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La mammographie en 3D fait beaucoup parler d’elle car elle serait plus sensible que la mammographie en 2D, permettant de détecter plus de cancers. Dans certains pays, le démarchage est des plus agressifs. Prenez le Dr McCaskill-Stevens aux États-Unis. Lorsque cette femme médecin prit son rendez-vous pour une mammographie, la secrétaire lui a proposé une tomosynthèse (autre nom de la 3D), offre qu’elle refusa. C’est alors un technicien qui est venu s’assurer qu’elle ne voulait vraiment pas bénéficier de la 3D.Cette anecdote est le point de départ d’une petite enquête dont les conclusions sont édifiantes.

L’industrie de la mammographie incite à la vente de plusieurs manières comme en proposant à toute femme un « surclassement » de la prestation à titre gratuit ; en payant des médecins influents ou encore en faisant pression sur les législateurs. De plus, comme lors de toute campagne promotionnelle, les points faibles de cette nouvelle technologie ne sont pas mentionnés.

Faisons-le à leur place en rappelant que la plus grande sensibilité de la 3D peut être associée à une plus grande détection de cancers indolents (à faible malignité), se traduisant par un risque de surdiagnostics ; ou que l’irradiation par 3D est supérieure à celle délivrée par la 2D. Rappelons les indications de la mammographie 3D : « uniquement lorsque le bénéfice de l’examen est supérieur aux risques potentiels ».

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