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Régime méditerranéen : mieux dans son assiette

Article paru dans le journal nº 40

Les cellules cancéreuses sont de vraies vampires et peuvent facilement induire des carences nutritionnelles, voire un état de dénutrition. Face à ces pilleurs de l’organisme, l’alimentation est un enjeu crucial et peut renforcer les bénéfices d’une thérapie. À ce titre, le régime méditerranéen représente le meilleur choix, à adapter et enrichir en fonction de chaque cas. Piqûre de rappel pour ceux qui en douteraient encore.

On ne le répètera jamais assez, l’alimentation est un véritable soutien et s’avère très profitable à l’organisme d’un patient atteint de cancer. Entre autres bénéfices, elle permet de lutter contre des états de fatigue et contre la baisse des fonctions immunitaires. Inversement, en cas de jeûne ou de nourriture insuffisante, les cellules cancéreuses s’agitent et se servent dans les réserves : les glucides d’abord, puis les lipides et enfin les protides. La personne se trouve alors doublement déficitaire, d’une part à cause d’apports alimentaires insuffisants, d’autre part à cause du cancer qui consume toutes ses ressources.

Fruits, crudités et poissons

Il faut savoir que, sur l’évolution d’un cancer, une perte de 5 % du poids du corps est toujours préjudiciable. Pour un individu pesant 70 kg, cela ne représente que 3,5 kg, très vite perdus s’il n’y prête pas attention. Pour éviter cette perte néfaste, la première règle alimentaire à suivre consiste tout simplement à manger. D’ailleurs, il est même préférable d’ingurgiter des aliments pas forcément ­excellents plutôt que ne pas manger du tout ! On cherchera toutefois à privilégier la meilleure qualité possible – biologique, de saison et de pays – afin d’apporter un maximum de nutriments et un minimum de polluants.

Le régime méditerranéen représente sans conteste la référence en termes de cancer. Il s’agit du régime de base auquel il faut sans cesse revenir et qui peut se résumer comme suit : une consommation importante de fruits, de légumes et de crudités riches en vitamines, en nutriments et en antioxydants, une consommation de poissons (riches en acides gras oméga 3), de viandes blanches, d’huiles d’olive et de colza (riches en acides gras polyinsaturés oméga 3 et 6) et d’aliments complets.

Une alimentation crue ou faiblement cuite – de préférence à basse température, soit moins de 100 à 110 °C si possible – est aussi à privilégier. Et comme toujours, un bon apport hydrique est souhaitable. En revanche, les laitages, riches en facteurs de croissance, sont à éviter d’une manière générale (sauf de temps en temps, pour le plaisir).

Il est possible de compléter ce régime par des aliments réputés pour leur action contre le cancer : ail, curcuma, agrumes, brocoli, fruits rouges, ­romarin, thé vert…

À chaque étape ses aliments

Mais avant toute chose, il faut que l’alimentation s’adapte sans cesse aux situations vécues par la personne. Par exemple, une alimentation plutôt liquide, froide et peu odorante est conseillée lors des chimiothérapies : compotes, crèmes, aliments mixtes… Les repas légers seront répétés au cours de la journée.

Le régime Seignalet (aucun produit laitier, aucune céréale transformée, des cuissons à basse température…) est indiqué, avec prise de probiotiques et de chlorophylle, pendant et après les chimiothérapies et les traitements médicamenteux (cortisone, hormones, antibiotiques, antalgiques...) pour favoriser la régénérescence de l’intestin et de sa flore. Lors des traitements à base de cortisone ou d’hormones, il faut limiter le sel (charcuteries, conserves, fromages, fruits de mer, moutarde, vinaigre…). D’ailleurs, un régime pauvre en sel est aussi indiqué par certaines études pour lutter contre le cancer, car les cellules cancéreuses sont friandes de sodium.

Une alimentation légère pour le foie reste de mise en cas de chirurgie, de prise d’antibiotiques, de nausées… Elle consiste à éliminer les sauces, les graisses cuites, les fritures, l’alcool, le chocolat, les oeufs, les laitages… Lors des périodes de convalescence, ­misez sur les aliments riches en protéines (poissons, viandes blanches, oeufs...). Une alimentation pauvre en polyamines est enfin recommandée en cas de cancer avancé. En clair, l’alimentation doit s’adapter à chaque étape de la maladie. C’est pourquoi un bon accompagnement médical s’impose.

Des études à réaliser

S’il est avéré que l’alimentation joue un rôle dans l’évolution ou dans la prévention d’un cancer, nos connaissances en la matière restent très partielles et mériteraient d’être élargies. Tout au plus peut-on dire qu’un régime anticancer idéal serait basé sur le régime méditerranéen, une alimentation crue ou faiblement cuite, sans sel, ou au moins limité, avec des aliments reconnus pour leur action anticancéreuse et pour leur apport en nutriments (vitamines, minéraux, oligoéléments…), une alimentation limitée en laitages, éliminant le gluten, légère pour le foie et sans polyamines. Mais pour vraiment établir ce régime complet, il faudrait réaliser des études approfondies et vérifier son bien-fondé et son efficacité sur un échelon représentatif de patients. Espérons qu’un tel projet puisse être mis en place.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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