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Rétention d'eau : dégonflez-vous, pour une fois

  • Rétention d'eau : dégonflez-vous, pour une foisRétention d'eau : dégonflez-vous, pour une fois
Article paru dans le journal nº 23

Quand on parle de rétention d'eau, on a tendance à considérer que cette affection touche principalement les femmes. Or il n'en est rien. Messieurs, avez-vous du mal à retirer votre alliance ? Vos chaussettes vous font-elles des marques sur les chevilles quand vous les retirez ? Alors peut-être souffrez-vous d’œdème, plus communément appelé rétention d’eau. Les symptômes de la rétention d’eau se traduisent par un gonflement des parties du corps telles que les pieds, les mains et les chevilles, avec une impression de raideur et parfois même de douleurs à ces endroits. Parfois aussi, la personne souffrant d’œdème constate une prise de poids de plusieurs kilos.

Article mis à jour le 16/07/2020

L’organisme se met à stocker l’eau,
mais ne veut plus l’éliminer

Notre corps est fait de 65% d’eau. Quand on fait de la rétention d’eau, c’est tout simplement que l’organisme, ou une partie de l’organisme, est excessivement chargé en eau. Le corps emmagasine de l’eau, mais il ne l’évacue pas. Parfois, des reins paresseux ou un foie fatigué peuvent contribuer à la difficulté d’éliminer les fluides trop nombreux dans l’organisme. Mais ce n’est pas aussi simple que cela car de nombreux facteurs interviennent dans l’apparition d’œdèmes.

Parmi eux, l'ingestion de différents poisons : ceux qui sont dans l'eau du robinet et la nourriture industrielle, mais aussi les résidus de médicaments, la pollution de l'air... Car pour sauvegarder les paramètres vitaux de fonctionnement, l’organisme s’hydrate de plus en plus au fur et à mesure que le taux d’empoisonnement augmente dans le but de diluer la concentration des toxines et des poisons dans les limites tolérables.

La circulation lymphatique est en cause

La circulation lymphatique n’est pas une circulation de sang mais de lymphe, qui parcourt l’organisme, des extrémités vers le cœur, dans des vaisseaux et des ganglions lymphatiques. La lymphe est ce liquide jaunâtre et transparent qui s’écoule des plaies, c’est aussi la lymphe qui se stocke dans les ganglions lorsqu’on est malade. Elle intervient en effet dans la défense contre les bactéries, virus et autres corps étrangers toxiques. Mais la lymphe participe aussi au transport des hormones et, c'est ce qui nous intéresse ici, au drainage de l’eau dans les tissus. C’est elle qui assure l’évacuation des déchets cellulaires (graisses, toxines, protéines).

Contrairement au sang qui circule à l’aide des battements du cœur qui sert de pompe, la circulation lymphatique n’a pas de pompe pour faciliter sa circulation. Ce sont donc seulement les mouvements du corps, les contractions musculaires et des parois des vaisseaux qui font circuler la lymphe. La sédentarité et la compression des vaisseaux favorisent donc l’encombrement de la lymphe, sa stagnation dans les tissus et par voie de conséquence son échec à drainer l'eau souillée hors de l'organisme.

Lire aussi Santé : le système lymphatique, grand oublié

Comment savoir si vous avez trop d’eau dans le corps ?

Outre les symptômes de la rétention d'eau décrits plus haut, un petit test facile à réaliser consiste à exercer une pression avec un doigt sur la partie enflée. Si la marque de la pression persiste plusieurs secondes après avoir retiré le doigt (formation d'un godet), cela peut être le signe d'un œdème.

  • Vérifiez si votre visage enfle quand vous vous couchez
  • Comptez le nombre de fois où vous devez vous levez pour aller uriner la nuit. Si cela se produit plusieurs fois par nuit, c’est que vous accumulez trop d’eau.
  • Si vous avez du mal à entrer dans vos chaussures, cela peut être aussi un signe d’œdème.
  • Si vous avez fait un ou des régimes sans réussir à perdre du poids, peut-être s’agit-il alors d’une accumulation d’eau dans votre organisme.

