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Janzu, la méditation aquatique
Fusion entre les pratiques énergétiques de l’Inde et du Mexique, le janzu est un voyage immobile dans l’eau. Au contact du pouvoir de régénération de l’élément liquide, on remonte le temps et on se rencontre soi. Stéphanie Vautey a fondé l’École française de janzu à Montpellier, centre de formation unique au monde, et nous plonge dans la magie de l’eau.
Juan Villatoro Garza est mexicain. Dans les années 1990, il parcourt la planète pour s’initier à différentes formes de soins corporels : yoga, reiki, massages. Lors d’un séjour spirituel en Inde, le voyageur a l’idée d’associer ses connaissances énergétiques à l’élément eau. De retour au Mexique, il développe sa technique de méditation aquatique.
Le janzu s’enrichit de la culture locale des soins guérisseurs, où les eaux des cenotes, ces gouffres karstiques (ou calcaires érodés), sont parmi les plus pures de la planète. La technique rencontre un franc succès chez les thérapeutes du monde entier, en quête d’une pratique offrant à la fois relaxation et évolution intérieure.
« Rivière pacifique »
De l’eau qui compose à 65 % notre organisme (et dont il a besoin chaque jour faute de pouvoir la stocker), à l’eau sacrée des ablutions ou l’eau « miraculeuse » des cures thermales, cet élément attire les croyances universelles de purification et de renaissance de nombreuses traditions millénaires. Autrefois, les chamans amérindiens utilisaient l’eau et la chaleur pour plonger les personnes en souffrance dans un état fœtal, en stimulant des points de pression, afin de générer une régression et libérer les blocages profonds.
En médecine traditionnelle chinoise (MTC), l’eau est associée à l’émotion de la peur qui siège dans les reins. Yin par nature, propice au sommeil et à l’accueil, l’eau renvoie à la vieillesse et à la mort. Elle accompagne les cycles qui se terminent et ceux qui s’ouvrent. Elle coule comme la vie elle-même et invite à suivre son mouvement. Métissé de la philosophie du « non-vouloir » chère à l’Asie, le janzu, qui signifie « rivière pacifique », fait le lit d’un lâcher-prise sur nos craintes, pour s’ouvrir à une nouvelle créativité.
Naviguer in utero
Le janzu se pratique à deux soit dans une piscine à 34 °C soit dans une mer chaude, dans laquelle le praticien et le receveur ont pied. Ils prennent dix minutes pour se connecter avant de démarrer. Il est aussi possible de poser une intention pour la séance : simplement se détendre ou faire la paix avec une émotion. Puis le soin commence. Dans ce qui ressemble à une danse lente, il n’y a pas de geste, même passif ? Mais au contraire un abandon total du poids du corps entre les bras sécurisants du praticien. Formé à ancrer solidement ses jambes, sans ja-mais quitter des yeux la personne, il entame un mouvement qui se terminera trente minutes plus tard. Des orteils à la pointe des cheveux, on flotte comme une algue en surface, immergé dans un bain énergétique, que les praticiens de janzu nomment le flow. En apesanteur, le massage caressant de l’eau renvoie à la vie utérine, que la mémoire corporelle n’a pas oubliée. Il conduit à un espace de calme et de sérénité aux vertus physiques et émotionnelles.
Énergétique aquatique
Le total lâcher-prise supprime le désir de contrôle, y compris sur la respiration. La détente physique et l’ouverture du souffle font circuler l’énergie vitale dans l’ensemble du corps, créant un courant de libération. Cette énergie s’écoule naturellement. Un pince-nez et des flotteurs aux chevilles sont systématiquement proposés au receveur pour le rassurer car sa tête peut passer une voire plusieurs secondes sous l’eau. À tout moment, il peut toucher la main du praticien pour demander une pause et se remettre debout. Des émotions affleurent, l’esprit se calme. Les nœuds physiques (migraines chroniques, maux de dos, de nuque ou de lombaires) et les blocages d’origine émotionnelle se dissolvent. La joie d’être bercé, la chaleur enveloppante et les sons liquides amènent une sensation de plaisir simple. À la fin du soin, la personne reste allongée dans l’eau ou sur le sable dans un état profondément méditatif.
Au-delà de la relaxation, le janzu mène sur la voie d’une douce transformation intérieure. Finalement, on sait peu de choses sur Juan Villatoro Garza : après avoir séjourné dans l’ashram du gourou Osho, il a formé une poignée de passionnés qui transmettent aujourd’hui son enseignement. Ainsi, il est décédé sans déposer sa pratique, comme pour offrir le janzu au monde entier.
Janzu ou watsu ?
Si on rapproche souvent le watsu du janzu (les deux se déroulent dans l’eau), ce dernier s’en distingue par son action beaucoup plus minimaliste. Dans le watsu– contraction de water (eau) et shiatsu (pression des doigts) –, le praticien mobilise le corps et exerce des pressions sur certains points afin de stimuler la circulation de l’énergie vitale. Dans le janzu, on cherche aussi à contracter cette énergie mais en globalité, en invitant le receveur à onduler dans un même mouvement continu. La façon dont le corps flotte, ou se laisse couler, ainsi que l’expression du visage renseignent le praticien. Aucun objectif, si ce n’est de laisser se déployer le mouvement sans entrave, pour libérer le flux énergétique. Comptez une heure par séance au tarif de 70 €.
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