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Normes et expertises des ondes : des directives officielles non protectrices
Téléphonie, Wifi, Bluetooth, objets connectés, antennes relais, courant alternatif 50 Hz… les champs électromagnétiques sont partout. Quels sont les risques de leur présence dans notre environnement ? Les normes officielles, largement supérieures aux seuils acceptables pour la santé publique, ne nous protègent pas. Comment s’y retrouver dans ce « brouillard » d’ondes et de normes, et quelles solutions de protection adopter ? Partie 2-
Les institutions censées réguler, vérifier, expertiser et protéger les citoyens dans les domaines concernés par les champs électromagnétiques artificiels (Cema) se contentent de suivre des directives élaborées il y a plus de vingt ans, obsolètes pour la plupart et construites sur des fondations scientifiques extrêmement loin de la réalité d’aujourd’hui.
L’objectif de cet article est pluriel : s’adresser à la fois à des personnes asymptomatiques, mais soucieuses de leur santé et de leur environnement, et aux personnes sensibles aux ondes, pouvant être touchées à différents degrés dans leur intégrité physique et psychique. Il prend ses origines autour d’un concept raisonnable et universel : le principe de précaution. Son dessein : nous rendre conscients, autonomes et actifs face à un environnement toujours plus connecté, devant lequel nous avons lâché prise.
Il y a les normes indépendantes…
En 2007 puis en 2012, sur la base d’une méta- analyse regroupant plus de 3 300 études, un groupe de scientifiques internationaux indépendants produit le rapport BioInitiative*, ensemble de recommandations alertant sur les risques sanitaires liés aux Cema. Dès lors, les associations environnementales ainsi que les consultants indépendants en diagnostic électromagnétique décident d’en tirer la substantifique moelle, en les liant directement au principe de précaution.
… et les normes officielles
L’OMS s’appuie quant à elle sur les propositions de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP), un comité privé allemand dont l’objectif est l’établissement de valeurs seuils limitant l’exposition aux ondes, déjà recensée dans un guide en 1998. Il est réédité en mars 2020, sans mise à jour réelle – de l’aveu même de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) : « Selon l’ICNIRP, les recommandations de 1998 protègent des effets sanitaires néfastes, même dans le contexte des nouvelles technologies apparues depuis lors. »
David Bruno, ingénieur dans l’aviation civile, spécialisé dans les radars et systèmes de radionavigation, est l’auteur de deux ouvrages traitant des Cema : Comment se protéger des ondes électromagnétiques ? sorti en 2020, et La face cachée de la 5G et les moyens de s’en protéger, publié en janvier 2022. Il soulève un écueil dudit guide qui mérite amplement notre attention : « Ce guide n’est fondé que sur des effets immédiats sur la santé », les effets thermiques, qui provoquent l’échauffement ponctuel des cellules (tissus). Mais les effets biologiques liés à une exposition permanente n’y sont pas pris en compte. La France, comme de nombreux pays d’Europe, s’inspira néanmoins de ce guide dans un décret normatif de 2002, fixant ses valeurs seuils uniquement par bandes pour les hautes fréquences. De plus, les normes pour les travailleurs sont encore plus élevées (donc moins protectrices) que pour les particuliers, relève Olivier Cachard dans son ouvrage La régulation des ondes ...
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