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Hypoacousie : non, vous n'êtes pas sourd(e)

Article paru dans le journal nº 38

Nous perdons l’ouïe, et nous sommes de plus en plus nombreux. Il y a de nombreuses raisons à cette perte d’audition générale et, en dehors de quelques cas où une intervention chirurgicale peut résoudre le problème, la médecine officielle n’a quasiment aucun traitement à proposer. La médecine naturelle ne prétend pas soigner l’hypoacousie mais elle propose tout de même des pistes de prévention et de traitement. Etes-vous en train de devenir sourd ?

À partir de la cinquantaine, la presbyacousie (la presbytie de l’oreille) est la forme la plus fréquente d’hypoacousie. Comme elle s’installe de façon insidieuse, elle passe longtemps inaperçue pour la personne qui en est atteinte. Pourtant, il existe un certain nombre de signes qui, lorsqu’ils ne sont retrouvés qu’isolément, n’ont valeur que d’avertissement mais qui, quand ils sont présents ensemble, doivent amener à consulter.

  • Ce sont d’abord les sons aigus qui sont moins bien perçus, puis les graves.
  • Vous avez augmenté le volume moyen de la télévision ou de l’ordinateur récemment.
  • Faire la distinction entre une voix féminine et une voix enfantine devient difficile.
  • Un peu plus tard, il en est de même pour comprendre une voix masculine.
  • Vous demandez à votre entourage de répéter, d’articuler, de rester dans le regard ou de ne pas parler à plusieurs en même temps. le problème n’est pas chez l’autre mais bien chez soi.
  • Le fait que les erreurs prédominent sur les sons «s» doit particulièrement alerter.
  • Vous vous plaignez du bruit alors qu’il ne gênait pas jusque-là.
  • Vous perdez le sens de l’humour et vous énervez de plus en plus facilement.
  • Des acouphènes sont apparus.

Lire aussi Acouphènes
Les dangers du son 

L’hypoacousie n’est pas la surdité

L’hypoacousie se définit comme une baisse sensible de l’acuité auditive au point d’entraîner un certain handicap. Ainsi, parle-t-on d'hypoacousie quand la perte est comprise entre 20 et 40 décibels (dB), ensuite, c'est une surdité moyenne entre 40 et 70 dB, sévère entre 70 et 90 dB, profonde entre 90 et 120 dB. Au delà de 120 dB. on est complètement sourd…

Trois cas peuvent se présenter :

Soit on perçoit mal, et c’est dû à une atteinte de la cochlée (la partie en forme d’escargot aussi appelée limaçon).
Soit ce sont les éléments mécaniques de transmission qui fonctionnent mal.
Soit ce sont les deux.
Un médecin ORL peut établir la nature exacte de la surdité.

Quand c’est le limaçon qui est atteint, c’est en général à cause :

  • Du vieillissement physiologique ou prématuré (appelé parfois presbyacousie), notamment au niveau vasculaire : lorsque le taux en oxygène baisse au niveau du sang artériel, les cellules neurosensorielles de l’oreille interne en souffrent et leur capacité de régénération spontanée s’en trouve d’autant altérée.
  • D’un traumatisme sonore du à l’environnement. Les militaires, les chasseurs, les ouvriers métallurgistes y sont particulièrement exposés. Les voyage en avion, montagnes russes dans les foires foraines peuvent également avoir des conséquences néfastes. Enfin, un environnement chroniquement bruyant (au travail, usage d’un baladeur à une trop haute intensité, utilisation excessive du téléphone portable) n’est pas favorable. Tous genres d’exposition confondus, l’homme est aujourd’hui presque trois fois plus prédisposé que la femme à développer une hypoacousie induite par le bruit.
  • D’une infection, virale ou d’une hypertension artérielle, même passagère comme au cours de la grossesse.
  • De la prise de médicaments toxiques peut également favoriser la baisse auditive.

La surdité de transmission provient :

  • le plus souvent d’un simple bouchon de cérumen, surtout quand il est enfoncé à l’aide d’un coton-tige ou d’une épingle de nourrice.
  • d’une otite à répétition associée ou non à une atteinte de l’os.
  • d'un traumatisme sonore que ce soit suite à un voyage en avion, plongée sous-marine (barotraumatisme) jusqu’au blast (qui peut altérer les articulations entre les osselets et/ou provoquer la rupture du tympan).
  • d'un dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire, souvent en lien avec une altération de l’état dentaire !

