaptation, déclenchée par une hypervigilance via le système neurovégétatif, réclame du magnésium au niveau plasmatique pour réduire la progression d’adrénaline. Spasmophile ou non, le stress consomme du magnésium et il convient de ne pas en manquer si l’on souhaite améliorer le fonctionnement du diaphragme.
Lire aussi Le magnésium indispensable à la vie
Au rayon des oligo-éléments
Dans la pharmacopée de support d’amélioration du fonctionnement du diaphragme, certains oligoéléments sont à mentionner, sous forme d’oligothérapie, de lithothérapie, ou encore du côté des sels de Schüssler.
Le complexe de manganèse-cobalt, très utile pour la distorsion neurovégétative et ses facettes circulatoires (pieds et mains froides, circulation ralentie dans le bas du corps…), la rhodonite D8, une roche qui contient silicium et manganèse, pour le trop-plein émotionnel et les tensions musculaires qu’il impose, et l’anxiété d’une manière générale. La glauconie D8 la complète pour le versant spasmophile et ses tremblements. Magnesia phosphorica D12 (isolé) est conseillé pour soulager de spasmes musculaires notamment avec compressions névralgiques.
Les décontractantes de la phytothérapie
Choisir de prendre des spasmolytiques ne sera efficace que si cet équilibre électrolytique est respecté. Par ailleurs, toutes les plantes n’agissent pas de la même façon, ou sur les mêmes types de muscles. Par exemple, la mélisse est intéressante pour apaiser les émotions et pour détendre les muscles lisses, elle est plutôt adaptée aux spasmes digestifs. En revanche, comme la camomille, elle n’a que peu d’effet sur les muscles striés, aussi on ne la choisira pas pour une crampe ou une contracture musculaire d’effort. Bien qu’elle soit en partie indiquée pour l’hyperémotivité, utilisée seule, la mélisse sera très insuffisante pour le diaphragme. On lui préférera la valériane, qui est une décontractante globale et sympatholytique, ou l’achillée millefeuille qui agit sur ces deux types de muscles. L’aubépine, quant à elle, n’agit pas directement sur le diaphragme, mais c’est une sédative douce qui assistera les manifestations cardiaques, de type palpitations, extrasystoles, hypertension artérielle labile…
L’aromathérapie, à utiliser en application locale
Les huiles essentielles de lavande vraie, de petit grain bigaradier et d’ylang-ylang sont efficaces comme antispasmodiques : une goutte de chacune à diluer dans une cuillère à café de macérat huileux d’arnica appliqué en massage quatre fois par jour sur le plexus solaire, sur les cervicales et les lombaires pour une diffusion au diaphragme. Elles ont par ailleurs une odeur agréable et des propriétés calmantes du point de vue de l’olfactothérapie. Le romarin à camphre est aussi un décontracturant majeur à utiliser plutôt à court terme.
Attention aux polluants
D’autres facteurs affectant les voies aériennes peuvent restreindre les mouvements respiratoires, tels que les irritants des bronches (domestiques, environnementaux…), les allergènes, la cigarette, etc. En plus d’une rééducation diaphragmatique, il sera souvent nécessaire de rétablir une condition pulmonaire viable, par exemple avec des antiscléreux spécifiques tel que les bourgeons de noisetier.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous
Quelles thérapeutiques pour soulager le diaphragme ? (V)
Le diaphragme : un douanier aux multiples fonctions (III)
Diaphragme et émotions… et vice-versa (II)
Le diaphragme : un muscle sous tension (I)