Des causes multiples à la rétention d'eau

  • Un déséquilibre alimentaire peut favoriser l’œdème, comme l’excès de sel ou l’intolérance à un aliment, les carences en vitamines, surtout la B1, et les troubles digestifs.
  • Un déséquilibre hormonal, comme une pilule mal dosée, un traitement progestatif inadapté, les syndromes prémenstruels ou la grossesse entrainent bien souvent des symptômes de rétention d’eau. L’hypothyroïdie est aussi souvent associée avec l’oedème.
  • Une inflammation, à la suite d’une entorse par exemple, peut aussi créer de l’oedème dans la partie touchée. Généralement, l’oedème disparaît assez vite en soignant la cause.
  • Une mauvaise circulation sanguine va mettre le système lymphatique à contribution et rapidement le surcharger. C’est pourquoi en améliorant la circulation veineuse, on améliore également les troubles lymphatiques.

Commencez à sécher tout de suite

Avant d'en venir aux différents remèdes naturels qui vous permettront d'éliminer une partie de l'eau excédentaire (draimage, capture des métaux lourds et poisons chimiques, que vous stockez, voici les paramètres classiques sur lesquels vous devez agir en priorité.

  • Attention au sel ! Le sel alimentaire retient les fluides comme une éponge, alors mettez la salière de côté et évitez les aliments dont certains aliments comme les biscuits apéritifs, la charcuterie, les plats cuisinés, la sauce de soja et la pizza sont saturés. Tentez de réduire vos apports en sel à 0,5 grammes pendant seulement quelques jours (pas plus de deux semaines) pour vous débarrasser de la rétention d’eau rapidement. Remplacez le sel pendant ces quelques jours par des herbes et épices dans vos plats.
  • Mettez des vêtements amples. Evitez les sources de chaleur car cela dilate les vaisseaux sanguins. Bains chauds, saunas, hammams sont à proscrire. Préférez les jets d’eau froide sur les zones enflées aussi souvent que nécessaire. En été, oubliez le bronzage et restez au frais le plus possible. Evitez les vêtements serrés. Les jambes, les pieds et la taille ne doivent pas être comprimés. Préférez les robes et les tissus légers.
  • Gras et sucre au pilori. Le sucre fait monter le taux d’insuline et favorise la rétention d’eau. De plus les sucres fatiguent les reins qui n’arrivent plus à éliminer les excès. Quant aux graisses animales, elles aussi saturent les reins. Adoptez de bonnes graisses Omega 3 qui protègent les parois veineuses et régulent les échanges de liquides.
  • Mangez des bonnes protéines. Il est important de manger de bonnes protéines car si le sang n’en contient pas assez, l’eau se concentre non pas dans le sang, mais dans les tissus. Elle ne peut plus être réabsorbée et c’est là qu’on se met à gonfler. Il faut éviter les carences (50g de protéines en moyenne par jour) et privilégier les protéines végétales que l’on trouve dans les céréales complètes, les légumineux (quinoa, riz, soja, lentilles) et les oléagineux (amandes, noix).
  • Enfilez vos baskets. L’activité physique est essentielle pour stimuler la circulation lymphatique. De la marche tous les jours ou une bonne séance de sport (en particulier la natation) par semaine favorisent l’élimination des déchets, de l’eau en excès et régulent la circulation lymphatique et sanguine.
  • Privilégiez les aliments piquants, astringents et amers. Selon la médecine ayurvédique ou chinoise, ils favorisent le drainage, la circulation et le "déstockage", de même que les aliments de couleur rouge. Cela tombe bien car il s'agit justement des fruits et légumes riches en flavonoïdes qui luttent contre la rétention d'eau. On y trouve la plupart des baies et le raisin. Les agrumes, le sarrasin, le thé, les oignions sont également riches en flavonoïdes.

