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Cancer de la prostate : vitamine D et alimentation à surveiller

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Deux études récentes confirment le rôle de la vitamine D et de l’alimentation dans le risque de développer un cancer de la prostate, notamment de type agressif. Les hommes d’origine africaine vivant sous les latitudes européennes et nord-américaines sont particulièrement concernés.

Nous vous en parlions déjà il y a près de dix ans, la faible exposition à la lumière solaire semble augmenter significativement le risque de développer un cancer de la prostate, et cette maladie est d'autant plus répandue que le lieu de résidence est éloigné de l'équateur (lire « Cancer de la prostate : faut-il se soigner ? » et « Cancer de la prostate : est-ce aussi grave qu’on le dit ? »). Des chercheurs du célèbre centre médical à but non lucratif du Cedars-Sinaï, à Los Angeles, se sont penchés de plus près sur cette théorie en observant les différences dans la façon dont les corps des hommes américains d’origine européenne et des hommes américains d’origine afro-américaine gèrent la vitamine D.

Des origines africaines qui favorisent les carences en vitamine D

Les hommes afro-américains, à la peau plus foncée, sont plus susceptibles que les hommes européens américains de développer un cancer de la prostate et sont deux fois plus susceptibles de mourir de la maladie. Ils souffrent également de cancers de la prostate plus agressifs et à un plus jeune âge que les hommes américains européens à la peau plus claire. Des études à grande échelle ont montré que les différences d'accès aux soins de santé n'expliquent pas entièrement cette disparité, ce qui pointe donc des différences biologiques qu’il convient de mieux comprendre.

« Les ancêtres des hommes afro-américains et européens américains se sont adaptés aux climats d'où ils sont originaires et les hommes d’ascendance africaine conservent des niveaux de mélanine plus élevés dans la peau pour se protéger contre un fort ensoleillement », explique Moray Campbell, auteur principal de l'étude et biologiste spécialiste des cancers hormonodépendants. « Or, comme la mélanine agit comme une protection solaire naturelle, les personnes à la peau foncée doivent s’exposer trois à cinq fois plus longtemps par rapport à celles à la peau claire pour synthétiser la même quantité de vitamine D. Pour cette raison, leurs descendants qui vivent aux États-Unis et reçoivent moins d'heures d’ensoleillement par an que dans les pays africains sont souvent carencés en vitamine D », détaille-t-il.

Or, poursuit Moray Campbell, la vitamine D stimule la maturation des cellules (elle aide les cellules les plus vieilles de notre corps à « mourir » et les plus jeunes à se développer) et sans un niveau suffisant de vitamine D, pour les faire mûrir, les cellules d'une tumeur se multiplient de façon encore plus incontrôlable et rapide. Pour les chercheurs, ces données signifient qu’à l’avenir, des recommandations nutritionnelles pourraient être faites aux hommes d’origine africaine ou à la peau foncée les incitant à surveiller particulièrement leurs taux de vitamine D.

En attendant, l'équipe prévoit également d'examiner le rôle possible de la vitamine D pour expliquer les disparités dans d'autres cancers hormonodépendants, comme celui du sein.

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Une alimentation malsaine augmente les risques de tumeur agressive

Une autre étude, publiée cette fois dans le British Journal of Urology International, a, elle, révélé que si avoir une alimentation saine ne semble pas réduire le risque de cancer de la prostate en général, avoir une alimentation malsaine pourrait, en revanche, augmenter le risque de développer un cancer de la prostate agressif.

En évaluant les régimes alimentaires de 15 296 hommes espagnols suivis durant dix-sept ans, les chercheurs ont classé les habitudes alimentaires des participants en trois catégories :

  • régime alimentaire occidental (consistant en une consommation élevée de produits laitiers riches en matières grasses, de viande transformée, de céréales raffinées, de sucreries, de boissons caloriques, de plats cuisinés et de sauces, et une faible consommation de produits laitiers pauvres en gras et de céréales complètes) ;
  • régime alimentaire prudent (forte consommation de légumes, de fruits, de céréales complètes, de jus de fruits, de produits laitiers pauvres en gras) ;
  • régime alimentaire méditerranéen (forte consommation de poisson, de légumes, de légumineuses, de pommes de terre bouillies, de fruits, d'olives, d'huile végétale, et une faible consommation de jus de fruits).

Les hommes aux régimes alimentaires prudent et méditerranéen n’avaient pas un risque moins élevé que la moyenne de développer un cancer de la prostate. En revanche, un effet néfaste a été observé avec le régime alimentaire occidental qui semblait favoriser les tumeurs agressives. À tel point que, selon les chercheurs, éviter les habitudes alimentaires malsaines pourrait être la « meilleure stratégie nutritionnelle » pour prévenir le cancer agressif de la prostate.

Si le sujet vous intéresse, découvrez comment prendre soin de votre prostate naturellement et quel régime alimentaire précis peut vous y aider et notre dossier "Prostate, la prévention est la meilleure des médecines"

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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