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Les bienfaits de la méditation sur la santé
Depuis une trentaine d’années, les études démontrant les vertus de la méditation sur la santé se multiplient. Santé cardio-vasculaire, vieillissement cellulaire ou encore santé mentale, cette pratique ancestrale semble agir à tous les niveaux.
Si les différentes études sur la méditation ne distinguent pas les différentes formes qui existent (Vipassana, Samatha, transcendantale..) et s’appuient généralement sur la méditation de pleine conscience ou MBCT, toutes s’accordent à dire que la méditation a de véritables vertus santé.
Jon Zabat-Zinn, professeur émérite qui a fondé la Clinique de Réduction du Stress et le centre pour la pleine conscience en médecine de l'université médicale du Massachusetts, laïcisant la pratique en la nommant MBCT, a été le premier à montrer que pratiquer 45 minutes d’une méditation de pleine conscience incluant du yoga quotidiennement aidait les patients à faire face au stress, à la douleur et à la maladie au bout de huit semaines. Ce chercheur du MIT a ainsi démontré que la pratique régulière de la méditation en pleine conscience entraine à terme un épaississement du cerveau central gauche et la création d’une nouvelle autoroute neuronale qui agit sur la production de cortisone et d’adrénaline. Ainsi, la méditation fait baisser la production de ces deux hormones du stress et réduit l’anxiété, mettant au repos notre amygdale, le siège de notre stress et de notre anxiété. Et ce changement physiologique est à l’origine de l’amélioration de diverses pathologies comme l’ont démontré de nombreuses études.
En effet, les résultats de ces différentes expérimentations scientifiques mettent en évidence les bénéfices de la méditation sur :
- La prévention des maladies cardio-vasculaires : la méditation permettrait d’améliorer certains facteurs à l’origine du stress, mais aussi l’hypertension ou l’athérosclérose, voire le cholestérol . Ainsi l’Institut de Cardiologie de Montréal affirme que « La méditation peut être considérée comme un complément aux directives existantes pour la réduction des risques cardiovasculaires, par ceux qui souhaitent modifier leur mode de vie ».
- Le ralentissement du vieillissement cellulaire : « Ce sont les pensées négatives qui créent du stress et le stress raccourcit les télomères, à l’origine du vieillissement cellulaire. Or, la méditation permet d’explorer ses pensées et ainsi de diminuer ses pensées négatives. La méditation pourrait donc permettre, par le biais des télomères, de ralentir le vieillissement des chromosomes et ainsi le vieillissement cellulaire », nous explique Élisabeth Couzon, psychologue clinicienne et formatrice en méditation de pleine conscience.
- La santé mentale : la méditation préviendrait la rechute dépressive. En effet, dans une étude publiée en 2003, Richard Davidson et Jon Kabat-Zinn ont montré qu’« une amélioration de l’humeur globale, une diminution du niveau d’anxiété, une plus grande capacité à rester positif dans des circonstances négatives, une facilité accrue à trouver des solutions aux conflits et aux difficultés, un plus grand dynamisme et un meilleur engagement dans le travail ». Par le biais de la régulation cognitive, la méditation permettrait donc d’éviter bien des ruminations mentales puisqu’elle nous apprend à accepter les choses telles qu’elles sont, à ne pas les amplifier et à ne pas lutter contre elles. « La méditation permet également de mieux se connaître et donc de nous apporter un peu plus de sérénité, voire la paix intérieure », souligne Élisabeth Couzon. De sorte que, selon une étude réalisée par Zindel Segal, professeur de psychiatrie à l'université de Toronto, en apaisant les angoisses et l’anxiété, la méditation MBCT permet de réduire de 40 % les risques de rechute dépressive.
- La prévention du burn-out : la psychothérapeute explique que, « Dans la vie de tous les jours, il nous arrive régulièrement d’être stressé. Notamment lorsque l’on habite dans les grandes villes, on stresse parce que le métro n’avance pas, parce qu’on va être en retard à une réunion, parce qu’on n’a pas rendu un travail à temps, etc. Résultat : nous produisons de l’adrénaline et de la cortisone à longueur de journée et on maintient notre organisme en situation d’alerte pour des dangers fantasmés. Au final, nous allons au-delà de ce que nos glandes surrénales peuvent supporter et on risque le burn-out. Grâce à la méditation, on apprend à reconnaître les signes du stress dans notre corps et à relâcher immédiatement la pression pour éviter d’en arriver là » précise Élisabeth Couzon.
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- L’immunité : Davidson et Kabat-Zinn ont également observé en 2003 une corrélation étroite entre l’accroissement de l’activité du cortex préfrontal gauche et l’augmentation de la production d’anticorps par le système immunitaire.
- La gestion de la douleur : Élisabeth Couzon explique que « Grâce à la méditation, notre relation à notre corps et à la douleur est différent puisque nous avons reconnecté le corps et l’esprit. Nous avons donc le pouvoir de rendre la zone responsable de la douleur inactivée ». Ainsi, la pratique de la méditation permet une meilleure gestion et un apaisement des douleurs chroniques. D’autant que la peur d’avoir mal, qui est une des principales souffrances liées à ces douleurs est mieux contrôlée.
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- Le sommeil : en étant moins anxieux, notre sommeil est de meilleure qualité.
De nombreuses branches de la médecine s’intéressent aujourd’hui à la méditation puisque l’on sait qu’il y une part de psychosomatique dans toutes les pathologies. Par exemple, à la Pitié-Salpêtrière, ses bienfaits sont à l’étude sur les patients du service néphrologie ; et dans d’autres hôpitaux parisiens on fait des recherches sur la méditation contre le diabète.
Par ailleurs, des études ont démontrés les vertus de la méditation chez les adolescents, notamment en terme de prévention de l’anxiété et de la dépression. En 2012, des chercheurs en psychothérapie de l’Université catholique de Louvain ont montré que seuls 16 % des adolescents pratiquant la méditation depuis six mois présentaient des symptômes dépressifs contre 31 % pour le groupe témoin. Depuis, des programmes comme Mindful Up en France se développement pour permettre de faire découvrir la méditation aux adolescents ou aux plus jeunes avec le programme PEACE développé par l’Association Méditation Enseignement dont Élisabeth Couzon fait partie.
Sources :
- Alterations in brain and immune function produced by mindfulness meditation, Psychosomatic Medicine, 2003
- Non-trauma-focused meditation versus exposure therapy in veterans with post-traumatic stress disorder: a randomised controlled trial, The Lancet Psychiatry, 2018
- Dispositional Mindfulness Co-Varies with Smaller Amygdala and Caudate Volumes in Community Adults, Plos One, 2013
Aller plus loin :
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