Et la prise de médcaments ?

La prise de médicaments toxiques peut également favoriser la baisse auditive. Les forums sur internet sont pleins de gens qui ont perdu une partie de leurs capacités auditives à la suite de la prise d’un médicament.

Or, de nombreux médicaments présentent une toxicité pour l’audition :

  • Les antalgiques au long cours : l’utilisation fréquente de paracétamol, d’aspirine ou d’AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens: diclofénac, ibuprofène, indométacine, kétoprofène, etc.) affecte l’acuité auditive et ce d’autant plus qu’on est jeune et de sexe masculin. Mais, de ces classes médicamenteuses, c’est le paracétamol qui semble le plus toxique puisque 99% de ses utilisateurs réguliers de moins de 50 ans y seraient sensibles contre 61% chez les consommateurs habituels d’AINS et 33% chez ceux d’aspirine.
  • La codéine, lorsqu’elle est utilisée durablement.
  • Certains diurétiques, dont le furosémide (Lasilix), très couramment utilisé en cardiologie. Moins couramment l’acide éthacrinique et le bulétanide.
  • Certains antibiotiques : tous les aminosides (amikacine, gentamycine, kanamycine, néomycine, nétilmicine, streptomycine, tobramycine), certains polypeptides (polymyxine B, rystoseptine, vancomycine), certains phénicoles (chloramphénicol, thiamphénicol) et certains macrolides (érythromycine).
  • Certains médicaments anticancéreux : bléomycine, carboplatine, cisplatine, moutardes azotées, vinblastine, vincristine.
  • Les antipaludéeens : quinine, chloroquine.
  • Et les gouttes auriculaires en cas de perforation du tympan.

A la consultation de ces deux listes, il est évident que certains de ces facteurs comme les traumatismes sonores, les barotraumatismes, les infections (plus particulièrement virales) sont capables d’induire immédiatement des surdités mixtes car ils sont susceptibles d’affecter tous les secteurs de l’oreille.

Ce qui est sûr, c’est que plus l’hypoacousie est intense, plus elle modifie la vie de celui qui en est victime. Parfois de façon progressive car on s’habitue à moins bien entendre. On peut ainsi être plus sourd qu’on ne le croit !

Le cerveau compense naturellement certaines défaillances des cellules ciliées, de sorte que des lésions touchant jusqu’à 50% de leur effectif peuvent passer totalement inaperçues. Un bilan auditif devrait être plus fréquent afin d’éviter de consulter à un stade trop tardif. Certaines mutuelles le prennent en charge à partir d’un certain âge. Et de prendre très vite les mesures pour soutenir une faiblesse naissante…

Le traumatisme sonore : nous y sommes tous exposés

Chaque année, une personne sur 5.000 environ vient consulter à cause d’un traumatisme sonore grave, mais les chiffres dissimulent le fait qu’en général, on ne consulte pas…

Les signes immédiatement ressentis sont un acouphène aigu et une baisse de l’audition brutale ou progressive (caractérisée par l’impression d’avoir un bouchon) au niveau d’une ou des deux oreilles. Si il y a eu une douleur, il faut consulter, ou si la surdité subsiste au bout de quelques heures. L’oxygénothérapie hyperbare (OHB) est aujourd’hui mondialement reconnue comme méthode de traitement efficace des traumatismes sonores, même en seconde intention, lorsque les autres traitements n’ont pas donné pleinement satisfaction.

L’ambiance sonore dans laquelle l’oreille est confortable, est voisine de ou inférieure à 70 dB. Le danger commence au-dessus de 80 dB, mais la douleur n’est perçue qu’à partir de 120 dB.

Un seul bruit peut faire des ravages

Les bruits impulsionnels (larsens dansle téléphone mobile, pétards, coups de feu, etc.)
provoquent la perte immédiate d’audition, un concert de rock ? Officiellement 5 minutes, comme un marteau piqueur d’ailleurs ou une tronçonneuse. Un tondeuse à gazon, c’est 10 heures, ouf !

