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Fasciculation musculaire : comprendre, gérer et prévenir les tremblements involontaires

  • Gérer son stress est un pivot du traitement.Gérer son stress est un pivot du traitement.
Article paru dans le journal nº 45

Vous avez sûrement déjà ressenti cette étrange sensation de tremblement musculaire, que ce soit à l’œil, dans un bras ou une jambe. Comprenez les origines et manifestations de ce phénomène appelé "fasciculation" et évaluez s'il doit être source d'inquiétude.

Article mis à jour le 08/01/2024 par Nihel Amarni

C’est en 1938 que le nom de fasciculation a été donné à cette singularité physiologique correspondant à la contraction visible et involontaire d’un petit groupe de fibres musculaires. Cette contraction résulte d'une réaction électrique complexe et dénote généralement une hyperexcitabilité nerveuse. Les fasciculations sont indépendantes de tout contrôle volontaire et créent une sorte de « secousse brève, visible sous la peau », comme le décrit l’Académie de médecine. Elles peuvent toucher aussi bien le mollet, la joue, la langue ou la paupière que le bras ou le dos.

Décryptage des fasciculations : qu'est-ce qui se cache derrière ces secousses musculaires ?

Selon le Dr Daniel Drachman, qui fut professeur de neurologie et de neurosciences à l'université Johns Hopkins (États-Unis), les fasciculations peuvent se produire « spontanément chez plus de 90 % des personnes à un moment ou à un autre ». Si ce phénomène touche une large majorité de personnes, il est rare qu’il se manifeste au quotidien. Néanmoins, il arrive que certains d’entre nous en subissent les conséquences de manière répétée et continue. On parle alors de « syndrome de fasciculations bénignes » (benign fasciculation syndrome en anglais, ou BFS). Comme son nom l’indique, cette pathologie est généralement sans danger et ne touche qu’environ 1 % de la population. Elle peut cependant devenir rapidement handicapante dans la vie personnelle et professionnelle, surtout si elle dure plusieurs mois, voire plusieurs années. En outre, le phénomène peut angoisser. En effet, des recherches rapides sur Internet peuvent amener à relier prématurément fasciculation et troubles neurologiques ou troubles moteurs. Avant de paniquer, il est donc primordial de bien se renseigner, notamment auprès de son médecin, et de mettre en place une meilleure hygiène de vie pour potentiellement influer sur la récurrence des fasciculations.

Les liens entre fasciculations et maladies neurologiques : mythes et réalités expliqués

Aujourd'hui, les fasciculations sont considérées comme des symptômes de nombreuses pathologies neurologiques et neuromusculaires dont la maladie de Morvan (fasciculation au niveau de la langue), le syndrome d'Isaac, la neuromyotonie, mais aussi la sclérose en plaques ou encore la sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi appelée « maladie de Charcot ». Cependant, les premiers symptômes de ces maladies sont bien souvent des signes moteurs comme une faiblesse, un relâchement ou une fonte musculaires importants. Les fasciculations arrivent dans un second temps. En outre, la recherche est capable d'identifier les caractéristiques spécifiques des ondes produites par les fasciculations pouvant être associées à des pathologies telles que la SLA : durée plus longue, amplitude plus élevée et formes plus variables que les fasciculations bénignes. Si le doute s’immisce, notamment parce que vous éprouvez également des troubles moteurs, votre médecin vous fera effectuer un EMG (électromyogramme) afin d’être fixé.

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Facteurs favorisant les fasciculations : du stress à l'exposition aux pesticides

Les origines de ce syndrome, ou même d’une fasciculation spontanée et isolée, sont encore floues et sont peu étudiées par la recherche scientifique. Reste que différents facteurs pouvant les induire sont fréquemment mis en exergue. Parmi eux, on retrouve :

  • le stress, l’anxiété, la fatigue ;

  • la déshydratation ;

  • les carences, notamment en minéraux, responsables de l’équilibre électrolytique (magnésium, calcium, potassium) ;

  • l’exposition aux pesticides et aux insecticides ;

  • la consommation de stéroïdes, de tabac, d’alcool et de boissons excitantes comme le café ;

  • le sport de haute intensité ;

  • les troubles de la thyroïde (hypo- et hyperthyroïdie).

