Accueil Traitements Étiopathie. Le nec plus ultra de la manipulation
Étiopathie. Le nec plus ultra de la manipulation
Proche de l’ostéopathie, l’étiopathie se distingue cependant par une approche pointue des manipulations et une recherche poussée des causes d’une douleur. Efficace sur les troubles d’origine mécanique, articulaire et viscérale, c’est la reine des thérapies manuelles en cas de douleurs de dos, d’épaule ou de cervicalgies.
Peu connue, l’étiopathie représente cependant l’une des grandes thérapies manuelles aux côtés de l’ostéopathie et de la chiropraxie. Considérés comme les spécialistes des manipulations et mobilisations corporelles, les étiopathes sont plutôt discrets. Alors que l’on en compte à peine 500 en France – contre 25 000 à 30 000 ostéopathes –, c’est le plus souvent par le bouche-à-oreille que l’on s’adresse à eux. Ces thérapeutes spécialisés dans la recherche et l’analyse des pathologies – comme l’indique l’étymologie d’étiopathie, du grec aïta (« cause ») et pathos (« souffrance ») – ne manquent pourtant pas de clientèle.
« Le nombre peu important d’étiopathes en exercice est dû au numérus clausus imposé dans les quatre universités de formation à l’étiopathie en France. Encadrer le nombre de praticiens doit préserver une qualité de niveau et de formateurs », explique Romain Botti, étiopathe et enseignant à Paris. Élitiste, l’étiopathie se distingue de sa consœur l’ostéopathie, avec qui elle partage tout de même des pratiques de mobilisations articulaires et viscérales. Mais Romain Botti détaille : « L’ostéopathie regroupe un grand nombre de pratiques dans lequel on peut retrouver des spécialisations en ostéo crânienne, fasciathérapie, énergétique… C’est un ensemble très hétérogène. L’étiopathie, au contraire, est unifiée dans son enseignement et sa formation. Les écoles sont regroupées en fédération, si bien qu’une personne consultant un étiopathe à un endroit puis souhaitant se faire suivre ailleurs trouvera exactement le même niveau de soin et de prise en charge. D’autre part, au cours des six années d’études, notre étude de l’anatomie et l’approche des manipulations et mobilisations sont plus poussées. »
L’art des rebouteux
L’étiopathie puise ses origines dans l’art des rebouteux, qui pratiquaient de manière empirique des techniques thérapeutiques manipulatoires, lesquelles étaient transmises de père en fils dans les campagnes. À la fin du XIXe siècle, une volonté de professionnalisation émerge, qui trouve écho en particulier aux USA. En France, il faut attendre les années 1950 et le travail de Christian Tredaniel. Cet assistant d’André de Sambucy, pionnier de la médecine manuelle, crée l’étiopathie après avoir perfectionné sa connaissance des techniques aux États-Unis. Il se fonde sur une approche systémique et cybernétique des douleurs, soit une recherche précise et poussée des causes de celles-ci, notamment lors de la première phase de la consultation en étiopathie.
Indiquée dans des affections ayant pour origine des lésions mécaniques – qu’elles soient circulatoires, organiques, articulaires, viscérales ou encore vertébrales –, l’étiopathie peut prendre en charge des troubles ORL comme la sinusite, des troubles digestifs tels ballonnements, aérophagie, reflux gastro-œsophagien ou colopathies fonctionnelles, des troubles respiratoires comme les trachéites, bronchites et asthme, des troubles urinaires (cystites, problèmes de prostate, incontinence) ou encore des troubles gynécologiques (infertilité, règles douloureuses, troubles de la ménopause).
Combattre les sinusites chroniques
Inflammation des muqueuses recouvrant l’intérieur des sinus suite à une infection virale, la sinusite provoque douleurs faciales, congestion nasale, maux de tête, fatigue, fièvre... Ces symptômes peuvent se chroniciser et persister au-delà de douze semaines. La sinusite est réputée difficile à soigner du fait de la particularité des sinus. Ces cavités osseuses, munies de très fines ouvertures communiquant avec les fosses nasales – et par où s’écoule le mucus –, sont difficiles d’accès. L’étiopathe, de par son approche de recherche des causes, va établir des ponts avec d’autres troubles, comme un reflux gastro-œsophagien, un problème dentaire ou un traumatisme ancien. Tout en procédant à des manœuvres de drainage des sinus, le thérapeute manuel agit sur les cervicales pour rétablir une bonne irrigation sanguine des muqueuses, ce qui relance l’écoulement naturel du mucus et soulage la sinusite.
Dernier recours
« Classiquement, c’est sur des névralgies cervico-brachiales, des dorsalgies, torticolis, lumbago ou sciatiques que l’on pense à l’étiopathe. Il nous arrive de recevoir des personnes adressées par des confrères ostéopathes ou kinés, en dernier recours, face à des douleurs qui ne passent pas. Notre approche très spécialisée et pointue et la compréhension des causes des troubles nous permettent d’intervenir efficacement », souligne Romain Botti. Sorte de crème des thérapies manuelles, l’étiopathie mérite d’être testée, notamment sur les affections longues et chronicisées, résistant aux autres approches. Il faut compter une moyenne de trois à quatre séances pour obtenir un soulagement.
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