Y a-t-il des traitements ?

Tout ce que nous vous avons présenté ici n’est qu’une vision raccroche des problèmes d’hypoacousie ou de surdité. Mais il y a des terrains sur lesquels ont peut tout de même agir

1- Réparer les cellules neurosensorielles

Il convient tout d’abord de faciliter de la microcirculation (tant au niveau du contenant, les parois vasculaires, que du contenu, les globules rouges qui doivent pouvoir se déformer pour pouvoir parcourir les capillaires sans difficulté). Une association d’oméga 3 et d’antioxydants est là indispensable.

Au long cours, pour les oméga 3, choisissez plutôt de l’huile de périlla. En traitement d’attaque, préférez plutôt les huiles de poisson (voir nos autres articles).

Pour les antioxydants, vous avez le choix, mais le glutathion reste ce qui se fait de mieux dans ce domaine.

Du Ginkgo biloba
Ses propriétés antioxydantes non seulement ralentissent le vieillissement mais améliorent aussi la circulation au niveau des tout petits vaisseaux.
Posologie : variable selon la concentration en produits actifs, se référer donc aux indications préconisées par le fabricant.

Plus d'informations sur le Ginkgo Biloba chez nos confrères de Plantes & Santé : Le Ginkgo - Ses qualités et ses défauts

Une fleur de Bach : Star of Bethlehem
C’est véritablement un remède d’urgence naturel au cours d’une surdité brusque. La posologie est de 2 gouttes sous la langue d’abord toutes les 10 minutes, puis espacer selon amélioration. Toutefois, même si une amélioration est rapidement obtenue, il importe de consulter rapidement, non seulement afin d’avoir un bilan auditif initial auquel on pourra se référer, mais aussi afin de bénéficier d’autres traitements et ainsi, de donner aux oreilles la possibilité de régénération optimale.

2- Remonter le niveau de tolérance au stress

Les problèmes d’audition et d’équilibre surviennent pour une bonne part chez des personnes régulièrement anxieuses ou/et stressées. Et quand ce terrain n’existe pas, il apparaît tôt ou tard dès qu’existe ce genre de problèmes. Afin qu’on ne s’installe pas dans spirale infernale cours de laquelle signes physiques et psychologiques ne cessent de se renforcer mutuellement, il est bon d’avoir recours à une ou plusieurs des possibilités d’intervention suivantes. Là encore, je vous renvoie à l'un des nombreux articles que nous avons écrits sur le sujet.

Les autres thérapies

La sophrologie
Par son mode d’action, elle évoque les thérapies cognitives et comportementales. Exemple, au cours des acouphènes, elle permet de réduire significativement la perception du signal qui arrive au niveau du cerveau limbique et par voie de conséquence, le ressenti désagréable.
Cependant, pour retrouver une bonne capacité à faire le tri dans les différents bruits qui nous parviennent, il faut en moyenne un entrainement de 18 mois.

L’ostéopathie crânienne notamment lorsque la surdité fait suite à un traumatisme corporel.

La fasciapulsologie, qui libère les tensions au niveau des fascias, facilite une meilleure vascularisation des tissus, permet le retour à un meilleur équilibre local et global.

Les thérapies comportementales et cognitives ou TCC (qui utilisent diverses techniques de relaxation et de visualisation) améliorent significativement la vie de 70% des personnes souffrant d’acouphènes chroniques.

Le reiki où l’on a observé quelques rémissions spectaculaires.

L’homéopathie

De très nombreux remèdes sont susceptibles d’améliorer acouphènes et vertiges, toujours à condition que le traitement soit commencé le plus tôt possible.
La détermination du bon remède nécessite là encore une bonne connaissance de la matière médicale.

  • Sur terrain anxieux : Argentum nitricum, Arsenicum album, Ignatia amara.
  • Au cours d’un vertige de Ménière : Apis mellifica, Causticum, Chenopodium, Conium maculatum, Theridion…
  • En rapport avec une arthrose cervicale : Bryonia alba, Causticum, Rhus toxicodendron…
  • En lien avec des problèmes vasculaires : Bryonia alba, Conium maculatum, Phosphorus…

Lire aussi Comment traiter les acouphènes ? 

