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Trois plantes pour réguler le syndrome métabolique

  • Trois plantes pour réguler le syndrome métabolique
Article paru dans le journal nº 62

Paramètres lipidiques élevés, intolérance au glucose, diabète de type 2, embonpoint ou hypertension… Voilà le portrait-robot des personnes souffrant de syndrome métabolique. Une approche préventive axée sur l’hygiène de vie, associée à un coup de pouce par les plantes, peut suffire à faire revenir vos paramètres santé dans les clous.

Comme nous vous l’expliquions il y a peu dans notre grand dossier sur la santé cardiovasculaire, la médecine moderne a tendance à aborder les facteurs de risque de manière assez cloisonnée, et son arsenal de réponses est à l’avenant : antihypertenseur pour les hypertendus, hypolipémiant de type statines (avec tous les risques qu’elles comportent) pour les personnes avec un « excès de cholestérol » – expression problématique s'il en est –, metformine ou insuline pour celles faisant du diabète, etc. Le meilleur moyen d’éviter ces médicaments et leurs effets indésirables est évidemment la prévention et l’alimentation (ou, parfois, son absence). Cependant, une fois nos paramètres de santé hélas déréglés, pourquoi ne pas regarder du côté des plantes médicinales pour éviter d’avoir à passer, quand c’est possible, par la case médicament ?

Ail et graines de coriandre pour maîtriser gras et sucres

Une étude de septembre 2018 a confirmé que la consommation d’un mélange d’ail et de coriandre, à hauteur de 2 g par jour, améliorait les paramètres de santé de personnes avec le syndrome métabolique : leur indice de masse corporelle, leur taux de cholestérol LDL et de cholestérol total, leurs triglycérides et leurs pression artérielle systolique étaient tous significativement en baisse à l’issue de 40 jours de prise. Il apparaît que l’ail avait l’impact le plus important sur les trois premiers paramètres, et la coriandre sur les deux derniers. Le cholestérol HDL (transporteur du cholestérol en excès pour une élimination par le foie) s’en trouve, lui, augmenté.

Profitons-en pour rappeler, comme l’indiquait une méta-analyse de juillet 2018 consacrée aux patients diabétiques, que l’ail améliore non seulement le profil lipidique des personnes, mais également leur profil glucidique, en régulant la glycémie à jeun. Bien sûr, ces deux condiments ne sont pas les seuls à pouvoir améliorer les paramètres de santé des personnes en situation de diabète.

La mélisse, amie du cœur

Si on connaît surtout cette plante – utilisée depuis Hippocrate (IVe siècle av. J.-C.) et Théophraste – pour ses vertus sédatives, antistress et anxiolytiques, il semble que Melissa officinalis ait plus d’un tour dans son sac. En effet, plusieurs études récentes montrent tout son intérêt pour les personnes à risque cardio-vasculaire.

En octobre 2018, une publication scientifique montrait que la prise quotidienne de 700 mg d’extrait hydroalcoolique de mélisse améliorait les paramètres lipidiques de patients diabétiques. Après douze semaines de prise, on constate des modifications bénéfiques significatives dans les ratios dits "à surveiller" (cholestérol total/HDL, LDL/HDL), et dans les quantités dans le sang de deux indicateurs du risque d’athérosclérose (apolipoprotéines A-1 et B).

Une autre étude, celle-là d’octobre 2017, montrait pour la première fois que cette plante pouvait également s’avérer précieuse pour les personnes atteintes d’angor stable, autrement dit avec un cœur sous-oxygéné à l’effort (souvent en lien avec la présence de plaques d’athérome dans les artères coronaires). Certains paramètres de risque chez 80 patients ont été évalués avant et après la prise de mélisse pendant deux mois (à hauteur de 3 g/j) avec des résultats encourageants.

Les chercheurs ont en effet constaté à l’angiocardiographie, durant les tests d’effort, un meilleur fonctionnement ventriculaire (fraction d’éjection significativement augmentée), des paramètres sanguins améliorés (lactate déhydrogénase en baisse, oxyde nitrique en hausse) ainsi qu’une tension artérielle globalement en baisse.

Les effets polyvalents et doux de ces plantes sur la sphère cardiovasculaire, associés à leur absence d'effet indésirable notable, plaident pour l'intégration des plantes médicinales dans les stratégies de prévention globales et à long terme des risques cardio-vasculaires.

 

Carnet d’adresses

Sources



 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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