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Respiration : sachez prendre l’air

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Article paru dans le journal nº 75

La respiration est une fonction biologique essentielle à la vie. Cependant, notre souffle est affecté par de nombreux facteurs, qu’ils soient extérieurs ou intérieurs. C’est par un article inspiré du très complet ouvrage de Daniel Kieffer, Tout savoir sur la respiration, que nous vous donnons toutes les méthodes pour (ré)apprendre à bien respirer.

La respiration est la clef de notre existence, la vie commençant à la naissance par notre ­première inspiration, et se terminant par notre dernier souffle. La respiration est un mécanisme physiologique indispensable dont le but primordial est d’apporter de l’oxygène (O2) à toutes les cellules de notre corps, et de rejeter du dioxyde de carbone (CO2). Parce que le cœur ne peut à lui seul propulser l’ensemble du sang dans l’organisme, des systèmes ­complémentaires (dits « cœurs » de suppléance) existent afin d’assurer la circulation sanguine. Parmi eux, les poumons jouent un rôle crucial dans la détoxification du sang veineux et l’oxygénation du sang artériel.

La respiration se fait en deux temps : une phase d’inspiration et une phase d’expiration. Lorsque vous inspirez, l’air entre dans le nez, où il y sera humidifié, réchauffé, et filtré afin d’éviter le passage de particules indésirables dans l’arbre pulmonaire. L’air va ensuite traverser le larynx, la trachée, les bronches, pour finir son voyage dans les poumons. C’est ici que se déroulent les échanges gazeux. À noter qu’une respiration normale se fait donc par le nez, et non par la bouche.

Trois paramètres et un muscle

L’inspiration peut être effectuée par la contraction des muscles respiratoires, mais le plus important est le diaphragme. Formé de deux coupoles, il sépare l’espace dit rythmique (les poumons et le cœur, situé au-dessus du diaphragme) de l’espace dit métabolique (regroupant les mécanismes de digestion, assimilation, excrétion, reproduction). Lors de l’inspiration, le diaphragme se contracte et s’abaisse, augmentant ainsi le volume ­thoracique et réduisant la pression ­intrapulmonaire. Lorsque vous expirez, les muscles respiratoires se relâchent, le diaphragme reprend sa position ­initiale, le volume thoracique diminue et la ­pression intrapulmonaire augmente. L’air sort ainsi des poumons.

La respiration est sous le contrôle de notre système nerveux. Le système nerveux végétatif est constitué des systèmes ortho et parasympathiques, qui sont impliqués dans la régulation des fonctions automatiques de ­l’organisme (digestion, rythme cardiaque). Le bulbe rachidien permet d’automatiser la respiration en contrôlant l’inspiration et l’expiration pendant le sommeil notamment. Cependant, la respiration est un processus qui peut être contrôlé par notre propre volonté.

La respiration est caractérisée par trois paramètres importants qui sont : l’amplitude (volume d’air inspiré), le lieu (respiration haute ou thoracique, médiane, ou abdominale) et le rythme respiratoire (très rapide, très lent). Une respiration contrôlée et ayant de réels bénéfices devra ainsi être ample, basse et régulière.

Nettoyez 
vos poumons

Éternuer est un réflexe tout à fait normal qui 
a majoritairement pour but d’éliminer les poussières et autres éléments étrangers via le nez. À noter qu’un seul éternuement va permettre d’expulser quelque 100 000 virus et bactéries. De plus, le fait de tousser va faire remonter les particules coincées dans la trachée et dans les bronches, grâce à l’action synchronisée du mucus produit par les poumons (et qui bloque les particules indésirables) et des cils vibratiles tapissant les voies respiratoires et faisant remonter 
les particules vers les voies supérieures.

Fréquence respiratoire 
et longévité

Et si nos souffles étaient comptés ? Des études scientifiques ont démontré qu’il existe un lien entre le rythme de la respiration et la longévité. La durée de vie d’un mammifère est inversement proportionnelle à son rythme cardio-respiratoire. Plus un animal va respirer rapidement et aura une fréquence cardiaque élevée, et plus son espérance de vie sera courte. Cela peut s’expliquer par le fait que le rythme cardiaque est directement lié à la quantité d’oxygène utilisée par l’organisme. Il est donc primordial de privilégier une vie sereine afin de respirer lentement et calmement.

L’intérêt des apnées

Pratiquer l’apnée en piscine ou en mer posséderait de nombreux bénéfices pour le corps et l’esprit. En période d’apnée, le rythme cardiaque ralentit et le diamètre des vaisseaux sanguins diminue. La circulation sanguine va donc s’adapter à ce changement pour irriguer les organes les plus importants (cerveau et cœur). Pratiquer l’apnée va permettre d’apprendre à maîtriser sa respiration, et à augmenter sa capacité respiratoire en utilisant tout son potentiel respiratoire (notamment l’air continu dans le bas des poumons). L’apnée est une pratique à la portée de tous, mais qui nécessite d’être en bonne condition physique et d’être accompagné par un moniteur.

 

Aller plus loin

Tout savoir sur la respiration - Ses dimensions physiologique, énergétique, psychologique et transpersonnelle, Daniel Kieffer (éditions Jouvence)

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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