L’approche de la médecine chinoise

Selon cette appréhension de la santé, l’oreille est reliée au rein (qui, en plus de régir l’audition, est également impliqué dans celles de la mémoire, des émotions de peur et d’angoisse). Plusieurs blocages énergétiques situés ailleurs que dans l’oreille peuvent provoquer ou aggraver une pathologie de l’oreille comme un blocage du rein (surmenage physique ou intellectuel / peur) ou du foie (excès alimentaire / incapacité de faire un deuil, colère).
Les recommandations alimentaires sont donc précises. Par exemple, dans le cas d’acouphènes, les laitages, les graisses, les excitants et le sel devront être limités. De même, il est essentiel que le stress soit géré par la pratique régulière d’une technique adaptée.

Lire aussi Comment décharger son stress ? Les conseils de David Tan (VIDÉO)

La pharmacopée chinoise dispose de plusieurs formules complexes adaptées aux pathologies de l’oreille. Il lui faut entre 3 et 4 mois pour harmoniser les organes concernés et optimiser les méridiens de l’oreille. Par ex : er long et ban xia (acouman), 2 gel midi et soir (voir le carnet d'adresse).

En acupuncture, la stimulation d’un même point peut soigner différentes affections. Ainsi, dans le cadre des maladies de l’oreille, la stimulation du point IG-19 (point de croisement des méridiens de l’Intestin Grêle, de la Vésicule Biliaire et du Triple Réchauffeur) a des effets bénéfiques aussi bien sur les démangeaisons du conduit auditif externe, les écoulements, les otalgies, les acouphènes et la surdité (de type Vide surtout quand lui est associé un vide de Qi au niveau Poumon et Cœur).

Si vous vous sentez clairement handicapé

Avoir du mal à entendre, engendre des difficultés à communiquer avec les autres. Pour maintenir une vie sociale relativement fluide, voici quelques bons geste à prendre en compte, pour reprendre sa place dans la trame familiale, amicale, associative, sociale…

  • Portez la ou les prothèses auditives si vous en possédez chaque fois que vous avez l’occasion de partager un moment avec qui que ce soit.
  • Informez votre entourage de votre handicap et exprimez-lui vos besoins, par exemple que plusieurs personnes ne pas parlent pas en même temps parce que vous ne percevez alors qu’une cacophonie. Ou de conserver un contact visuel avec vous tout le temps qu’on s’adresse à vous.
  • Fixez votre attention sur la personne la plus proche de vous. De même, quand vous devez participer à un groupe, demandez à l’animateur une place près de lui.
  • Quand lors d’une invitation, vous êtes amenés à vous asseoir, choisissez toujours une place éloignée d’une source de bruit (cuisine de restaurant, haut-parleur, ventilateur).
  • Quand vous avez besoin de vous isoler pour vous reposer, n’hésitez pas à l’exprimer afin que votre entourage n’interprète pas votre éloignement passager pour un signe de désintérêt ou de décrochage.
  • Si possible, inscrivez-vous à un cours de lecture labiale et de langage parlé complété (LPC) que proposent certaines associations de malentendants : visualiser les phonèmes (c’est-à-dire les plus petites unités de son, la langue française en possède une quarantaine environ) grâce à l’observation de la position des mains, des doigts par rapport au visage est un moyen efficace d’améliorer la lecture labiale.
  • Par contre, en avion, retirez vos prothèses !

Le risque, quand on entend moins bien est de se replier sursoi. Une telle attitude est évidemment contraire à son équilibre psychologique et émotionnel et peut mener à la dépression et à la résignation. Les remèdes floraux sont ici encore de précieux alliés. On fera appel à :

  • Star of Bethlehem quand le sentiment qui domine est que la vie ne sera plus jamais comme avant.
  • White Chestnut quand on s’installe dans le souci et les troubles du sommeil.
  • Gentian quand la dépression est là.
  • Wild Rose quand on en est au stade de la résignation.

Lire aussi Pascale Millier : Les élixirs floraux peuvent être de précieux alliés de santé

Carnet d'adresse:

La Vie Naturelle: Huile de périlla, Acoumen

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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