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5G, Wifi… les normes ne nous protègent pas
Téléphonie, Wifi, Bluetooth, objets connectés, antennes relais, courant alternatif 50 Hz… les champs électromagnétiques sont partout. Quels sont les risques de leur présence dans notre environnement ? Les normes officielles, largement supérieures aux seuils acceptables pour la santé publique, ne nous protègent pas. Comment s’y retrouver dans ce « brouillard » d’ondes et de normes, et quelles solutions de protection adopter ? Partie 1-
Nous sommes entourés et vivons grâce à des courants électriques et des champs électromagnétiques naturels qui alimentent nos cellules et les aident à fonctionner et à communiquer. Provenant de toutes les directions, ces derniers nous traversent de façon permanente. Les champs électromagnétiques artificiels (on les appellera Cema) de hautes fréquences fonctionnent quant à eux de manière polarisée et pulsée, c’est-à-dire qu’ils se déplacent vers une trajectoire ciblée et n’émettent pas en continu mais par paquets (en saccades). Ce système permet par exemple à plusieurs utilisateurs d’être présents sur le même canal (ou fréquence) et donc d’optimiser à la hausse le nombre de communications téléphoniques sur une antenne relais. Les signaux pulsés produisent la valeur « pic » ou valeur culminante de l’onde, ce moment où l’onde atteint son plus haut niveau en intensité. Cette valeur aide à appréhender les dangers inhérents aux Cema grâce aux unités de mesure que sont les volts et les teslas. Notons d’ailleurs que dans les autres pays, ce n’est pas en volt que l’on mesure les radiofréquences, mais en micro-watt. Différence intéressante car les valeurs en volt sont beaucoup moins impressionnantes qu’en watt.
Volt, hertz, tesla…
L’intensité d’une onde électromagnétique est représentée par une vague d’énergie dite sinusoïdale. La fréquence correspond au nombre de cycles/seconde de cette onde. L'unité de mesure est le hertz (Hz). Une onde basse fréquence (BF) oscille entre 1 Hz et 9 kHz (de 1 à 9 000 oscillations/seconde) ; une onde haute fréquence (HF) oscille entre 9 kHz et 300 GHz (300 milliards de fois/seconde). Les BF se mesurent en volt par mètre (V/m) pour le champ électrique ; en tesla (T), micro-T (μT) ou nano-T (nT) pour le magnétique. Les champs des HF sont mesurés en volt et nommés ondes électromagnétiques ou radiofréquences.
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Des normes stériles
Jean Huss, préfacier du Livre noir des ondes – ouvrage collectif dirigé par le Pr Dominique Belpomme – et rapporteur de la résolution 1815 du Conseil de l’Europe, utilise une expression éclairante pour décrire le comportement, ces dernières décennies, des industriels de la télécommunication et du numérique en recherche perpétuelle de nouveaux profits et donc de nouveaux marchés : « L’intrépidité déraisonnable d’englober tous les aspects de la vie. »
En voulant être partout, de notre réveil à notre coucher, et de notre coucher à notre réveil, ces fabricants de produits connectés et professionnels des réseaux sans fil ont rendu de plus en plus opaque ce brouillard électromagnétique (« electrosmog »). Pour les servir, des normes aux seuils tellement élevés que, tout légal qu’il soit, ce cadre met notre santé en jeu.
Dans la préface de La régulation des ondes électromagnétiques, travail colossal accompli par Olivier Cachard, doyen honoraire de la Faculté de droit de Nancy, Paul Héroux, professeur de toxicologie et des effets sanitaires des ondes électromagnétiques, explique que « pour se soustraire aux droits fondamentaux garantissant le respect de la personne, l’industrie a eu recours au dogme quasi-religieux de l’effet thermique [effet à court terme, NDLR], un non-sens toxicologique et scientifique. »
Opération « en finir avec les zones blanches »
Dans son instruction du 18 juillet 2018, le gouvernement français donne le cap aux préfets, suite aux « engagements contraignants » obtenus des opérateurs privés (Bouygues, Free, Orange, SFR) d’en finir avec les « zones blanches ». La mission France Mobile lance le « dispositif de couverture ciblée » : plus aucune commune de France ne doit être privée de la 4G. Le ton est donné. L’État n’a à l’évidence aucune intention de limiter l’exposition des Français aux champs électromagnétiques artificiels.
3,5 millions d’électrosensibles
Si l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) estimait en 2018 à au moins 3,5 millions – soit 5 % de la population – le nombre de Français électro-hypersensibles (EHS), le sujet de l’exposition aux ondes de radiofréquences touche absolument tout le monde.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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