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Acouphènes
Les dangers du son 

  • L'exposition va user le système auditifL'exposition va user le système auditif
Article paru dans le journal nº 71

Sifflement, bourdonnement, mais aussi hypersensibilité au bruit, pertes auditives… nos oreilles surexposées aux sons et aux bruits peuvent finir par « casser ». Les chiffres le montrent et avèrent que ce sont les plus jeunes qui sont les plus exposés. Si prévenir vaut toujours mieux que guérir, des solutions alternatives existent lorsque les acouphènes s’installent (Partie III).

Dans l’un de ses très nombreux articles, le docteur Jean-Bernard Causse donne une vision assez claire de l’influence du son sur l’audition, en fonction de son niveau, de son intensité. La voici résumée :

  • En dessous de 80 décibels (dB), le son ne crée aucun problème particulier : « Chaque élément de la chaîne du système auditif répond adéquatement au travail qui lui est demandé ».
  • Entre 80 et 100 décibels, le système auditif subit les assauts de l’intensité sonore sans que l’auditeur ne ressente de symptômes particuliers durant les premières heures. C’est ce que certains appellent la fatigue auditive qui se manifeste par des oreilles dans le coton, et/ou des résonances, souvent des sifflements de courte durée. « Si la fatigue auditive se répète plusieurs heures par jour, pendant des années, il y a risque de dégénérescence des cellules ciliées externes ».
  • Pour une exposition supérieure à 100 décibels pendant plus d’une heure : « Il peut y avoir engorgement de glutamate et dégradation du système de transmission. Le sujet ressent alors une baisse d’audition portant sur les fréquences aiguës. »
  • Au-delà de 115 décibels, quelques minutes peuvent suffire pour endommager irrémédiablement l’oreille.

Le son atteint donc les cellules ciliées, ces neurotransmetteurs convertissant en pulsions électriques les vibrations sonores. Nous l’avons vu, ces cellules sont aussi efficaces que fragiles. Particulièrement aux fréquences aiguës.

Lorsque les cellules ciliées sont atteintes, qu’elles ont cassé, il n’existe aucun moyen de les régénérer. Elles sont mortes, et ne transmettent donc plus au cerveau les informations sonores portant sur les fréquences qui sont à leur charge. C’est la surdité.

Comment mesure-t-on le son ?

Le son se distingue par sa fréquence et son intensité. La fréquence détermine la hauteur d’un son (déterminée par le nombre de vibrations par seconde). L’unité de mesure de la fréquence est le hertz (Hz) ou le kilohertz (kHz). Un son de 100 Hz est une vibration oscillant 100 fois par seconde.

Un système auditif humain en excellente santé peut percevoir une gamme de fréquences allant de 20 Hz  pour les fréquences les plus graves, jusqu’à 20 000 Hz (20 kHz) pour les plus aiguës.

 

Tableau des fréquences en hertz

Infrasons (inaudibles pour l’homme) 0 à 20

Fréquences graves 20 à 400

Fréquences médiums 400 à 2 000

Fréquences aiguës 2 000 à 20 000

Ultrasons (inaudibles pour l’homme) + 20 000

Qu’est-ce que le décibel ?

L’intensité sonore (plus exactement l’intensité de sa pression acoustique) est mesurée en décibel. Le décibel est une unité logarithmique qui rend compte des écarts de grandeur sur la base d’un point de référence, par exemple le seuil de l’audibilité de l’oreille humaine. L’intensité d’un son mesurée en dB ne double pas de volume entre 10 et 20 dB ou 40 et 80 dB, mais il double tous les 3 dB.

Si nous devions convertir en watt la pression acoustique, nous obtiendrions pour un chuchotement à 20 dB une puissance de 0,1 W. Un concert à 100 dB représente 10 000 000 W. Le seuil de douleur atteint à 120 dB correspond à 1 000 000 000 W. L’emploi du dB permet d’appréhender aisément la question de l’intensité sonore. Il est plus facile d’évoquer un chuchotement de 20 dB que de 106 W.

Pourquoi perd-on 
les aiguës ?

Certains expliquent 
la fragilité des cellules ciliées transmettant 
les fréquences aiguës 
du fait même de leur organisation dans la cochlée. Cette dernière fait deux tours et demi de spire. Les cellules traitant les fréquences aiguës sont à la base 
de la cochlée et sont constamment stimulées. Les cellules traitant les basses sont à l’apex. 
On pense que les cellules des basses 
sont mieux protégées du fait de leur position.

Une oreille silencieuse

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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