Boire ou ne pas boire ? Voilà la question

Aussi curieux que cela puisse paraître, on peut faire de la rétention d’eau sans boire beaucoup. Un organisme privé d’eau n’a pas assez de liquide pour éliminer les déchets, il la retient donc autant qu'il peut. Les reins et le foie trinquent tandis que vous enflez. Il convient donc d’aider l’organisme à retrouver un équilibre en buvant beaucoup d'eau. Boire suffisamment hydrate les cellules en profondeur et permet aux reins de bien faire leur travail. Evitez les jus de fruits et les sodas, ainsi que les excitants comme thé ou café qui, au contraire, retiennent l’eau au lieu de l’éliminer. Soupes et tisanes sont à recommander.

Des diurétiques ? Oui mais pas ceux du médecin !

Forcément, on se dit que pour éliminer l’excès d’eau, le mieux est de prendre un traitement qui va stimuler l’élimination et l’excrétion des urines par les reins. Cités dans la presse pour des affaires de dopage, les diurétiques ont mauvaise réputation. Il ne faut donc pas confondre plantes drainantes, traditionnellement utilisées depuis toujours et sans effets secondaires, et médicaments diurétiques qui sont prescrits par des médecins dans les cas de problèmes cardiaques ou d’hypertension pour éviter l’apparition d’œdème. Ces médicaments ont de nombreuses contre-indications et effets indésirables.

Lire aussi Un diurétique facteur de cancer de la peau !

Les thérapies qui aident à dégonfler

Outre les douches froides sur les zones gonflées, les massages et drainages lymphatiques vont aider à la remontée de la lymphe vers le cœur. Il s’agit de techniques de massage de pression et relâchement doux, du « palper-rouler » sur les zones infiltrées et selon le trajet de la circulation de la lymphe.

La pressothérapie, également efficace sur l’œdème, est une technique de pressions douces exercées par des bottes gonflables, qui aide les jambes à se drainer.

La contention des membres inférieurs, évite de laisser le gonflement s’installer et les tissus de se dilater. Les bas ou collants, légèrement compressifs, améliorent le drainage lymphatique et veineux. Relever les pieds de son lit, éviter la station debout prolongée et ne pas croiser les jambes vont soulager la sensation de « poteaux » que l’on ressent parfois aux jambes.

Les massages aux gants de soie sont dynamisants et favorisent le drainage des toxines. A pratiquer le matin avant la douche en commençant par le visage, puis par un vigoureux massage de l’ensemble du corps. Les mouvements du massage seront longitudinaux dans la longueur de membres, mais circulaires au niveau des articulations. Ne massez pas la poitrine et pratiquez des mouvements à l’horizontale et en diagonale sur la zone abdominale. Finissez par les chevilles et le dessus des pieds.

Les bains dérivatifs qui se résument par : "froid dans l'entrejambe, chaud ailleurs" (voir notre précédent article sur le sujet)

Les plantes qui vont drainer tout ça

Des plantes existent pour aider à lutter contre la rétention d’eau, et leur efficacité a été démontrée au fil du temps.

Mais il ne faut pas oublier que la rétention d'eau est aussi souvent un signe d'accumulation de toxines : il faut donc au préalable ou en paallèle suivre un traitement détoxifiant. Avant tout, il est donc recommandé de faire une cure de trois semaines de détox.

Voici maintenant quelques exemples des plantes pouvant être utiles dans les cas de rétention d’eau :

Le chiendent : Très riche en fructosanes, cette "mauvaise herbe" répandue était déjà utilisé comme diurétique dans la médecine grecque. Fréquemment utilisé dans le traitement des infections urinaires, il stimule la diurèse et favorise l’élimination rénale de l’eau, tout en ayant un effet sur la perte pondérale.

Prendre 50 g de racine de chiendent à laisser bouillir dans un litre d’eau pendant une dizaine de minutes. Ensuite filtrer et en boire un demi-verre matin et après-midi pendant quelques jours. Une utilisation prolongée est déconseillée.

