Accueil Conseils santé Santé cardiaque et activité physique : il n’est jamais trop tard pour s’y mettre
Santé cardiaque et activité physique : il n’est jamais trop tard pour s’y mettre
Avec l’âge, les moins sportifs d’entre nous rechignent parfois à entamer une activité physique, se disant qu’il est sûrement trop tard et qu’il faudra des mois, voire des années, avant que les bénéfices ne soient au rendez-vous. Une compilation d’études publiée récemment par la Société européenne de cardiologie démontre qu’il n’en est rien : chez les patients atteints d’une maladie du cœur, il est presque aussi bénéfique d’entamer une activité physique sur le tard que d’en avoir fait toute sa vie.
Présentée à la fin du mois d’août durant le congrès annuel européen de cardiologie, cette compilation d’études dirigée par le docteur Nathalia Gonzalez de l'université suisse de Berne porte en tout sur 33 576 patients atteints d’une maladie du cœur suivis sur une durée moyenne de sept ans et dont on a examiné le rapport entre le niveau d’activité physique au fil du temps et le risque de décès. Durant l’étude, un patient était considéré comme actif s’il effectuait, a minima, deux heures trente d’activité d’intensité modérée (marche, vélo, natation, danse) chaque semaine, ou une heure et quart d’activité vigoureuse (course à pied, nage rapide, etc.), ou une combinaison des deux.
Résultat : comparé aux patients n’ayant aucune activité physique, le risque de décès (toutes causes confondues) est de moins 50 % chez les patients ayant toujours eu une activité physique et de moins 45 % chez ceux devenus actifs au fil du temps (contre moins 20 % seulement chez ceux ayant été actifs, puis finalement devenus inactifs). Concernant les risques de décès liés spécifiquement à une maladie cardiovasculaire, il est diminué de 51 % chez ceux ayant toujours été actifs et de 27 % chez ceux devenus actifs sur le tard. Plus étonnant, à terme, les risques de décès de maladie cardiovasculaire étaient similaires chez ceux n’ayant jamais eu d’activité physique et chez ceux en ayant eu une mais ayant finalement abandonné. Ainsi, si vous pensiez capitaliser sur une jeunesse sportive, il n’en est malheureusement rien.
Comme l’explique le docteur Gonzalez : « Les résultats montrent que le maintien d'un mode de vie actif au fil des ans est associé à la plus grande longévité. Cependant, les patients atteints de maladies cardiaques peuvent surmonter les années d'inactivité antérieures et gagner en longévité en faisant de l'exercice plus tard dans la vie. D'un autre côté, les bénéfices de l'activité peuvent être affaiblis ou même perdus si l'activité n'est pas maintenue. »
De manière générale, on recommandait jusque-là aux patients atteints de maladies cardiovasculaires de pratiquer une activité physique, mais sans réelles indications sur les bénéfices pour celles et ceux qui s’y mettent sur le tard. C’est désormais chose faite, plus d’excuses pour ne pas vous y mettre !
Lire aussi Se remettre à la marche, pas à pas
Sources :
« It’s never too late to get active », Société européenne de cardiologie, 24 août 2021.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Prévenir les troubles cardiaques, de Désiré Mérien (éd. Grancher)
Marche : une activité qui profite à tout le corps…
Covid-19 : jeûner pour réduire les complications cardiaques
Maladies cardiovasculaires et prévention : on peut agir très tôt
Se remettre à la marche, pas à pas
Seniors : quelques minutes d’activité et quelques pas supplémentaires par jour pour une meilleure santé