Des chercheurs se sont aussi penchés sur les liens de corrélation entre le syndrome de fasciculations bénignes et une réaction postvirale de l’organisme. Certains cas cliniques ont aussi révélé la possibilité d’un lien entre fasciculations et consommation de gluten dans le cas d’une intolérance.

En outre, les fasciculations peuvent être induites par différents médicaments provoquant des troubles locomoteurs dont des crampes. Plus spécifiquement, deux classes de médicaments sont à connaître : les corticostéroïdes et les anticholinestérasiques (utilisés pour Alzheimer et la myasthénie).

Focus sur le tressautement de l’œil : causes et solutions pour apaiser la gêne quotidienne

Si les fasciculations de la paupière ne sont pas plus courantes que celles du mollet, par exemple, nous avons néanmoins plus tendance à les percevoir, car elles s’avèrent plus gênantes, en particulier lorsque ce tressautement est quotidien. Dans ce cas, les facteurs déclencheurs sont les mêmes que pour les autres zones du corps : stress, carences (surtout en magnésium) ou encore fatigue et manque de sommeil. Enfin, une secousse de la paupière peut aussi être induite par une fatigue oculaire provoquée par les écrans. On peut alors pratiquer des exercices de yoga des yeux. La Dr Petra Kunze, ophtalmologiste, recommande l’exercice du « palming » qui implique de frotter les paumes des mains ensemble, puis de les placer sur les paupières closes pendant 10 secondes, à répéter au moins trois fois par jour. Il faut évidemment aussi limiter le temps d’exposition à la lumière bleue. Si votre travail nécessite l’utilisation d’un ordinateur, n’hésitez pas à faire des pauses. L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) préconise ainsi de « lâcher » son écran au moins cinq minutes toutes les heures.

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Traitements naturels des fasciculations : conseils et astuces pour réduire les symptômes

Gérer son stress est un pivot du traitement. Le caractère psychologique des fasciculations bénignes ne doit pas être négligé. En effet, la fréquence de leur manifestation augmente dans les moments de stress, de fatigue ou d’anxiété. Essayer d’être plus routinier et de prendre du temps pour soi, pour des loisirs calmes (jardinage), est un premier pas vers l’apaisement des symptômes. Intégrer un peu d’activité physique (non intensive) à cette routine quotidienne est idéal. Le yoga, les Pilates ou le taï-chi sont d’excellentes activités antistress.

Il est également important de bien manger, à intervalles réguliers, d’éviter la caféine et les médicaments qui pourraient empirer les symptômes, de s’assurer que l’on n’est pas allergique ou intolérant à certains aliments comme le gluten.

Se faire masser ou masser la zone où se produisent les fasciculations peut avoir un effet très bénéfique. Un massage à base d’huiles essentielles, calmantes, d’ylang-ylang ou de lavande vraie assure détente musculaire et apaisement du système nerveux. Éviter cependant les massages de la zone oculaire, trop sensible et pouvant réagir à certaines huiles essentielles. On préfèrera alors l’hydrolat de bleuet ou l’infusion d’euphraise aux vertus apaisantes. Appliquez sur les paupières des compresses ou des cotons démaquillants imprégnés et laissez agir cinq à dix minutes.

Le magnésium joue un rôle dans environ 300 réactions chimiques dans notre organisme. Il contrôle notamment le stress. Un syndrome de fasciculations bénignes est souvent lié à une déficience en magnésium. Il est donc important de prendre des compléments en cas de carence. Pour cela, vous pouvez vous référer à notre article « Le magnésium indispensable à la vie ». En outre, l’huile de magnésium peut être appliquée en massages. Cette forme galénique est intéressante, car l’assimilation du magnésium est ainsi plus directe et donc plus efficace que par voie orale. Si des analyses viennent confirmer des carences en calcium et en potassium, on pourra également se supplémenter pour les pallier.

Enfin, le sel d’Epsom est très apprécié dans les spas et les instituts dédiés au bien-être pour sa richesse en magnésium qui lui confère son aptitude à détendre les muscles et à relaxer. Des bains de sel de mer peuvent ainsi être intéressants pour limiter les fasciculations.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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