Le mélilot : riche en coumarines, le mélilot est un puissant veinotonique qui accélère la circulation lymphatique et diminue la perméabilité des capillaires, ce qui le rend utile en cas d'oedèmes et de cellulite résistante.

Mettez une cuillère à soupe de plante par tasse d'eau froide, faites bouillir 3 minutes, puis laissez infuser 10 minutes (en décoction).

Le thé vert : C’est un allié puissant contre la rétention d’eau. C’est parce que le thé vert est fabriqué avec des feuilles non fermentées, qu’il contient une plus forte concentration en polyphénols, des antioxydants de choc. Le thé vert stimule le métabolisme et aide à brûler les graisses et la caféine qu’il contient, réduit la rétention d’eau en favorisant la miction. Attention tout de même, le thé vert est un capteur du fer.

Choisissez une bonne qualité de thé vert et buvez en deux à quatre tasses par jour.

La reine des prés : Ce sont dans les sommités fleuries de la reine des prés que l’on trouve le principe actif qui encourage les reins à éliminer l’eau et à réduire l’œdème. La reine des prés en infusion a une action anticellulite et entraîne une augmentation du volume urinaire.

Portez à ébullition 1 litre d’eau de source, retirez du feu et ajoutez 20g de reines des prés, couvrez et laisser infuser 10 minutes, puis filtrez. Prenez 3 tasses par jour pendant une dizaine de jours, si possible avant 17h, ce qui vous évitera de vous lever durant la nuit.

Plus d'infos sur la reine des prés sur Plantes & Santé avec l'article Reine-des-prés, l'antidouleur royal.

Les plantes veino-lymphotoniques. Elles activent à la fois la circulation de retour veineux et lymphatique. Ce sont le marron d'inde, le petit houx, la centella asiatica, et en gemmothérapie les bourgeons d'aulne et de châtaignier...

Faut-il opter pour une boisson drainante toute prête ?

Il existe sur le marché diverses boissons drainantes toutes prêtes. Attention toutefois. Vérifiez qu'elles ne contiennnent pas d'édulcorants en cascade, d'alcool, de solvants de synthèse, de stabilisants chimiques, d'exhausteurs de goût. Ce serait apporter du poison supplémentaire à votre organisme alors que la rétention d'eau est généralement un symptôme d'engorgement des toxines. Vérifiez aussi la présence d'au moins deux ou trois des ingrédients cités ci-dessus et assurez-vous que la méthode d'extraction respecte les plantes utilisées.

Des huiles essentielles pour les massages

Les huiles essentielles de cyprès et de lentisque pistachier notamment décongestionnent les systèmes veineux et lymphatique. Le cyprès permet de réduire l’œdème. L’huile essentielle de cèdre a une action favorable sur la rétention hydrolipidique et la cellulite, elle stimule le drainage de la lymphe. L’huile de macadamia est intéressante pour sa fluidité. Cette synergie est déconseillée en cas de grossesse.

Préparation  :

  • 1 flacon compte-gouttes foncé de 50 ml
  • 3 ml d’HE de cyprès
  • 3 ml d’HE de lentisque pistachier
  • 4 ml d’HE de cèdre de l’Atlas
  • huile végétale de macadamia.

Versez les huiles essentielles dans le flacon. Complétez avec l’huile de macadamia. Homogénéisez la solution en agitant. Appliquez 8 gouttes localement en massant très doucement de l’extrémité du membre vers le haut du corps. Pratiquez matin et soir, 3 semaines par mois pendant 3 mois.

L’huile essentielle de Genévrier est l’allié numéro un dans la liste des huiles essentielles drainantes. Si vous l’employez seule, diluez-la à hauteur de 20% dans une huile végétale, le Macadamia étant idéal. Pour soutenir l’action drainante de l’huile de Genévrier, pensez au Citron, au Pamplemousse, au Romarin, ou au Cyprès. Assurez-vous toujours de ne jamais dépasser 20% d’huiles essentielles dans votre mélange.

 

Carnet d'adresse :

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