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Soigner la dépression, tout naturellement

Article paru dans le journal nº 28 Acheter ce numéro

La grande consommation de médicaments antidépresseurs démontre que beaucoup de Français souffrent de dépression, et qu’ils y succombent particulièrement en automne, saison morne par excellence. Il est donc grand temps de s’intéresser aux solutions naturelles pour y remédier. Ces dernières sont en effet aussi efficaces que les solutions chimiques, les effets secondaires en moins…

La dépression se caractérise par un état dysphorique. Ce mal-être peut se manifester par de la mélancolie, un état de tiraillement, une irritabilité diffuse ou encore une perte d’engouement pour les activités procurant du plaisir (sexualité, sorties entre amis…). Pour être défini comme une dépression maladive, cet état doit être persistant.

Les neurotransmetteurs
au coeur du problème

Les neurotransmetteurs sont des petites molécules par lesquels transitent les messages nerveux. Il en existe plusieurs types, mais le plus incriminé dans la dépression est la sérotonine, suivi par la noradrénaline et parfois la dopamine. Ils sont en théorie libérés par l’extrémité d’un neurone dans la fente synaptique et s’accrochent ensuite aux récepteurs du neurone voisin. Ils sont ensuite inactivés par une enzyme, la monoamine-oxydase, et/ou recapturés au niveau du premier neurone. Chez les patients dépressifs, ils sont produits en faible quantité et recapturés trop rapidement : le message nerveux ne passe pas correctement, si ce n’est pas du tout.

Des antidépresseurs à proscrire ?

Pour lutter contre ce mal-être, il existe trois grandes classes d’antidépresseurs :

1. Les IMAO, ou inhibiteurs de la monoamine-oxydase. Comme leur nom l’indique, ils bloquent l’action de l’enzyme éponyme qui permet l’inactivation des neurotransmetteurs. Deux médicaments les représentent, le Marsilid et la Moclamine, aux effets secondaires importants : trouble du rythme cardiaque, perte de mémoire et toxicité rénale.

2. Les tricycliques. Ils bloquent la recapture présynaptique des neurotransmetteurs (sérotonine, noradrénaline et dopamine). Deux médicaments les représentent, le Laroxyl et l’Anafranil, aux effets secondaires tels que sécheresse de la bouche, tachycardie, trouble du rythme cardiaque, prise de poids, frigidité et impuissance.

3. Les ISRS, ou inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, bloquent la recapture de la sérotonine, provoquant son augmentation dans la fente synaptique pour compenser son faible taux chez les dépressifs. C’est la catégorie la plus prescrite (Prozac, Seroplex…). Les effets secondaires sont nombreux : problèmes digestifs, céphalées, insomnie, nervosité…

En outre, modifier le subtil équilibre de notre chimie cérébrale peut engendrer des comportements pouvant conduire au suicide.

Une nouvelle classe
d’antidépresseurs naturels

Des chercheurs belges ont imaginé une solution naturelle pour corriger le déficit en sérotonine des patients dépressifs sans interférer sur le fonctionnement du cerveau, créant ainsi une quatrième classe d’antidépresseurs : les stimulateurs de la synthèse de sérotonine. Il faut donc favoriser naturellement sa synthétisation par le corps. La sérotonine est élaborée à partir d’un acide aminé, le tryptophane, transformé en 5-hydroxytryptophane (5-HTP) qu’on trouve dans Griffonia simplicifolia. À l’instar du millepertuis ou du safran, le griffonia joue un rôle majeur dans le rééquilibrage des neurotransmetteurs. Il augmente la synthèse de la sérotonine, neuromédiateur de la bonne humeur.

Conseils et précautions

Ceux qui sont tentés par une alternative naturelle mais qui sont déjà traités par un médicament antidépresseur peuvent décider de le remplacer par la synergie proposée, en respectant quelques règles :

  • Ne pas prendre ce traitement simultanément à un antidépresseur de type recapteur de sérotonine. Surtout, se sevrer progressivement du traitement chimique. Diminuer les doses, à raison d’une demi-dose pendant 3 semaines, avant un arrêt définitif.
  • Demander conseil à un spécialiste en cas de prise de médicaments sérotoninergiques comme le dihydroergotamine (antimigraineux), les inhibiteurs MAO (maladie de Parkinson) et les analgésiques narcotiques (tramadol, hydromorphone…).


 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé

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