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Hypertension artérielle,
comment la réduire ?
L’hypertension artérielle est la maladie chronique la plus courante en France. Cet excès de pression sanguine dans les artères de la grande circulation concerne environ 30 % des plus de 35 ans et 50 à 70 % (selon les sources) des plus de 65 ans. Si ses causes sont multiples, les remèdes naturels pour la prévenir et la réduire le sont également.
En France, on estime que l’hypertension artérielle (HTA) touche 30,6 % des adultes de 18 à 74 ans, mais qu’une personne sur deux ignore sa pathologie. L’Organisation mondiale de la santé considère que plus de 60 % des affections vasculaires cérébrales et environ la moitié des cardiopathies ischémiques sont une conséquence de cette hypertension. Dans le monde, le nombre de personnes souffrant d’HTA s’élève à 1,1 milliard, avec 59 millions de nouveaux cas par an.
Commençons par définir clairement les types d’hypertension. Ce terme regroupe en effet plusieurs sortes de perturbations de la pression sanguine artérielle, aux causes et aux risques variés et variables que l’on traitera différemment… si on les a correctement diagnostiqués.
- L’hypertension labile est une tension trop importante qui apparaît et disparaît en fonction de différents facteurs (par exemple la station debout ou allongée, l’état de stress). Les personnes concernées seront hypertendues à certains moments, tandis qu’à d’autres elles montreront une tension artérielle dans les normes – les variations pouvant être considérables et fréquentes.
- L’hypertension permanente est une tension trop forte qui ne présente pas de réelle variabilité en fonction du contexte (bien qu’un état de stress n’arrange pas les choses). Son étiologie se rapporte souvent à un ou plusieurs facteurs déjà installés : durcissement des parois artérielles, obésité…
Hypertension primaire ou secondaire
Hormis ces nuances sur le comportement de l’hypertension, des distinctions d’origine sont également faites : l’hypertension primaire (ou essentielle) n’est pas la conséquence d’une pathologie sous-jacente, mais plutôt le résultat de l’accumulation d’un certain nombre de facteurs de risque (90 à 95 % des HTA).
L’hypertension secondaire, elle, est liée à une maladie avérée dans 5 à 10 % des cas. Par exemple, un patient avec un rétrécissement congénital de l’aorte ou un syndrome de Cushing (hypercortisolisme chronique) fera preuve d’une hypertension symptomatique de sa pathologie, indépendamment de la présence de facteurs de risque. C’est aussi le cas avec un adénome de Conn (tumeur bénigne de la glande surrénale) ou une sténose de l’aorte (due à un défaut d’une valve cardiaque depuis la naissance).
Bien sûr, ici, la solution est à chercher du côté de la chirurgie et non des médecines naturelles. Néanmoins, les conseils de prévention au quotidien n’en restent pas moins utiles. Ils peuvent lutter contre la mise en place d’une pathologie, elle-même facteur de dégradation organique encourageant l’hypertension. Par exemple, nombre de recommandations concernent les facteurs de développement d’un diabète de type 2, lui-même à l’origine d’altérations du rein menant à une HTA.
Les signes à surveiller
Quels que soient les causes ou le type d’hypertension, des signes peuvent alerter sur sa présence (même si la surpression vasculaire reste asymptomatique dans de nombreux cas) :
- maux de tête (en général à l’arrière du crâne),
- saignements de nez intempestifs,
- palpitations cardiaques,
- vertiges ou déséquilibres,
- acouphènes,
- phosphènes (points lumineux dans le champ de vision),
- pertes momentanées de la vue,
- difficultés à respirer,
- mictions trop fréquentes,
- hématurie (sang dans les urines).
Si un ou plusieurs de ces symptômes apparaissent de manière récurrente, allez faire un contrôle. Une hypertension artérielle sera confirmée si la tension est supérieure ou égale à 14/9 lors de plusieurs prises consécutives : le premier chiffre représente la pression systolique (quand le cœur se contracte pour éjecter le sang), le deuxième, la pression diastolique (lorsque le cœur est relâché et qu’il se remplit de façon passive).
L’anneau sodique dans l’œil
Il existe, dans l’iris, des signes nous renseignant sur la souplesse des parois artérielles. L’« anneau sodique », un cercle d’une teinte blanc-gris légèrement en retrait du bord de l’iris, en fait partie. Il est révélateur d’une perte de souplesse des gros vaisseaux. Plus il est marqué, plus important est le phénomène. S’il est normal de le voir apparaître dans la vieillesse, sa présence avant l’âge de 60 ans doit nous inciter à reconsidérer notre hygiène de vie, afin de ne pas précipiter les choses vers leur fin.
À noter : l’hypertension oculaire dont vous pouvez entendre parler n’a pas de rapport avec l’hypertension sanguine que l’on évoque dans ce dossier. Il s’agit d’un excès de pression du liquide intra-oculaire (humeur aqueuse) dans l’œil (le globe oculaire est un organe creux rempli de cette substance). Cet excès est dû à un déséquilibre entre la quantité d’humeur aqueuse fabriquée par le corps ciliaire et son évacuation.
Petite ou grande circulation ?
L’hypertension artérielle est un excès de pressions sanguine dans les artères de la grande circulation, qui se distingue de la petite circulation. Voyons à quoi correspondent ces termes.
- Le cœur est formé de deux oreillettes (par où arrive le sang) et de deux ventricules (qui le renvoient dans les artères). La partie gauche du cœur assure la première en envoyant le sang dans l’aorte et, par ses divisions et ramifications, dans tout l’organisme (sauf les poumons). Dans cette grande circulation, les artères distribuent aux organes un sang riche en oxygène et pauvre en gaz carbonique – rapport qui s’inverse quand les organes consomment cet oxygène.
- De retour au cœur, le sang arrive dans l’oreillette droite, passe dans le ventricule droit et est envoyé dans la petite circulation (concernant les poumons). Les échanges gazeux effectués au plan respiratoire débarrassent alors le sang du gaz carbonique et le rechargent en oxygène. Revenu par les veines pulmonaires dans l’oreillette droite, ce sang réoxygéné repart pour un cycle complet.
Mécanisme de régulation
Un mécanisme majeur dans la régulation de la tension est le « cycle rénine-angiotensine-aldostérone ». Il vise à maintenir l’équilibre sodium/eau à un niveau correct (homéostasie hydrosodée).
Le foie sécrète de l’angiotensinogène qui, sous l’action d’une enzyme rénale, devient angiotensine de stade 1 – précurseur inactif. Ce composé subit à son tour l’action d’une enzyme pulmonaire et devient angiotensine de stade 2 – actif –, qui entraîne la production d’aldostérone par les glandes surrénales ainsi qu’une hausse de la tension artérielle et de la rétention hydrique (par vasoconstriction des artérioles, réabsorption tubulaire de chlorure de sodium, stimulation de la sécrétion de vasopressine par l’hypophyse, stimulation du système orthosympathique, etc.).
Et pour en savoir plus sur l’hypertension artérielle (définition du seuil critique, impact des bactéries intestinales, bénéfices de l’acupuncture…), vous pouvez aussi lire cet article en neuf points ou encore celui-ci, listant notamment les examens à faire lorsqu’une HTA est découverte.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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Les réactions du corps
à l’hypertension artérielle
Prévention au quotidien de l’HTA